Deux explosions ont retenti, ce lundi à Kaboul, pendant les cérémonies d'investiture concurrentes d'Ashraf Ghani et de son principal rival Abdullah Abdullah, tous les deux estimant avoir remporté l'élection présidentielle de septembre. "Je ne porte pas de gilet par balles, seule ma chemise, et je resterai même si je dois y laisser ma tête ! Deux explosions ont retenti, ce lundi à Kaboul, pendant les cérémonies d'investiture concurrentes d'Ashraf Ghani et de son principal rival Abdullah Abdullah, tous les deux estimant avoir remporté l'élection présidentielle de septembre. "Je ne porte pas de gilet par balles, seule ma chemise, et je resterai même si je dois y laisser ma tête ! ", a lancé Ashraf Ghani sans quitter l'estrade, après avoir juré "d'obéir et de protéger l'Islam et de respecter et de superviser l'application de la Constitution". Le chef de l'Etat sortant a été investi devant un parterre de diplomates quelques minutes avant que Abdullah Abdullah ne se déclare également président d'Afghanistan dans une autre aile du palais présidentiel. "Le peuple afghan m'a confié une énorme responsabilité, et je suis déterminé à (le) servir", a déclaré le chef de l'exécutif du précédent gouvernement d'union nationale. Le scénario rappelle les pires moments du scrutin de 2014, que les deux mêmes protagonistes affirmaient également avoir remporté. La crise constitutionnelle avait alors duré trois mois et n'avait été solutionnée que grâce à une médiation des Etats- Unis. Le 29 février dernier, les Etats- Unis avaient pourtant signé, à Doha, un accord avec les talibans dans lequel ils s'engagent à un retrait complet des troupes étrangères sous 14 mois, en échange de garanties sécuritaires. Et le moment ne pourrait être plus mal choisi car un dialogue inter afghan doit réunir mardi les talibans, les autorités, l'opposition et la société civile, pour tenter de trouver un terrain d'entente sur l'avenir du pays. La division au sein de l'exécutif ne peut qu'affaiblir Kaboul et renforcer les positions des insurgés. ", a lancé Ashraf Ghani sans quitter l'estrade, après avoir juré "d'obéir et de protéger l'Islam et de respecter et de superviser l'application de la Constitution". Le chef de l'Etat sortant a été investi devant un parterre de diplomates quelques minutes avant que Abdullah Abdullah ne se déclare également président d'Afghanistan dans une autre aile du palais présidentiel. "Le peuple afghan m'a confié une énorme responsabilité, et je suis déterminé à (le) servir", a déclaré le chef de l'exécutif du précédent gouvernement d'union nationale. Le scénario rappelle les pires moments du scrutin de 2014, que les deux mêmes protagonistes affirmaient également avoir remporté. La crise constitutionnelle avait alors duré trois mois et n'avait été solutionnée que grâce à une médiation des Etats- Unis. Le 29 février dernier, les Etats- Unis avaient pourtant signé, à Doha, un accord avec les talibans dans lequel ils s'engagent à un retrait complet des troupes étrangères sous 14 mois, en échange de garanties sécuritaires. Et le moment ne pourrait être plus mal choisi car un dialogue inter afghan doit réunir mardi les talibans, les autorités, l'opposition et la société civile, pour tenter de trouver un terrain d'entente sur l'avenir du pays. La division au sein de l'exécutif ne peut qu'affaiblir Kaboul et renforcer les positions des insurgés.