Mais pourquoi est-ce si cher ? Les consommateurs algériens se posent, sidérés, cette question en voyant le prix affiché de la volaille. Mais pourquoi est-ce si cher ? Les consommateurs algériens se posent, sidérés, cette question en voyant le prix affiché de la volaille. Le prix du kilo flirte avec les 500 dinars, menaçant dangereusement le pouvoir d'achat du citoyen algérien, qui risque d'être privé désormais de toutes les viandes. Alors qu'une campagne de boycott se dessine du côté des consommateurs, les éleveurs de leur côté fuient cette activité. La crise touche donc à la fois le consommateur et l'agriculteur, et semble être là pour rester. Alors que les prix du poulet oscillaient entre 250 et 300 dinars en temps normal, voilà qu'ils ont presque doublé ! Les raisons de la flambée Derrière cette flambée, il y a beaucoup de facteurs. À commencer par celui du Soja, dont les prix ont atteint les 7 000 dinars le quintal. Pour rappel, les prix de ce produit, largement utilisé dans l'élevage de volaille, ne dépassaient pas les 3 000 dinars le quintal. Selon certains, cette flambée est due à l'achat par la Chine d'une quantité énorme de ce produit, ce qui a causé une hausse de sa valeur en bourse. L'Algérie importe chaque année 1.2 million de tonnes de Maïs et de Soja. Les besoins du secteur de l'élevage de volaille sont quant à eux estimés à 4.2 millions par an. À la flambée des prix de Soja s'ajoute la dévaluation de la monnaie nationale, et la crise inflationniste. Un malheur qui touche le consommateur, mais aussi l'éleveur. Cependant, et contrairement au premier, le deuxième peut pratiquer des prix élevés. Les poussins coutent désormais plus de 150 dinars, à cela s'ajoute le cout d'élevage, ce qui donne un poulet à 1 500 dinars. Pour les éleveurs toutefois, cette hausse des prix ne rime pas avec gains. La majorité avoue qu'ils n'arrivent pas à s'en sortir, et qu'ils comptent abandonner cette activité. On assiste donc à un double boycott, ce qui ne risque pas de faire baisser les prix du produit. Bien au contraire. Augmentation des prix alimentaires Du Blé en passant par le Maïs, les prix des produits alimentaires connaissent également une hausse exponentielle depuis le début de l'année 2021, au plus haut depuis 2011, a indiqué Ali Daoudi, enseignant et chercheur à l'école d'Agronomie d'Alger, qui était hier matin l'invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne. Les raisons à ces hausses sont variées, estime celui-ci, en précisant que la première raison est l'augmentation de la demande suite à la reprise économique mondiale, stagné depuis le début de la crise sanitaire, notamment en Chine, en Europe et aux USA. L'invité évoque comme deuxième facteur, l'inflation et l'augmentation des prix de l'énergie, qui est un élément de production très important. « Il y a aussi les conditions climatiques exceptionnelles connues sur la majorité des continents ont causé, une flambée des prix des céréales», ajoute t-il. Le blé par exemple, pénalisé par les fortes sècheresses, a vu ses volumes récoltés chuter ce qui a provoqué une augmentation des prix. « Le prix de la tonne a atteint le cours de 250 dollars durant les neuf premier mois de 2021, soit une hausse de 35% par rapport à l'année précédente », argumente t-il. Cela va se répercuter sur le coup de revient des produits alimentaires sur le marché nationale, dit-il. C'est ce qui explique d'ailleurs, ajoute-t-il, la flambée des prix des produits qui sont issues de la transformation de la matière première importée. Selon lui les produits agricoles frais, produits localement, ne seront pas épargnés par ces augmentations. « L'impact de la tendance haussière des prix des intrants de la matière première sur le marché mondial va les impacter aussi », explique t-il. Au final, on va avoir donc une augmentation des coups de production des biens alimentaires transformés par l'Industrie agroalimentaire et des produits agricoles produits par le secteur agricole, conclut-il. R. E. Le prix du kilo flirte avec les 500 dinars, menaçant dangereusement le pouvoir d'achat du citoyen algérien, qui risque d'être privé désormais de toutes les viandes. Alors qu'une campagne de boycott se dessine du côté des consommateurs, les éleveurs de leur côté fuient cette activité. La crise touche donc à la fois le consommateur et l'agriculteur, et semble être là pour rester. Alors que les prix du poulet oscillaient entre 250 et 300 dinars en temps normal, voilà qu'ils ont presque doublé ! Les raisons de la flambée Derrière cette flambée, il y a beaucoup de facteurs. À commencer par celui du Soja, dont les prix ont atteint les 7 000 dinars le quintal. Pour rappel, les prix de ce produit, largement utilisé dans l'élevage de volaille, ne dépassaient pas les 3 000 dinars le quintal. Selon certains, cette flambée est due à l'achat par la Chine d'une quantité énorme de ce produit, ce qui a causé une hausse de sa valeur en bourse. L'Algérie importe chaque année 1.2 million de tonnes de Maïs et de Soja. Les besoins du secteur de l'élevage de volaille sont quant à eux estimés à 4.2 millions par an. À la flambée des prix de Soja s'ajoute la dévaluation de la monnaie nationale, et la crise inflationniste. Un malheur qui touche le consommateur, mais aussi l'éleveur. Cependant, et contrairement au premier, le deuxième peut pratiquer des prix élevés. Les poussins coutent désormais plus de 150 dinars, à cela s'ajoute le cout d'élevage, ce qui donne un poulet à 1 500 dinars. Pour les éleveurs toutefois, cette hausse des prix ne rime pas avec gains. La majorité avoue qu'ils n'arrivent pas à s'en sortir, et qu'ils comptent abandonner cette activité. On assiste donc à un double boycott, ce qui ne risque pas de faire baisser les prix du produit. Bien au contraire. Augmentation des prix alimentaires Du Blé en passant par le Maïs, les prix des produits alimentaires connaissent également une hausse exponentielle depuis le début de l'année 2021, au plus haut depuis 2011, a indiqué Ali Daoudi, enseignant et chercheur à l'école d'Agronomie d'Alger, qui était hier matin l'invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne. Les raisons à ces hausses sont variées, estime celui-ci, en précisant que la première raison est l'augmentation de la demande suite à la reprise économique mondiale, stagné depuis le début de la crise sanitaire, notamment en Chine, en Europe et aux USA. L'invité évoque comme deuxième facteur, l'inflation et l'augmentation des prix de l'énergie, qui est un élément de production très important. « Il y a aussi les conditions climatiques exceptionnelles connues sur la majorité des continents ont causé, une flambée des prix des céréales», ajoute t-il. Le blé par exemple, pénalisé par les fortes sècheresses, a vu ses volumes récoltés chuter ce qui a provoqué une augmentation des prix. « Le prix de la tonne a atteint le cours de 250 dollars durant les neuf premier mois de 2021, soit une hausse de 35% par rapport à l'année précédente », argumente t-il. Cela va se répercuter sur le coup de revient des produits alimentaires sur le marché nationale, dit-il. C'est ce qui explique d'ailleurs, ajoute-t-il, la flambée des prix des produits qui sont issues de la transformation de la matière première importée. Selon lui les produits agricoles frais, produits localement, ne seront pas épargnés par ces augmentations. « L'impact de la tendance haussière des prix des intrants de la matière première sur le marché mondial va les impacter aussi », explique t-il. Au final, on va avoir donc une augmentation des coups de production des biens alimentaires transformés par l'Industrie agroalimentaire et des produits agricoles produits par le secteur agricole, conclut-il. R. E.