Comme il fallait s'y attendre, le projet de programme du gouvernement est passé, ce jeudi à l'APN, comme une lettre à la poste. Il a été, en effet, adopté par 315 députés sur un ensemble de 367 présents. Si les trois partis de la coalition gouvernementale, soutenus par les indépendants, ont dit oui au projet de Belkhadem, les 19 députés du RCD et les 3 élus du Mouvement El Islah ont, en toute logique, opté pour un vote négatif, alors que 33 élus, qui font partie du PT et du FNA, se sont cantonnés dans une position d'abstention. Par la voix de son chef de groupe parlementaire, le RCD considère que le projet « s'inscrit toujours dans la pensée unique ». Djamel Ferdjallah estime que « sur le fond c'est un document, et Belkhadem le confirme dans ses réponses, qui est là non pas pour travailler à l'émancipation et la cohésion de là société algérienne, mais juste pour maîtriser les instruments de contrôle de la société ». Selon lui, le document fait l'impasse sur la séparation de pouvoirs et l'indépendance de la justice, comme il ne fait nulle mention sur la politique de décentralisation. Fardjallah a ajouté que le projet de programme ne fait que confirmer la volonté du gouvernement d'attribuer de plus larges prérogatives aux walis et à l'administration au détriment des élus locaux. Belkhadem, selon Fardjallah, a aussi occulté le problème de la corruption lequel est « en train de menacer la sécurité nationale", de même qu'il a douté sur la capacité du gouvernement a réaliser le programme de 1 million de logements. Il n'a pas manqué, en outre, de critiquer l'action du gouvernement en matière de politique d'emploi, réduite, selon ses propos, uniquement au filet social, notamment lorsqu'il a annoncé la révision à la hausse de l'allocation, ce qui confirme que l'Exécutif « n'a aucune stratégie ». « Le pouvoir, dira-t-il encore, n'a aucun projet de société et il est resté figé dans ses certitudes alors qu'il a en face une société très dynamique ,d'où le risque d'explosion sociale que même la rente pétrolière ne pourra endiguer à l'avenir ». De leur côté, les trois députés d'El Islah ont tenu à se démarquer du projet de programme. Rachid Yaysi, élu de ce parti dans la wilaya de Constantine, explique le vote négatif par le fait que le programme parle pourtant de la bonne gouvernance, « alors que dans son contenu il attribue des pouvoirs étendus à l'administration, aux chefs de daïra et aux walis". Notre interlocuteur reproche au programme d'avoir mis aussi de côté la question de l'ouverture politique médiatique devant la classe politique et la société civile et s'interroge sur la poursuite du refus du pouvoir de permettre l'ouverture de chaînes de télévisions privées. Pour Yaysi, le projet, tout compte fait, ne répond pas aux attentes du peuple algérien. En adoptant la position d'abstention, le Parti des travailleurs confirme l'évolution de sa ligne politique, contrairement aux années passées où il était un farouche opposant à la politique gouvernementale. Ramdane Taazibt, élu sur la liste du parti dans la wilaya de Boumerdès et qui occupe le poste de vice-président de l'APN, estime qu'il y a des choses positives, mais remarque toutefois qu'"il y a une absence de vision claire pour régler de nombreuses questions, à l'exemple de l'emploi". Taazibt, sur ce plan, n'a pas apprécié la démarche du gouvernement d'aller vers la flexibilité de l'emploi laquelle, selon lui, « rime avec fragilité du statut des travailleurs ». Le PT a aussi enregistré une satisfaction relative par rapport à la question de la privatisation sur laquelle le gouvernement a déclaré que « ce n'est pas une fin en soi et que ce n'est pas idéologique, ce qui constitue une différence par rapport au précédent gouvernement, mais l'on note qu'il n'y a pas aussi de mesures concrètes d'arrêt de la privatisation ». Cette même position d'abstention a été adoptée par le FNA qui, selon le président de son groupe parlementaire, tient au fait qu'"on n'est pas d'accord sur plusieurs dossiers». Pour Arrous Saad c'est le cas en matière d'emploi, de chômage, de découpage administratif qui a été occulté par le gouvernement. Le parti considère en plus que le gouvernement n' introduit aucune mesure susceptible d'atténuer la cherté de la vie, laissant les citoyens se débattre dans un quotidien des plus durs. Comme il fallait s'y attendre, le projet de programme du gouvernement est passé, ce jeudi à l'APN, comme une lettre à la poste. Il a été, en effet, adopté par 315 députés sur un ensemble de 367 présents. Si les trois partis de la coalition gouvernementale, soutenus par les indépendants, ont dit oui au projet de Belkhadem, les 19 députés du RCD et les 3 élus du Mouvement El Islah ont, en toute logique, opté pour un vote négatif, alors que 33 élus, qui font partie du PT et du FNA, se sont cantonnés dans une position d'abstention. Par la voix de son chef de groupe parlementaire, le RCD considère que le projet « s'inscrit toujours dans la pensée unique ». Djamel Ferdjallah estime que « sur le fond c'est un document, et Belkhadem le confirme dans ses réponses, qui est là non pas pour travailler à l'émancipation et la cohésion de là société algérienne, mais juste pour maîtriser les instruments de contrôle de la société ». Selon lui, le document fait l'impasse sur la séparation de pouvoirs et l'indépendance de la justice, comme il ne fait nulle mention sur la politique de décentralisation. Fardjallah a ajouté que le projet de programme ne fait que confirmer la volonté du gouvernement d'attribuer de plus larges prérogatives aux walis et à l'administration au détriment des élus locaux. Belkhadem, selon Fardjallah, a aussi occulté le problème de la corruption lequel est « en train de menacer la sécurité nationale", de même qu'il a douté sur la capacité du gouvernement a réaliser le programme de 1 million de logements. Il n'a pas manqué, en outre, de critiquer l'action du gouvernement en matière de politique d'emploi, réduite, selon ses propos, uniquement au filet social, notamment lorsqu'il a annoncé la révision à la hausse de l'allocation, ce qui confirme que l'Exécutif « n'a aucune stratégie ». « Le pouvoir, dira-t-il encore, n'a aucun projet de société et il est resté figé dans ses certitudes alors qu'il a en face une société très dynamique ,d'où le risque d'explosion sociale que même la rente pétrolière ne pourra endiguer à l'avenir ». De leur côté, les trois députés d'El Islah ont tenu à se démarquer du projet de programme. Rachid Yaysi, élu de ce parti dans la wilaya de Constantine, explique le vote négatif par le fait que le programme parle pourtant de la bonne gouvernance, « alors que dans son contenu il attribue des pouvoirs étendus à l'administration, aux chefs de daïra et aux walis". Notre interlocuteur reproche au programme d'avoir mis aussi de côté la question de l'ouverture politique médiatique devant la classe politique et la société civile et s'interroge sur la poursuite du refus du pouvoir de permettre l'ouverture de chaînes de télévisions privées. Pour Yaysi, le projet, tout compte fait, ne répond pas aux attentes du peuple algérien. En adoptant la position d'abstention, le Parti des travailleurs confirme l'évolution de sa ligne politique, contrairement aux années passées où il était un farouche opposant à la politique gouvernementale. Ramdane Taazibt, élu sur la liste du parti dans la wilaya de Boumerdès et qui occupe le poste de vice-président de l'APN, estime qu'il y a des choses positives, mais remarque toutefois qu'"il y a une absence de vision claire pour régler de nombreuses questions, à l'exemple de l'emploi". Taazibt, sur ce plan, n'a pas apprécié la démarche du gouvernement d'aller vers la flexibilité de l'emploi laquelle, selon lui, « rime avec fragilité du statut des travailleurs ». Le PT a aussi enregistré une satisfaction relative par rapport à la question de la privatisation sur laquelle le gouvernement a déclaré que « ce n'est pas une fin en soi et que ce n'est pas idéologique, ce qui constitue une différence par rapport au précédent gouvernement, mais l'on note qu'il n'y a pas aussi de mesures concrètes d'arrêt de la privatisation ». Cette même position d'abstention a été adoptée par le FNA qui, selon le président de son groupe parlementaire, tient au fait qu'"on n'est pas d'accord sur plusieurs dossiers». Pour Arrous Saad c'est le cas en matière d'emploi, de chômage, de découpage administratif qui a été occulté par le gouvernement. Le parti considère en plus que le gouvernement n' introduit aucune mesure susceptible d'atténuer la cherté de la vie, laissant les citoyens se débattre dans un quotidien des plus durs.