Fort de son écrasante victoire aux dernières élections législatives de la mi-juillet passée, l'AKP de Recep Erdogan vient de renouveler la candidature du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull. Fort de son écrasante victoire aux dernières élections législatives de la mi-juillet passée, l'AKP de Recep Erdogan vient de renouveler la candidature du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull. Les islamistes modérés turcs récidivent avec la proposition du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull, à la présidence de la République. Ainsi donc la crise institutionnelle survenue alors et qui avait justifié la tenue d'élections législatives anticipées risque de se renouveler. Sauf que pour cette fois-ci, l'AKP peut compter sur les reports de voix d'une toute nouvelle formation ultranationaliste qui a annoncé son intention de prendre ses distances avec le kémalisme traditionnel. Fort de son écrasante victoire aux dernières élections législatives de la mi-juillet passée, l'AKP de Recep Erdogan vient de renouveler la candidature du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull, à l'élection à la présidence turque. Ainsi donc, les islamistes modérés turcs, comme ils se définissent eux-mêmes, maintiennent le bras de fer qui au début de l'année les a opposés à ce qu'en Turquie l'on appelle «l'Etat profond», à savoir l'Armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie. On se souvient à cet effet qu'à ce moment-là l'armée avait choisi son site internet pour formuler les plus sérieux avertissements au cas où l'AKP ne retirait pas ladite candidature. C'est cette situation qui avait alors engendré le bras de fer qui avait abouti à la crise institutionnelle qui, elle-même, avait poussé Erdogan à prendre la décision d'organiser des élections législatives anticipées dont son parti, on le sait, est sorti non seulement en vainqueur mais en véritable conquérant. Cette position de force acquise dans la légalité et la transparence les plus totales autorisent aujourd'hui l'AKP à mettre au défi sans que pour autant cela soit dit nommément et expressément celle qui se considère toujours comme le rempart et la gardienne de l'orthodoxie kémaliste, l'armée turque. Mais cette fois-ci, la donne est toute différente puisque l'AKP peut compter sur les voix d'une toute nouvelle formation politique ultranationaliste et essentiellement composée des déçus du kémalisme traditionnel. Cette dernière ne manifeste pas en effet les mêmes appréhensions vis-à-vis de l'islamisme modéré prôné par Erdogan et les siens. Mieux, elle vient de faire savoir qu'elle accorderait ses voix à l'AKP de manière à rétablir le quorum qui lui avait tant fait défaut au début de l'année en cours. Si on sait que pour les deux premiers tours, la majorité absolue est requise par la loi turque, pour ce qui est du troisième tour, la donne est toute différente et pourrait cette fois-ci amener l'AKP à remporter gain de cause, créant ainsi un précédent unique dans les annales turques depuis la fondation de l'Etat moderne et laïque par Mustapha Kémal Atatürk en 1926. Car disposant du pouvoir légal aux plus hautes charges de l'Etat, l'AKP et Erdogan pourraient ainsi mieux faire passer leur projet de référendum, annoncé en mars passé et visant à proposer des amendements constitutionnels, notamment pour ce qui est de l'élection présidentielle qui devrait désormais se dérouler suivant le principe du suffrage universel. Privant de la sorte l'Armée turque de l'essentiel de son pouvoir actuel : celui discrétionnaire en tant que garante du dogme kémaliste. Mais force est de constater que l'AKP dispose aujourd'hui d'atouts nouveaux. Le premier étant que la Turquie s'est clairement positionnée en faveur de l'option européenne qui ne manquera pas d'observer tout particulièrement les capacités de l'armée turque à laisser se faire le jeu démocratique légal. Rompant ainsi avec l'image que lui avait valu ses interventions à quatre reprises sous la forme de coups d'Etat, ces cinquante dernières années. En tout cas, l'enjeu est de taille et Erdogan et ses amis ne se priveront pas de la possibilité d'écarter définitivement cet «Etat profond» institué par-dessus institutions et Constitution. Les islamistes modérés turcs récidivent avec la proposition du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull, à la présidence de la République. Ainsi donc la crise institutionnelle survenue alors et qui avait justifié la tenue d'élections législatives anticipées risque de se renouveler. Sauf que pour cette fois-ci, l'AKP peut compter sur les reports de voix d'une toute nouvelle formation ultranationaliste qui a annoncé son intention de prendre ses distances avec le kémalisme traditionnel. Fort de son écrasante victoire aux dernières élections législatives de la mi-juillet passée, l'AKP de Recep Erdogan vient de renouveler la candidature du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gull, à l'élection à la présidence turque. Ainsi donc, les islamistes modérés turcs, comme ils se définissent eux-mêmes, maintiennent le bras de fer qui au début de l'année les a opposés à ce qu'en Turquie l'on appelle «l'Etat profond», à savoir l'Armée, le pouvoir judiciaire et la bureaucratie. On se souvient à cet effet qu'à ce moment-là l'armée avait choisi son site internet pour formuler les plus sérieux avertissements au cas où l'AKP ne retirait pas ladite candidature. C'est cette situation qui avait alors engendré le bras de fer qui avait abouti à la crise institutionnelle qui, elle-même, avait poussé Erdogan à prendre la décision d'organiser des élections législatives anticipées dont son parti, on le sait, est sorti non seulement en vainqueur mais en véritable conquérant. Cette position de force acquise dans la légalité et la transparence les plus totales autorisent aujourd'hui l'AKP à mettre au défi sans que pour autant cela soit dit nommément et expressément celle qui se considère toujours comme le rempart et la gardienne de l'orthodoxie kémaliste, l'armée turque. Mais cette fois-ci, la donne est toute différente puisque l'AKP peut compter sur les voix d'une toute nouvelle formation politique ultranationaliste et essentiellement composée des déçus du kémalisme traditionnel. Cette dernière ne manifeste pas en effet les mêmes appréhensions vis-à-vis de l'islamisme modéré prôné par Erdogan et les siens. Mieux, elle vient de faire savoir qu'elle accorderait ses voix à l'AKP de manière à rétablir le quorum qui lui avait tant fait défaut au début de l'année en cours. Si on sait que pour les deux premiers tours, la majorité absolue est requise par la loi turque, pour ce qui est du troisième tour, la donne est toute différente et pourrait cette fois-ci amener l'AKP à remporter gain de cause, créant ainsi un précédent unique dans les annales turques depuis la fondation de l'Etat moderne et laïque par Mustapha Kémal Atatürk en 1926. Car disposant du pouvoir légal aux plus hautes charges de l'Etat, l'AKP et Erdogan pourraient ainsi mieux faire passer leur projet de référendum, annoncé en mars passé et visant à proposer des amendements constitutionnels, notamment pour ce qui est de l'élection présidentielle qui devrait désormais se dérouler suivant le principe du suffrage universel. Privant de la sorte l'Armée turque de l'essentiel de son pouvoir actuel : celui discrétionnaire en tant que garante du dogme kémaliste. Mais force est de constater que l'AKP dispose aujourd'hui d'atouts nouveaux. Le premier étant que la Turquie s'est clairement positionnée en faveur de l'option européenne qui ne manquera pas d'observer tout particulièrement les capacités de l'armée turque à laisser se faire le jeu démocratique légal. Rompant ainsi avec l'image que lui avait valu ses interventions à quatre reprises sous la forme de coups d'Etat, ces cinquante dernières années. En tout cas, l'enjeu est de taille et Erdogan et ses amis ne se priveront pas de la possibilité d'écarter définitivement cet «Etat profond» institué par-dessus institutions et Constitution.