L‘opération de grande envergure menée par les militaires dans la région de Yakouren et la reddition du chef de la zone Sahara du GSPC, très proche de l‘émir de la zone du Sahel, sonneront-elles le glas de cette organisation criminelle ? Difficile d‘y répondre. Toutefois, on ne peut s‘empêcher de faire le parallèle entre cette reddition et les coups de boutoir de l‘ANP dans les maquis kabyles. Selon ce terroriste, de graves dissensions minent cette nébuleuse terroriste. La raison ? Simple : l‘allégeance du GSPC à El-Qaïda «sans le consentement de la base». «Décision prise par l‘émir national et ses deux lieutenants», ajoute-t-il. D‘ailleurs, d‘après lui, ce sont ces deux proches qui «l‘on placé à la tête du GSPC, alors que c‘était Belmokhtar qui devait prendre les commandes». Va-t-on vers l‘implosion de ce groupe ? Va-t-on assister à un remake du scénario connu du GIA ? En effet, le GSPC a été créé à la fin des années 1990 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA). Depuis, le GSPC a revendiqué plusieurs opérations, presque toujours meurtrières, dans diverses régions du pays : attaques contre des postes de police ou de gendarmerie, des unités de l‘armée en patrouille, des fourgons blindés, assassinats ciblés, recours aux mines antipersonnel. Parallèlement, le GSPC a tâché d‘inscrire son action dans une dimension plus internationale. Il n‘a pas manqué une occasion de faire connaître sa position, que ce soit concernant la situation en Afghanistan, en Tchétchénie, au Liban, en Somalie ou au Soudan. Surtout, il a cherché assidûment à se placer sous la bannière d‘El-Qaïda, et donc à remplir les «conditions» d‘un tel rattachement. L‘émir du GSPC a lui-même fait état, dans son communiqué de ralliement, de «tractations et de discussions intenses qui ont duré près d‘un an». Ainsi, le GSPC n‘a pas été admis au sein d‘Al-Qaïda par simple opportunisme, mais à l‘issue d‘un long processus de rapprochement entre les deux organisations. C‘est là que le conflit irakien a joué un rôle déterminant à la suite de l‘amorce d‘un dialogue avec Al-Qaïda au «pays des deux fleuves». Ce ralliement illustre une dynamique plus large, qui définit le nouveau visage mondial du terrorisme islamiste : l‘articulation de groupes armés disposant d‘un fort ancrage local à un vaste réseau transnational, un phénomène dans lequel Al-Qaïda, aussi affaiblie soit-elle d‘un point de vue opérationnel, joue le rôle de référent symbolique et dont le conflit irakien constitue le principal catalyseur, dans le sens où il a permis au GSPC de recruter des jeunes «influencés par les images du conflit irakien, via la chaîne satellitaire El Djazira». Autre fait soulevé par ce repenti : «La dynamique d‘internationalisation dans les profils des combattants», semble vouée à l‘échec. «Les étrangers dans les rangs du GSPC ne rêvent que de rejoindre leur pays», a-t-il avoué. A propos du Sud, région où il activait, Abou Mossaab a révélé que «cette région manque cruellement de moyens», malgré la présence de Belmokhtar, émir de la région Sahel qui «recevait de l‘aide d‘une puissante confrérie malienne». Toutefois, il laisse entendre que Mokhtar Belmokhtar s‘est «éclipsé» de la scène et a développé une certaine indépendance vis-à-vis de la direction du GSPC. D‘ailleurs, la majeure partie des troupes de Belmokhtar se serait déplacée vers le sud, après le déclenchement d‘une guerre interne au GSPC, suite à l‘élection de Droukdel à la tête de l‘organisation. Un indice qui confirme les intentions de Belmokhtar de se rendre aux autorités. Ce dernier, à la tête de plus de 150 éléments armés, s‘est installé dans le Sahara, entre l‘Algérie, le Mali et la Mauritanie. «Il est en contact avec les services algériens dans le but de se rendre avec tous les membres de sa phalange, mais avec des conditions préalables», note le repenti. «Les hauts fait d‘armes» de Mossaab se résument à l‘attaque d‘une patrouille des douanes et l‘attaque d‘une caserne de l‘armée mauritanienne, sans oublier la prise d‘otages des touristes occidentaux en 2003, qui aurait rapporté 5 millions d‘euros. Cette manne financière a permis à ce que l‘on peut appeler la "branche saharienne" du GSPC, de s‘équiper en véhicules tout-terrain et en équipements divers, dont des téléphones satellitaires et des GPS. L‘opération de grande envergure menée par les militaires dans la région de Yakouren et la reddition du chef de la zone Sahara du GSPC, très proche de l‘émir de la zone du Sahel, sonneront-elles le glas de cette organisation criminelle ? Difficile d‘y répondre. Toutefois, on ne peut s‘empêcher de faire le parallèle entre cette reddition et les coups de boutoir de l‘ANP dans les maquis kabyles. Selon ce terroriste, de graves dissensions minent cette nébuleuse terroriste. La raison ? Simple : l‘allégeance du GSPC à El-Qaïda «sans le consentement de la base». «Décision prise par l‘émir national et ses deux lieutenants», ajoute-t-il. D‘ailleurs, d‘après lui, ce sont ces deux proches qui «l‘on placé à la tête du GSPC, alors que c‘était Belmokhtar qui devait prendre les commandes». Va-t-on vers l‘implosion de ce groupe ? Va-t-on assister à un remake du scénario connu du GIA ? En effet, le GSPC a été créé à la fin des années 1990 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA). Depuis, le GSPC a revendiqué plusieurs opérations, presque toujours meurtrières, dans diverses régions du pays : attaques contre des postes de police ou de gendarmerie, des unités de l‘armée en patrouille, des fourgons blindés, assassinats ciblés, recours aux mines antipersonnel. Parallèlement, le GSPC a tâché d‘inscrire son action dans une dimension plus internationale. Il n‘a pas manqué une occasion de faire connaître sa position, que ce soit concernant la situation en Afghanistan, en Tchétchénie, au Liban, en Somalie ou au Soudan. Surtout, il a cherché assidûment à se placer sous la bannière d‘El-Qaïda, et donc à remplir les «conditions» d‘un tel rattachement. L‘émir du GSPC a lui-même fait état, dans son communiqué de ralliement, de «tractations et de discussions intenses qui ont duré près d‘un an». Ainsi, le GSPC n‘a pas été admis au sein d‘Al-Qaïda par simple opportunisme, mais à l‘issue d‘un long processus de rapprochement entre les deux organisations. C‘est là que le conflit irakien a joué un rôle déterminant à la suite de l‘amorce d‘un dialogue avec Al-Qaïda au «pays des deux fleuves». Ce ralliement illustre une dynamique plus large, qui définit le nouveau visage mondial du terrorisme islamiste : l‘articulation de groupes armés disposant d‘un fort ancrage local à un vaste réseau transnational, un phénomène dans lequel Al-Qaïda, aussi affaiblie soit-elle d‘un point de vue opérationnel, joue le rôle de référent symbolique et dont le conflit irakien constitue le principal catalyseur, dans le sens où il a permis au GSPC de recruter des jeunes «influencés par les images du conflit irakien, via la chaîne satellitaire El Djazira». Autre fait soulevé par ce repenti : «La dynamique d‘internationalisation dans les profils des combattants», semble vouée à l‘échec. «Les étrangers dans les rangs du GSPC ne rêvent que de rejoindre leur pays», a-t-il avoué. A propos du Sud, région où il activait, Abou Mossaab a révélé que «cette région manque cruellement de moyens», malgré la présence de Belmokhtar, émir de la région Sahel qui «recevait de l‘aide d‘une puissante confrérie malienne». Toutefois, il laisse entendre que Mokhtar Belmokhtar s‘est «éclipsé» de la scène et a développé une certaine indépendance vis-à-vis de la direction du GSPC. D‘ailleurs, la majeure partie des troupes de Belmokhtar se serait déplacée vers le sud, après le déclenchement d‘une guerre interne au GSPC, suite à l‘élection de Droukdel à la tête de l‘organisation. Un indice qui confirme les intentions de Belmokhtar de se rendre aux autorités. Ce dernier, à la tête de plus de 150 éléments armés, s‘est installé dans le Sahara, entre l‘Algérie, le Mali et la Mauritanie. «Il est en contact avec les services algériens dans le but de se rendre avec tous les membres de sa phalange, mais avec des conditions préalables», note le repenti. «Les hauts fait d‘armes» de Mossaab se résument à l‘attaque d‘une patrouille des douanes et l‘attaque d‘une caserne de l‘armée mauritanienne, sans oublier la prise d‘otages des touristes occidentaux en 2003, qui aurait rapporté 5 millions d‘euros. Cette manne financière a permis à ce que l‘on peut appeler la "branche saharienne" du GSPC, de s‘équiper en véhicules tout-terrain et en équipements divers, dont des téléphones satellitaires et des GPS.