Alors que le soleil cogne comme un boxer borgne sur El-Bahia, les salles de cinéma accueillent les films en compétition, notamment les courts-métrages algériens. Alors que le soleil cogne comme un boxer borgne sur El-Bahia, les salles de cinéma accueillent les films en compétition, notamment les courts-métrages algériens. Il faut reconnaître que le public oranais a littéralement boudé le festival ! En approchant les gens dans la rue, on découvre, à notre grande surprise, qu'ils ignorent même l'existence de cet événement pensant que c'était seulement la visite du président de la République qui avait engendré tant d'agitation. Ni les grandes affiches ni les projections en plein air n'ont pu susciter l'intérêt de la population, cela est sans doute dû à la précipitation des organisateurs. On ne peut faire bien dans un temps si réduit, une campagne d'information et de promotion aurait fait la différence. Malgré cela, les projections ont bel et bien eu lieu, dans des conditions parfois peu convenables, et dans une salle qui ne compte qu'une vingtaine de personnes. Alors qu'à la cinémathèque et au Colisée, les longs-métrages sont diffusés l'un après l'autre, l'espace du théâtre Abdelkader-Alloula a été consacré aux courts-métrages. C'est Salim Aggar qui a présenté à l'assistance les courts-métrages algériens, dont le premier intitulé «El - Bab» par Yasmine Chouikh. La jeune réalisatrice a voulu mettre un symbole à la liberté, une porte auréolée de lumière qui appelle le personnage principal, une jeune candide à fuir son quotidien semé de violences et de contraintes familiales Yasmine Chouikh rappelle les racines de la violence que nous traînons depuis notre enfance. D'où vient cette colère qui est au fond de nous ? Où logent ses racines ? La violence est-elle héréditaire ? Tant de questions qui peuvent se lire au fil de huit minutes. Au terme de ces huit minutes nous avons pu apprécier «Babel » de Khaled Benaïssa, «Ce qu'on doit faire» de Karim Moussaoui, «Demain brillera le soleil» de Omar Chouchane, «Les étrangers» de Fateh Rabia et enfin «Houria» de Yargui Mohamed. Ce court-métrage de 26 minutes raconte l'histoire de Houria (interprété par Rania Serrouti) jeune femme de 23 ans, séquestrée et violée mais qui parvient néanmoins à s'échapper. Elle découvre alors une société qui l'accuse et la rejette. Ne supportant pas cette situation, elle erre de ville en ville. On la retrouve dix ans plus tard chez ses parents, installés à Béjaïa fuyant le déshonneur et la honte. Alors que Houria commence à retrouver goût à la vie, elle rencontre par hasard son violeur sous les traits d'un herboriste. Cette rencontre inattendue fait rejaillir ses tourments et l'entraîne dans une spirale de peur et de détresse. Houria décide alors que le seul moyen d'échapper à sa souffrance est de dénoncer son bourreau. Elle se heurte alors à sa propre sœur qui, pensant préserver l'honneur et la réputation familiale, s'oppose à sa décision. Seule et désespérée par l'incompréhension qui l'entoure et l'étouffe, Houria décide à nouveau d'affronter son destin et dévoile son terrible secret. Il faut reconnaître que le public oranais a littéralement boudé le festival ! En approchant les gens dans la rue, on découvre, à notre grande surprise, qu'ils ignorent même l'existence de cet événement pensant que c'était seulement la visite du président de la République qui avait engendré tant d'agitation. Ni les grandes affiches ni les projections en plein air n'ont pu susciter l'intérêt de la population, cela est sans doute dû à la précipitation des organisateurs. On ne peut faire bien dans un temps si réduit, une campagne d'information et de promotion aurait fait la différence. Malgré cela, les projections ont bel et bien eu lieu, dans des conditions parfois peu convenables, et dans une salle qui ne compte qu'une vingtaine de personnes. Alors qu'à la cinémathèque et au Colisée, les longs-métrages sont diffusés l'un après l'autre, l'espace du théâtre Abdelkader-Alloula a été consacré aux courts-métrages. C'est Salim Aggar qui a présenté à l'assistance les courts-métrages algériens, dont le premier intitulé «El - Bab» par Yasmine Chouikh. La jeune réalisatrice a voulu mettre un symbole à la liberté, une porte auréolée de lumière qui appelle le personnage principal, une jeune candide à fuir son quotidien semé de violences et de contraintes familiales Yasmine Chouikh rappelle les racines de la violence que nous traînons depuis notre enfance. D'où vient cette colère qui est au fond de nous ? Où logent ses racines ? La violence est-elle héréditaire ? Tant de questions qui peuvent se lire au fil de huit minutes. Au terme de ces huit minutes nous avons pu apprécier «Babel » de Khaled Benaïssa, «Ce qu'on doit faire» de Karim Moussaoui, «Demain brillera le soleil» de Omar Chouchane, «Les étrangers» de Fateh Rabia et enfin «Houria» de Yargui Mohamed. Ce court-métrage de 26 minutes raconte l'histoire de Houria (interprété par Rania Serrouti) jeune femme de 23 ans, séquestrée et violée mais qui parvient néanmoins à s'échapper. Elle découvre alors une société qui l'accuse et la rejette. Ne supportant pas cette situation, elle erre de ville en ville. On la retrouve dix ans plus tard chez ses parents, installés à Béjaïa fuyant le déshonneur et la honte. Alors que Houria commence à retrouver goût à la vie, elle rencontre par hasard son violeur sous les traits d'un herboriste. Cette rencontre inattendue fait rejaillir ses tourments et l'entraîne dans une spirale de peur et de détresse. Houria décide alors que le seul moyen d'échapper à sa souffrance est de dénoncer son bourreau. Elle se heurte alors à sa propre sœur qui, pensant préserver l'honneur et la réputation familiale, s'oppose à sa décision. Seule et désespérée par l'incompréhension qui l'entoure et l'étouffe, Houria décide à nouveau d'affronter son destin et dévoile son terrible secret.