Selon les services de sécurité, 15.000 cas de violence conjugale ont été enregistrés de janvier 2004 à février 2006, 400 sévices sexuels et 16 femmes ont trouvé la mort suite à leurs blessures. Selon les services de sécurité, 15.000 cas de violence conjugale ont été enregistrés de janvier 2004 à février 2006, 400 sévices sexuels et 16 femmes ont trouvé la mort suite à leurs blessures. Mme Zahida est une femme hébergée dans le centre de prise en charge des femmes victimes de violence et du code de la famille «Darna» sis à El-Mohamadia. Cette créature, tourmentée par un passé pénible et traumatisant, porte les séquelles d'une violence longtemps endurée. Il s'agit de séquelles psychologiques profondément ancréées dans son âme troublée par les souvenirs amers d'antan. Comment a-t-elle atterri dans ce centre ? Comment a-t-elle eu le courage de demander de l'aide et de dire stop aux barbaries que son époux lui faisait subir en permanence ? A 45 ans, cette femme traîne derrière elle un passé douloureux parsemé d'embûches. Elle nous livre dans le témoignage qui suit son histoire d'une femme violentée. «Dans notre région, c'est le père qui choisit celui qui deviendra son gendre, et la fille n'a qu'à se plier à la volonté du père. Je me suis mariée avec un homme qui ne ressemblait point à mon père. Il passait sa journée dans les cafés à jouer au domino avec les vieux du village. Il dépensait une partie de la nuit dans un bar et revenait, à une heure tardive, pour me battre et me violer. Je me suis tue, préférant subir en silence les conséquences du mauvais choix de mon père. Pendant près de 20 ans, mon corps s'est habitué à la violence de mon époux à tel point que mon âme ne souffrait plus. C'est comme si je n'éprouve plus de douleur. Un jour, je voulais que cela cesse, mais je n'avais pas où me rendre. La barbarie de mon mari n'a pas cessé avec l'âge. Au contraire elle s'amplifiait. Un jour, il a décidé de marier notre fille unique, âgée de 18 ans, à un ivrogne qui a raté sa vie. J'ai refusé, il m'a frappé violemment. Ce jour-là, j'ai ressenti une immense douleur parcourir tout mon corps. C'était un mélange de haine, de rancœur et de colère. Je refusais que ma fille subisse le même sort que moi, elle qui a fait des études je la voyais pouvoir réussir sous d'autres cieux. J'ai décidé alors de fuir ce village et cet homme barbare qui ne connaissait que le langage de la violence. Par une nuit d'hiver, j'ai quitté, à jamais, le village accompagnée de ma fille. Je me suis retrouvée dans ce centre d'accueil où le personnel et les spécialistes sont à nos petits soins. Aujourd'hui, ma fille continue ses études à la faculté de droit. Quant à moi, je travaille pour subvenir à ses besoins.» Mme Zahida est un cas parmi tant d'autres qui souffrent en silence de violence conjugale. Une forme de violence qui prend des proportions inquiétantes dans notre société. Combien sont-elles à endurer, en silence, les barbaries de ces époux qui pensent que la femme est un objet personnel et donc se donnent le droit de les maltraiter ? Selon les services de sécurité, 15.000 cas de violence conjugale ont été enregistrés de janvier 2004 à février 2006, 400 sévices sexuels et 16 femmes ont trouvé la mort suite à leurs blessures. Ce chiffre avancé ne reflète certainement pas l'ampleur réelle de ce drame. Il reste insignifiant au regard du poids des convenances sociales qui imposent à la femme, dans notre contexte social, de garder le silence même lorsque l'état qu'elle vit risque de mettre en péril sa santé physique et mentale. Nombre de femmes préfèrent se réfugier dans ce silence fataliste au lieu de se défendre et de révéler les sévices qu'elles endurent dans leur vie de couple. La peur de perdre leur foyer et de se retrouver dans la rue avec leurs enfants sont la crainte primordiale pour ces victimes de violence. Cependant, doit-on réellement craindre de perdre un foyer où l'on n'a pas la paix intérieure et où la stabilité n'existe pas ? Ne doit-on pas défendre son intégrité physique contre toute agression ? Par manque de sensibilisation, les femmes victimes de violence conjugale désirant se défendre contre leur mal ignorent vers quelle institution s'adresser et comment se prendre en charge. Bien que le nombre de structures d'accueil soit encore insuffisant pour abriter toutes les femmes violentées, mais les centres d'hébergement sont bel et bien ouverts pour les accueillir et leur permettre de ne plus endurer en silence les répercussions d'une violence permanente. Des campagnes de sensibilisation doivent être lancées à l'attention de cette frange de la société marginalisée afin de leur permettre de connaître leur droit et de dire stop à la violence. Il est indispensable que les secteurs concernés par ce phénomène collaborent dans le but d'élaborer une stratégie de lutte contre ce phénomène. La loi doit aussi pénaliser sévèrement les auteurs de violence. Mme Zahida est une femme hébergée dans le centre de prise en charge des femmes victimes de violence et du code de la famille «Darna» sis à El-Mohamadia. Cette créature, tourmentée par un passé pénible et traumatisant, porte les séquelles d'une violence longtemps endurée. Il s'agit de séquelles psychologiques profondément ancréées dans son âme troublée par les souvenirs amers d'antan. Comment a-t-elle atterri dans ce centre ? Comment a-t-elle eu le courage de demander de l'aide et de dire stop aux barbaries que son époux lui faisait subir en permanence ? A 45 ans, cette femme traîne derrière elle un passé douloureux parsemé d'embûches. Elle nous livre dans le témoignage qui suit son histoire d'une femme violentée. «Dans notre région, c'est le père qui choisit celui qui deviendra son gendre, et la fille n'a qu'à se plier à la volonté du père. Je me suis mariée avec un homme qui ne ressemblait point à mon père. Il passait sa journée dans les cafés à jouer au domino avec les vieux du village. Il dépensait une partie de la nuit dans un bar et revenait, à une heure tardive, pour me battre et me violer. Je me suis tue, préférant subir en silence les conséquences du mauvais choix de mon père. Pendant près de 20 ans, mon corps s'est habitué à la violence de mon époux à tel point que mon âme ne souffrait plus. C'est comme si je n'éprouve plus de douleur. Un jour, je voulais que cela cesse, mais je n'avais pas où me rendre. La barbarie de mon mari n'a pas cessé avec l'âge. Au contraire elle s'amplifiait. Un jour, il a décidé de marier notre fille unique, âgée de 18 ans, à un ivrogne qui a raté sa vie. J'ai refusé, il m'a frappé violemment. Ce jour-là, j'ai ressenti une immense douleur parcourir tout mon corps. C'était un mélange de haine, de rancœur et de colère. Je refusais que ma fille subisse le même sort que moi, elle qui a fait des études je la voyais pouvoir réussir sous d'autres cieux. J'ai décidé alors de fuir ce village et cet homme barbare qui ne connaissait que le langage de la violence. Par une nuit d'hiver, j'ai quitté, à jamais, le village accompagnée de ma fille. Je me suis retrouvée dans ce centre d'accueil où le personnel et les spécialistes sont à nos petits soins. Aujourd'hui, ma fille continue ses études à la faculté de droit. Quant à moi, je travaille pour subvenir à ses besoins.» Mme Zahida est un cas parmi tant d'autres qui souffrent en silence de violence conjugale. Une forme de violence qui prend des proportions inquiétantes dans notre société. Combien sont-elles à endurer, en silence, les barbaries de ces époux qui pensent que la femme est un objet personnel et donc se donnent le droit de les maltraiter ? Selon les services de sécurité, 15.000 cas de violence conjugale ont été enregistrés de janvier 2004 à février 2006, 400 sévices sexuels et 16 femmes ont trouvé la mort suite à leurs blessures. Ce chiffre avancé ne reflète certainement pas l'ampleur réelle de ce drame. Il reste insignifiant au regard du poids des convenances sociales qui imposent à la femme, dans notre contexte social, de garder le silence même lorsque l'état qu'elle vit risque de mettre en péril sa santé physique et mentale. Nombre de femmes préfèrent se réfugier dans ce silence fataliste au lieu de se défendre et de révéler les sévices qu'elles endurent dans leur vie de couple. La peur de perdre leur foyer et de se retrouver dans la rue avec leurs enfants sont la crainte primordiale pour ces victimes de violence. Cependant, doit-on réellement craindre de perdre un foyer où l'on n'a pas la paix intérieure et où la stabilité n'existe pas ? Ne doit-on pas défendre son intégrité physique contre toute agression ? Par manque de sensibilisation, les femmes victimes de violence conjugale désirant se défendre contre leur mal ignorent vers quelle institution s'adresser et comment se prendre en charge. Bien que le nombre de structures d'accueil soit encore insuffisant pour abriter toutes les femmes violentées, mais les centres d'hébergement sont bel et bien ouverts pour les accueillir et leur permettre de ne plus endurer en silence les répercussions d'une violence permanente. Des campagnes de sensibilisation doivent être lancées à l'attention de cette frange de la société marginalisée afin de leur permettre de connaître leur droit et de dire stop à la violence. Il est indispensable que les secteurs concernés par ce phénomène collaborent dans le but d'élaborer une stratégie de lutte contre ce phénomène. La loi doit aussi pénaliser sévèrement les auteurs de violence.