Mois de jeûne et de méditation, Ramadhan est devenu au fil des ans une période propice au commerce. Essentiellement à la vente de ces denrées alimentaires très prisées que sont les dyoul, cherbet, kalb-ellouz, zalabia, brioche etc. Des produits qui, pendant les onze autres mois de l'année, sont proposés uniquement par les professionnels (épiciers, boulangers…), se retrouvent, en cette période de jeûne, commercialisés par presque tout le monde. Une simple virée au marché, jeudi dernier, permet de voir comment fast-food et pizzeria se recyclent dans la vente de zalabia. Comment les pains spéciaux et brioches ont désormais la cote : à une heure d'el-adhan, des dizaines de personnes attendent toujours devant les boulangeries. Le kalb ellouz et autres friandises orientales sont vendus à tous les coins de rue, parfois au détriment des règles élémentaires d'hygiène. Le long des trottoirs, les petits vendeurs proposent matlu'e é, dyoul ou encore du persil. Voici, l'ambiance qui pendant tout un mois rythmera les marchés du pays et leurs abords. En cette journée ensoleillée du premier jour du mois de carême, les rues sont noires de monde. Ce qui n'est pas une nouveauté : tôt le matin, les gens prennent d'assaut les marchés pour s'approvisionner en fruits, légumes et viandes nécessaires à la préparation des plats dont ils raffolent. Les parfums, les bousculades, les cris des vendeurs donnent des couleurs à ce haut lieu du commerce. Difficile de se frayer un chemin dans les différentes allées. En plus de la dense foule d'acheteurs, des enfants convertis en petits vendeurs occasionnels exposent leurs marchandises : matlu'e, galettes, dyoul et herbes aromatiques (persil, coriandre, céleri). Des produits toujours aussi prisés malgré une flambée apparente des prix par rapport à l'année dernière. L'exemple le plus frappant est celui du dyoul dont le prix a doublé. Il est passé de 25 à 50 dinars. Les prix des légumes se sont, pour leur part, envolés. La laitue a atteint 100 DA/kg, la tomate est à 60 DA, quant à la pomme de terre, elle est cédée à 70 DA. Devant une boucherie, une dame âgée s'immobilise pendant un bon moment. Prenant son courage à deux mains, elle ose demander le prix du bœuf. Après réflexion, elle poursuit son chemin et s'arrête devant le vendeur de volailles. Là, elle prend quelques pièces de poulet. «C'est pour le repas du soir. Malheureusement, je ne peux pas mettre de viande dans ma chorba», dit-elle avant de s'éclipser dans la masse. Le marché grouille de monde. Il y a une chaîne devant le vendeur de dattes. Malgré le prix exorbitant affiché qui est de 320 dinars, les clients s'empressent d'acquérir ce fruit tant apprécié durant le mois de Ramadhan. Il est à peine 11h et de longues chaînes se sont déjà formées devant les boulangeries qui, en ce mois sacré, proposent plusieurs variétés de pain (de seigle, amélioré, espagnol et traditionnel). Les odeurs de la brioche et du pain au sanoudj chatouillent les narines des passants et ne laissent pas indifférents. Les clients font le va-et-vient, toute la journée, histoire de remplir le couffin mais aussi de «tuer le temps». Inconscients ou consentants, parfois les citoyens s'empressent d'acheter ces marchandises préparées dans des conditions d'hygiène douteuses. Les professionnels de l'alimentaire se plaignent de ces commerçants qui, comme chaque année, transforment leurs boutiques de restauration rapide en lieu de vente de kalb-ellouz, zalabia et autres friandises orientales. C'est le cas de Mohamed qui, lui, propose de la zalabia Boufarik à 100 dinars le kilo. «Comme on ne peut pas travailler à midi, il faut bien qu'on trouve une activité de substitution. Alors, chaque année, je propose au lieu des sandwichs, de la zabia boufarik. Elle est très bonne, et je peux vous assurer qu'ici on fait attention à la propreté», raconte Mohamed qui a sorti une grande table devant son fast-food. Derrière, son collègue s'affaire à plonger les zalabia cuites dans une grande bassine de miel installée sur des cagettes en plastique. Mois de jeûne et de méditation, Ramadhan est devenu au fil des ans une période propice au commerce. Essentiellement à la vente de ces denrées alimentaires très prisées que sont les dyoul, cherbet, kalb-ellouz, zalabia, brioche etc. Des produits qui, pendant les onze autres mois de l'année, sont proposés uniquement par les professionnels (épiciers, boulangers…), se retrouvent, en cette période de jeûne, commercialisés par presque tout le monde. Une simple virée au marché, jeudi dernier, permet de voir comment fast-food et pizzeria se recyclent dans la vente de zalabia. Comment les pains spéciaux et brioches ont désormais la cote : à une heure d'el-adhan, des dizaines de personnes attendent toujours devant les boulangeries. Le kalb ellouz et autres friandises orientales sont vendus à tous les coins de rue, parfois au détriment des règles élémentaires d'hygiène. Le long des trottoirs, les petits vendeurs proposent matlu'e é, dyoul ou encore du persil. Voici, l'ambiance qui pendant tout un mois rythmera les marchés du pays et leurs abords. En cette journée ensoleillée du premier jour du mois de carême, les rues sont noires de monde. Ce qui n'est pas une nouveauté : tôt le matin, les gens prennent d'assaut les marchés pour s'approvisionner en fruits, légumes et viandes nécessaires à la préparation des plats dont ils raffolent. Les parfums, les bousculades, les cris des vendeurs donnent des couleurs à ce haut lieu du commerce. Difficile de se frayer un chemin dans les différentes allées. En plus de la dense foule d'acheteurs, des enfants convertis en petits vendeurs occasionnels exposent leurs marchandises : matlu'e, galettes, dyoul et herbes aromatiques (persil, coriandre, céleri). Des produits toujours aussi prisés malgré une flambée apparente des prix par rapport à l'année dernière. L'exemple le plus frappant est celui du dyoul dont le prix a doublé. Il est passé de 25 à 50 dinars. Les prix des légumes se sont, pour leur part, envolés. La laitue a atteint 100 DA/kg, la tomate est à 60 DA, quant à la pomme de terre, elle est cédée à 70 DA. Devant une boucherie, une dame âgée s'immobilise pendant un bon moment. Prenant son courage à deux mains, elle ose demander le prix du bœuf. Après réflexion, elle poursuit son chemin et s'arrête devant le vendeur de volailles. Là, elle prend quelques pièces de poulet. «C'est pour le repas du soir. Malheureusement, je ne peux pas mettre de viande dans ma chorba», dit-elle avant de s'éclipser dans la masse. Le marché grouille de monde. Il y a une chaîne devant le vendeur de dattes. Malgré le prix exorbitant affiché qui est de 320 dinars, les clients s'empressent d'acquérir ce fruit tant apprécié durant le mois de Ramadhan. Il est à peine 11h et de longues chaînes se sont déjà formées devant les boulangeries qui, en ce mois sacré, proposent plusieurs variétés de pain (de seigle, amélioré, espagnol et traditionnel). Les odeurs de la brioche et du pain au sanoudj chatouillent les narines des passants et ne laissent pas indifférents. Les clients font le va-et-vient, toute la journée, histoire de remplir le couffin mais aussi de «tuer le temps». Inconscients ou consentants, parfois les citoyens s'empressent d'acheter ces marchandises préparées dans des conditions d'hygiène douteuses. Les professionnels de l'alimentaire se plaignent de ces commerçants qui, comme chaque année, transforment leurs boutiques de restauration rapide en lieu de vente de kalb-ellouz, zalabia et autres friandises orientales. C'est le cas de Mohamed qui, lui, propose de la zalabia Boufarik à 100 dinars le kilo. «Comme on ne peut pas travailler à midi, il faut bien qu'on trouve une activité de substitution. Alors, chaque année, je propose au lieu des sandwichs, de la zabia boufarik. Elle est très bonne, et je peux vous assurer qu'ici on fait attention à la propreté», raconte Mohamed qui a sorti une grande table devant son fast-food. Derrière, son collègue s'affaire à plonger les zalabia cuites dans une grande bassine de miel installée sur des cagettes en plastique.