La scoliose "idiopathique" est une déformation de la colonne vertébrale qui survient pendant la croissance, sans cause décelable et en dehors de tout contexte pathologique. La scoliose "idiopathique" est une déformation de la colonne vertébrale qui survient pendant la croissance, sans cause décelable et en dehors de tout contexte pathologique. La rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres selon un axe vertical est la déviation essentielle qui entraîne la gibbosité. Il faut distinguer deux affections totalement différentes : - La scoliose vraie ; - Et l'attitude scoliotique beaucoup plus fréquente et beaucoup moins grave. Il est important de ne pas se tromper car il est tout aussi grave d'étiqueter "attitude scoliotique" une véritable scoliose qui va continuer d'évoluer alors qu'un traitement bien conduit l'en aurait empêché que d'appeler "scoliose" une banale attitude scoliotique et d'imposer des traitements fastidieux inutiles. Le dépistage Souvent, la scoliose est dépistée à titre systématique au même titre que la carie dentaire par le médecin scolaire, le médecin de famille ou le pédiatre. C'est parfois l'asymétrie du triangle formé par la taille et le bras de l'enfant qui intrigue les parents, ou l'impression qu'il a une grosse hanche, une épaule plus haute, un omoplate qui pointe ou bien une jambe plus courte. Différencier la scoliose d'une attitude scoliotique La scoliose est définie non pas comme une courbure pathologique de la colonne vertébrale dans le plan frontal, mais bien comme une déformation dans les trois plans de l'espace. La rotation vertébrale (torsion) dans le plan horizontal est l'anomalie fondamentale. En effet, la vertèbre scoliotique se déforme progressivement. Ces déformations sont définitives et participent à l'aggravation progressive de la scoliose. Le phénomène est ensuite auto-entretenu. L'examen clinique C'est l'examen clinique de l'enfant qui permet de faire la différence sur la notion de "bosse" ou de "gibbosité". L'enfant est examiné nu. Le rachis doit être équilibré par horizontalisation du bassin. Les épines iliaques, les crêtes iliaques doivent être au même niveau. Toute obliquité du bassin doit être corrigée en plaçant des cales sous le côté court. On observe l'enfant debout de dos en suivant la ligne des épineuses de l'occiput au sillon fessier. Un fil à plomb tendu à partir de la 7° vertèbre cervicale (la plus saillante) permet de repérer l'équilibre global du rachis par rapport au sillon fessier et de mesurer la "flèche" de chaque courbure. On demande ensuite à l'enfant de se pencher en avant, les mains jointes entre les jambes. En cas de scoliose, on voit se former une gibbosité (bosse) qui permet d'affirmer l'existence d'une lésion structurale. L'examen radiographique du dos en position couchée permet de bien séparer la scoliose de l'attitude scoliotique : - En cas de scoliose, les courbures persistent ou s'atténuent très légèrement ; - En cas d'attitude scoliotique, les courbures disparaissent... En outre, en cas de scoliose, la radiographie permet de mesurer son indice (on repère le plateau supérieur de la vertèbre neutre supérieure et le plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure : leur convergence délimite l'angle de la scoliose ou angle de Cobb), et de mesurer la rotation vertébrale. La torsion persiste sur la radiographie de l'enfant couché sur le dos en cas de scoliose. L'examen radiologique permet aussi de juger l'âge osseux par le score de Risser. L'âge osseux ainsi déterminé sera un élément fondamental pour le pronostic et la décision thérapeutique. L'attitude scoliotique C'est l'enfant qui "se tient mal". La cause la plus fréquente est basse : inégalité de longueur des membres inférieurs (la courbure disparaît en équilibrant le bassin), raideur ou rétraction d'une hanche, mauvaise attitude assise à l'école etc. Une attitude scoliotique ne devient jamais une scoliose. Une kinésithérapie de musculation, la correction de la mauvaise attitude assise à l'aide d'un lutrin sont des éléments importants de la thérapeutique. La scoliose Il y a des scolioses d'origine paralytique (poliomyélite etc...), neurologiques (infirmité motrice cérébrale, maladie de Werdnig-Hoffman, maladie de Recklinghausen etc.), malformatives, tumorales (scolioses douloureuses) mais nous ne détaillerons ici que le problème de la scoliose dite "idiopathique", c'est-à-dire sans cause reconnue qui représente plus de 70% des cas et qui apparaît chez un enfant en pleine santé, sans aucun antécédent pathologique. Quelle que soit sa cause, la scoliose fait appel aux mêmes mesures thérapeutiques. Bien qu'un facteur héréditaire paraisse certain, beaucoup d'autres hypothèses ont été avancées mettant en cause des facteurs neurologiques, musculo-ligamentaires, mécaniques ou biochimiques. La cause réelle reste inconnue, mais il semble qu'il y ait une rupture de l'équilibre rachidien au niveau du système nerveux central. Ceci se manifeste par un déséquilibre rachidien qui ensuite évolue pour son propre compte. On sait que la scoliose dorsale et dorsolombaire idiopathique se constitue avant l'âge de 6 ans, et même probablement lors de la première année. Lorsqu'on examine par exemple des radiographies pulmonaires de nourrissons devenus ensuite scoliotiques beaucoup plus tard, on se rend compte parfois qu'il était possible de prévoir cette évolution sur les clichés. Les filles sont 8 fois plus atteintes que les garçons Les scolioses dorsales droites (côté de la convexité) et lombaires gauches sont de loin les plus fréquentes. Complications de la scoliose La déformation est inesthétique et a d'importantes répercussions psychologiques mais c'est surtout le retentissement fonctionnel qu'il convient de prévenir: - Diminution de la capacité respiratoire avec insuffisance respiratoire et répercussion cardiaque (surtout pour des scolioses dorsales supérieures à 80°-100°) ; - Douleurs rhumatismales. HIl y a une trentaine d'années, 80% des scolioses étaient découvertes avec des angles supérieurs à 30°. Actuellement, 95% des scolioses sont découvertes à moins de 30° d'angulation grâce au dépistage systématique mené par les médecins. Il est évident que toute grande scoliose a un jour été petite et c'est au stade de la petite scoliose qu'il faut agir afin d'éviter qu'elle ne devienne une grande scoliose. Tout le problème actuel de la scoliose est de dépister et de prévoir l'évolution d'une petite scoliose afin de décider du traitement qui empêchera cette évolution naturelle. On peut estimer chez l'enfant de 6 ans à la puberté (stade P3-P4) : - Qu'une scoliose inférieure à 20° a 80% de chances de ne pas s'aggraver ; - Qu'entre 20 et 30°, 55% des cas resteront entre 10 et 55° ; - Qu'en cas de scoliose supérieure à 30°, la situation est très grave et évoluera vers des angles très importants. Il faut donc tout faire pour empêcher la scoliose d'atteindre 30°. La rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres selon un axe vertical est la déviation essentielle qui entraîne la gibbosité. Il faut distinguer deux affections totalement différentes : - La scoliose vraie ; - Et l'attitude scoliotique beaucoup plus fréquente et beaucoup moins grave. Il est important de ne pas se tromper car il est tout aussi grave d'étiqueter "attitude scoliotique" une véritable scoliose qui va continuer d'évoluer alors qu'un traitement bien conduit l'en aurait empêché que d'appeler "scoliose" une banale attitude scoliotique et d'imposer des traitements fastidieux inutiles. Le dépistage Souvent, la scoliose est dépistée à titre systématique au même titre que la carie dentaire par le médecin scolaire, le médecin de famille ou le pédiatre. C'est parfois l'asymétrie du triangle formé par la taille et le bras de l'enfant qui intrigue les parents, ou l'impression qu'il a une grosse hanche, une épaule plus haute, un omoplate qui pointe ou bien une jambe plus courte. Différencier la scoliose d'une attitude scoliotique La scoliose est définie non pas comme une courbure pathologique de la colonne vertébrale dans le plan frontal, mais bien comme une déformation dans les trois plans de l'espace. La rotation vertébrale (torsion) dans le plan horizontal est l'anomalie fondamentale. En effet, la vertèbre scoliotique se déforme progressivement. Ces déformations sont définitives et participent à l'aggravation progressive de la scoliose. Le phénomène est ensuite auto-entretenu. L'examen clinique C'est l'examen clinique de l'enfant qui permet de faire la différence sur la notion de "bosse" ou de "gibbosité". L'enfant est examiné nu. Le rachis doit être équilibré par horizontalisation du bassin. Les épines iliaques, les crêtes iliaques doivent être au même niveau. Toute obliquité du bassin doit être corrigée en plaçant des cales sous le côté court. On observe l'enfant debout de dos en suivant la ligne des épineuses de l'occiput au sillon fessier. Un fil à plomb tendu à partir de la 7° vertèbre cervicale (la plus saillante) permet de repérer l'équilibre global du rachis par rapport au sillon fessier et de mesurer la "flèche" de chaque courbure. On demande ensuite à l'enfant de se pencher en avant, les mains jointes entre les jambes. En cas de scoliose, on voit se former une gibbosité (bosse) qui permet d'affirmer l'existence d'une lésion structurale. L'examen radiographique du dos en position couchée permet de bien séparer la scoliose de l'attitude scoliotique : - En cas de scoliose, les courbures persistent ou s'atténuent très légèrement ; - En cas d'attitude scoliotique, les courbures disparaissent... En outre, en cas de scoliose, la radiographie permet de mesurer son indice (on repère le plateau supérieur de la vertèbre neutre supérieure et le plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure : leur convergence délimite l'angle de la scoliose ou angle de Cobb), et de mesurer la rotation vertébrale. La torsion persiste sur la radiographie de l'enfant couché sur le dos en cas de scoliose. L'examen radiologique permet aussi de juger l'âge osseux par le score de Risser. L'âge osseux ainsi déterminé sera un élément fondamental pour le pronostic et la décision thérapeutique. L'attitude scoliotique C'est l'enfant qui "se tient mal". La cause la plus fréquente est basse : inégalité de longueur des membres inférieurs (la courbure disparaît en équilibrant le bassin), raideur ou rétraction d'une hanche, mauvaise attitude assise à l'école etc. Une attitude scoliotique ne devient jamais une scoliose. Une kinésithérapie de musculation, la correction de la mauvaise attitude assise à l'aide d'un lutrin sont des éléments importants de la thérapeutique. La scoliose Il y a des scolioses d'origine paralytique (poliomyélite etc...), neurologiques (infirmité motrice cérébrale, maladie de Werdnig-Hoffman, maladie de Recklinghausen etc.), malformatives, tumorales (scolioses douloureuses) mais nous ne détaillerons ici que le problème de la scoliose dite "idiopathique", c'est-à-dire sans cause reconnue qui représente plus de 70% des cas et qui apparaît chez un enfant en pleine santé, sans aucun antécédent pathologique. Quelle que soit sa cause, la scoliose fait appel aux mêmes mesures thérapeutiques. Bien qu'un facteur héréditaire paraisse certain, beaucoup d'autres hypothèses ont été avancées mettant en cause des facteurs neurologiques, musculo-ligamentaires, mécaniques ou biochimiques. La cause réelle reste inconnue, mais il semble qu'il y ait une rupture de l'équilibre rachidien au niveau du système nerveux central. Ceci se manifeste par un déséquilibre rachidien qui ensuite évolue pour son propre compte. On sait que la scoliose dorsale et dorsolombaire idiopathique se constitue avant l'âge de 6 ans, et même probablement lors de la première année. Lorsqu'on examine par exemple des radiographies pulmonaires de nourrissons devenus ensuite scoliotiques beaucoup plus tard, on se rend compte parfois qu'il était possible de prévoir cette évolution sur les clichés. Les filles sont 8 fois plus atteintes que les garçons Les scolioses dorsales droites (côté de la convexité) et lombaires gauches sont de loin les plus fréquentes. Complications de la scoliose La déformation est inesthétique et a d'importantes répercussions psychologiques mais c'est surtout le retentissement fonctionnel qu'il convient de prévenir: - Diminution de la capacité respiratoire avec insuffisance respiratoire et répercussion cardiaque (surtout pour des scolioses dorsales supérieures à 80°-100°) ; - Douleurs rhumatismales. HIl y a une trentaine d'années, 80% des scolioses étaient découvertes avec des angles supérieurs à 30°. Actuellement, 95% des scolioses sont découvertes à moins de 30° d'angulation grâce au dépistage systématique mené par les médecins. Il est évident que toute grande scoliose a un jour été petite et c'est au stade de la petite scoliose qu'il faut agir afin d'éviter qu'elle ne devienne une grande scoliose. Tout le problème actuel de la scoliose est de dépister et de prévoir l'évolution d'une petite scoliose afin de décider du traitement qui empêchera cette évolution naturelle. On peut estimer chez l'enfant de 6 ans à la puberté (stade P3-P4) : - Qu'une scoliose inférieure à 20° a 80% de chances de ne pas s'aggraver ; - Qu'entre 20 et 30°, 55% des cas resteront entre 10 et 55° ; - Qu'en cas de scoliose supérieure à 30°, la situation est très grave et évoluera vers des angles très importants. Il faut donc tout faire pour empêcher la scoliose d'atteindre 30°.