Le modèle social français serait responsable des difficultés de la France, mais pas les choix de politique économique de Nicolas Sarkozy. Le modèle social français serait responsable des difficultés de la France, mais pas les choix de politique économique de Nicolas Sarkozy. Les immigrés, quant à eux, seraient responsables des déficits sociaux et du manque de cohésion de la société, ce qui fait que l'on se prépare à une 5e loi. On n'a pas encore fini avec cette question que Sarkozy remet la loi de l'immigration sous l'angle des quotas en débat. Il fait entretenir une forme de menace sur la question de l'immigration qui justifie que tous les mois, voire chaque semaine, qu'on fasse des annonces et que l'on reconvoque le Parlement qui vient de boucler une loi. Et en même temps, on veille à ce que cette menace ne perturbe pas trop la paix civile. «C'est une stratégie perdante de communication», diront les socialistes. Il faut systématiquement faire porter aux autres la responsabilité des difficultés rencontrées par les Français. Il se tourne donc vers deux cibles, Jean-Claude Trichet de la Banque centrale européenne. «Les Français ne sont pas dupes, car le grand absent est le pouvoir d'achat. Nicolas Sarkozy n'a rien dit à ce sujet. Rien sur les moyens donnés aux Français pour faire face aux dépenses de loyers, de médicaments ou de rentrée scolaire. Sur ce terrain, Nicolas Sarkozy n'apporte aucune réponse», dira le porte-parole du Parti socialiste. «Ce qui est choquant sur la méthode, c'est que l'on rouvre ce débat alors qu'on pouvait penser qu'il était clos. Il y a une logique de saturation de l'espace public sur la question de l'immigration», nous dit-on. Autrement dit, il faut que le débat en la matière ne s'éteigne jamais et qu'il y ait en permanence une effervescence. Ensuite, la question est de savoir quels quotas va-t-on privilégier. On va surtout faire des quotas par type d'immigrés que l'on souhaite et la logique de Sarkozy est de favoriser par pays, des quotas d'immigrés diplômés. Si vous voulez lutter efficacement contre l'immigration clandestine, (émigration essentiellement de main d'œuvre peu qualifiée), il vaut mieux faire en sorte que les pays faiblement développés puissent précisément se développer. Il ne faut donc pas piller toute leur intelligence en attirant principalement les diplômés. Car si l'on attire uniquement les diplômés, vous ne laissez aucune chance aux pays en difficulté de pouvoir se développer correctement et puisque la pauvreté augmentera l'immigration continuera de se développer encore plus fortement vers l'Europe. Sarkozy veut attirer une main d'œuvre de haut niveau et il n'ignore pas que cela va freiner le développement de ces pays, «mais il a besoin de cette immigration clandestine pour justifier de faire de ces immigrés les principaux boucs émissaires de sa politique économique et sociale», commentent les quelques cadres présents au siège du PS. Il y a beaucoup d'activisme et de cynisme de la part de Nicolas Sarkozy sur cette question, mais il a besoin d'entretenir cette menace. Il faut que l'immigration clandestine se poursuive pour continuer à jouer de ce péril. La politique de la France, dans ce domaine, l'isole dans tout le reste de l'Europe. L'objectif politique dans tout cela est moins de s'intéresser à l'efficacité des politiques mises en œuvre que de continuer à entretenir la menace. Les immigrés, quant à eux, seraient responsables des déficits sociaux et du manque de cohésion de la société, ce qui fait que l'on se prépare à une 5e loi. On n'a pas encore fini avec cette question que Sarkozy remet la loi de l'immigration sous l'angle des quotas en débat. Il fait entretenir une forme de menace sur la question de l'immigration qui justifie que tous les mois, voire chaque semaine, qu'on fasse des annonces et que l'on reconvoque le Parlement qui vient de boucler une loi. Et en même temps, on veille à ce que cette menace ne perturbe pas trop la paix civile. «C'est une stratégie perdante de communication», diront les socialistes. Il faut systématiquement faire porter aux autres la responsabilité des difficultés rencontrées par les Français. Il se tourne donc vers deux cibles, Jean-Claude Trichet de la Banque centrale européenne. «Les Français ne sont pas dupes, car le grand absent est le pouvoir d'achat. Nicolas Sarkozy n'a rien dit à ce sujet. Rien sur les moyens donnés aux Français pour faire face aux dépenses de loyers, de médicaments ou de rentrée scolaire. Sur ce terrain, Nicolas Sarkozy n'apporte aucune réponse», dira le porte-parole du Parti socialiste. «Ce qui est choquant sur la méthode, c'est que l'on rouvre ce débat alors qu'on pouvait penser qu'il était clos. Il y a une logique de saturation de l'espace public sur la question de l'immigration», nous dit-on. Autrement dit, il faut que le débat en la matière ne s'éteigne jamais et qu'il y ait en permanence une effervescence. Ensuite, la question est de savoir quels quotas va-t-on privilégier. On va surtout faire des quotas par type d'immigrés que l'on souhaite et la logique de Sarkozy est de favoriser par pays, des quotas d'immigrés diplômés. Si vous voulez lutter efficacement contre l'immigration clandestine, (émigration essentiellement de main d'œuvre peu qualifiée), il vaut mieux faire en sorte que les pays faiblement développés puissent précisément se développer. Il ne faut donc pas piller toute leur intelligence en attirant principalement les diplômés. Car si l'on attire uniquement les diplômés, vous ne laissez aucune chance aux pays en difficulté de pouvoir se développer correctement et puisque la pauvreté augmentera l'immigration continuera de se développer encore plus fortement vers l'Europe. Sarkozy veut attirer une main d'œuvre de haut niveau et il n'ignore pas que cela va freiner le développement de ces pays, «mais il a besoin de cette immigration clandestine pour justifier de faire de ces immigrés les principaux boucs émissaires de sa politique économique et sociale», commentent les quelques cadres présents au siège du PS. Il y a beaucoup d'activisme et de cynisme de la part de Nicolas Sarkozy sur cette question, mais il a besoin d'entretenir cette menace. Il faut que l'immigration clandestine se poursuive pour continuer à jouer de ce péril. La politique de la France, dans ce domaine, l'isole dans tout le reste de l'Europe. L'objectif politique dans tout cela est moins de s'intéresser à l'efficacité des politiques mises en œuvre que de continuer à entretenir la menace.