Abdelatif Benachenhou estime que «notre pays est dans une situation de pauvreté salariale». Selon lui, les 20 dernières années ont connu un bouleversement du modèle de consommation avec l'émergence de nouveaux services et produits. Abdelatif Benachenhou estime que «notre pays est dans une situation de pauvreté salariale». Selon lui, les 20 dernières années ont connu un bouleversement du modèle de consommation avec l'émergence de nouveaux services et produits. Une rencontre débat a été organisée lundi dernier sous les auspices du Forum des chefs d'entreprise (FCE) avec comme invité à animer les débats une personnalité avisée du monde économique et non des moindres, à savoir l'ex-ministre des Finances et conseiller du président pour les affaires économiques, Abdelatif Benachenhou. Le thème central avait trait à la relation salaires-productivité dans notre système économique. Un regard objectif et critique sur l'évolution de l'économie autant que l'exige la situation du pays s'impose. A tous égards, la question des salaires et son corollaire le pouvoir d'achat méritent un tel débat. Selon Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), l'accord conclu au terme de la bipartite portant grille des salaires présente des motifs de satisfaction, en ce sens qu'il stimule la classe moyenne pourvoyeuse de compétences. Il est parfaitement admis que la hausse des salaires dope la consommation, pour peu qu'il ait productivité. Et c'est là où le bât blesse. Car il n'est pas évident d'avoir des répercussions positives sur le niveau de vie et le pouvoir d'achat si, en parallèle, notre outil de production reste en rade. En cela, M. Hamiani préconise de sortir du système de partage de la rente des hydrocarbures qui n'est au fait qu'une illusion, pour aboutir à une productivité tous azimuts, seule capable de doper l'emploi et par là même les salaires en harmonie avec les prix en vigueur. Dans le même ordre d'idée, Hamiani exhorte les pouvoirs publics à encourager l'émergence d'un environnement propice à l'entrepreneuriat. Selon lui, l'Algérie a raté sa transition vers l'économie de marché. «Certes il y a eu ouverture des marchés du point de vue commercial, en revanche il n'y a pas la même ouverture de l'entreprise qui favorise la productivité et par ricochet la hausse des salaires», soutient-il. Prenant la parole à son tour, Abdelatif Benachenhou estime d'emblée que «notre pays est dans une situation de pauvreté salariale». Selon lui, les 20 dernières années ont connu un bouleversement du modèle de consommation avec l'émergence de nouveaux services et produits. La démocratisation du crédit à la consommation et l'endettement des ménages ont fait évoluer les revenus vers le bas, la masse salariale a perdu de son volume. Et d'enchaîner que la transition vers l'économie de marché mondiale a été mal gérée en raison du terrorisme qui a compromis l'essor du pays. De ce fait, les conséquences ont été payées rubis sur l'ongle, traduisant par là une dépendance à l'économie mondiale, eu égard au déficit en productivité conséquemment à la déstructuration du tissu des entreprises publiques et à la vacuité laissée par ces dernières, l'apport des entreprises privées n'a apporté ses fruits que bien plus tard. En outre, M. Benachenhou impute la détérioration du pouvoir d'achat à la difficulté d'accéder au logement. A cet égard, il affirme que «la question du pouvoir d'achat relève de la facilité ou la difficulté d'accéder au logement, nous avons laissé filer la bulle immobilière, dans la situation actuelle, il faut avoir deux ou trois salaires par ménage pour assurer un loyer» assure-t-il. D'autre part, il fait remarquer que le taux d'emploi dans les familles, élément stabilisateur a, lui aussi, connu une baisse ces dernières années, alors que les études montrent que dans les années 70, le taux d'emploi dans les familles était de 2,5 emplois permanents et productifs en moyenne par famille. En vue de propulser l'employabilité, Abdelatif Benachenhou insiste sur la nécessité de libérer l'offre interne. En parallèle, une formation accrue par le biais des mises à niveau s'impose en vue de qualifier la ressource humaine, surtout dans le domaine agricole et industriel, deux secteurs aussi névralgiques que gros pourvoyeurs d'emplois. Dans le même temps, il préconise de «libérer l'administration de ces démons», à savoir les pratiques bureaucratiques. Aussi, de tendre vers une attractivité du système bancaire où l'accès au crédit serait plus probant. Ce faisant, il place les banques comme partie prenante de l'essor de l'économie nationale. A propos du faible accès au crédit, il étaye son idée en avançant à titre illustratif l'exemple de «la banque CNEP (qui) possède 1000 milliards DA en dépôt, alors que le volume des prêts, lui, ne dépasse pas les 160 milliards de DA et c'est le cas de plusieurs banques publiques». Par ailleurs, Benachenhou appelle les pouvoirs publics à favoriser une stratégie qui permettra à l'entreprise d'accéder à une assise foncière nécessaire à son développement. En somme, malgré une situation macroéconomique à faire pâlir d'envie bon nombre de pays, sur un plan interne, la situation n'est pas aussi réjouissante, le pouvoir d'achat est laminé à la faveur d'une cherté de la vie sans précédent. Il est parfaitement admis que la question du pouvoir d'achat ne se règle pas au niveau macroéconomique. Dès lors, les animateurs de cette rencontre s'accordent à dire qu'il n'y a point de salut en dehors de l'entreprise à même de donner un sens à la productivité, seul gage de la réhabilitation des salaires. Une rencontre débat a été organisée lundi dernier sous les auspices du Forum des chefs d'entreprise (FCE) avec comme invité à animer les débats une personnalité avisée du monde économique et non des moindres, à savoir l'ex-ministre des Finances et conseiller du président pour les affaires économiques, Abdelatif Benachenhou. Le thème central avait trait à la relation salaires-productivité dans notre système économique. Un regard objectif et critique sur l'évolution de l'économie autant que l'exige la situation du pays s'impose. A tous égards, la question des salaires et son corollaire le pouvoir d'achat méritent un tel débat. Selon Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), l'accord conclu au terme de la bipartite portant grille des salaires présente des motifs de satisfaction, en ce sens qu'il stimule la classe moyenne pourvoyeuse de compétences. Il est parfaitement admis que la hausse des salaires dope la consommation, pour peu qu'il ait productivité. Et c'est là où le bât blesse. Car il n'est pas évident d'avoir des répercussions positives sur le niveau de vie et le pouvoir d'achat si, en parallèle, notre outil de production reste en rade. En cela, M. Hamiani préconise de sortir du système de partage de la rente des hydrocarbures qui n'est au fait qu'une illusion, pour aboutir à une productivité tous azimuts, seule capable de doper l'emploi et par là même les salaires en harmonie avec les prix en vigueur. Dans le même ordre d'idée, Hamiani exhorte les pouvoirs publics à encourager l'émergence d'un environnement propice à l'entrepreneuriat. Selon lui, l'Algérie a raté sa transition vers l'économie de marché. «Certes il y a eu ouverture des marchés du point de vue commercial, en revanche il n'y a pas la même ouverture de l'entreprise qui favorise la productivité et par ricochet la hausse des salaires», soutient-il. Prenant la parole à son tour, Abdelatif Benachenhou estime d'emblée que «notre pays est dans une situation de pauvreté salariale». Selon lui, les 20 dernières années ont connu un bouleversement du modèle de consommation avec l'émergence de nouveaux services et produits. La démocratisation du crédit à la consommation et l'endettement des ménages ont fait évoluer les revenus vers le bas, la masse salariale a perdu de son volume. Et d'enchaîner que la transition vers l'économie de marché mondiale a été mal gérée en raison du terrorisme qui a compromis l'essor du pays. De ce fait, les conséquences ont été payées rubis sur l'ongle, traduisant par là une dépendance à l'économie mondiale, eu égard au déficit en productivité conséquemment à la déstructuration du tissu des entreprises publiques et à la vacuité laissée par ces dernières, l'apport des entreprises privées n'a apporté ses fruits que bien plus tard. En outre, M. Benachenhou impute la détérioration du pouvoir d'achat à la difficulté d'accéder au logement. A cet égard, il affirme que «la question du pouvoir d'achat relève de la facilité ou la difficulté d'accéder au logement, nous avons laissé filer la bulle immobilière, dans la situation actuelle, il faut avoir deux ou trois salaires par ménage pour assurer un loyer» assure-t-il. D'autre part, il fait remarquer que le taux d'emploi dans les familles, élément stabilisateur a, lui aussi, connu une baisse ces dernières années, alors que les études montrent que dans les années 70, le taux d'emploi dans les familles était de 2,5 emplois permanents et productifs en moyenne par famille. En vue de propulser l'employabilité, Abdelatif Benachenhou insiste sur la nécessité de libérer l'offre interne. En parallèle, une formation accrue par le biais des mises à niveau s'impose en vue de qualifier la ressource humaine, surtout dans le domaine agricole et industriel, deux secteurs aussi névralgiques que gros pourvoyeurs d'emplois. Dans le même temps, il préconise de «libérer l'administration de ces démons», à savoir les pratiques bureaucratiques. Aussi, de tendre vers une attractivité du système bancaire où l'accès au crédit serait plus probant. Ce faisant, il place les banques comme partie prenante de l'essor de l'économie nationale. A propos du faible accès au crédit, il étaye son idée en avançant à titre illustratif l'exemple de «la banque CNEP (qui) possède 1000 milliards DA en dépôt, alors que le volume des prêts, lui, ne dépasse pas les 160 milliards de DA et c'est le cas de plusieurs banques publiques». Par ailleurs, Benachenhou appelle les pouvoirs publics à favoriser une stratégie qui permettra à l'entreprise d'accéder à une assise foncière nécessaire à son développement. En somme, malgré une situation macroéconomique à faire pâlir d'envie bon nombre de pays, sur un plan interne, la situation n'est pas aussi réjouissante, le pouvoir d'achat est laminé à la faveur d'une cherté de la vie sans précédent. Il est parfaitement admis que la question du pouvoir d'achat ne se règle pas au niveau macroéconomique. Dès lors, les animateurs de cette rencontre s'accordent à dire qu'il n'y a point de salut en dehors de l'entreprise à même de donner un sens à la productivité, seul gage de la réhabilitation des salaires.