M. Boudaoud, président du Collège national des urbanistes et architectes (CNUA) déplore le fait que l'acte de bâtir soit bafoué et dénué de toute rigueur technique et artistique. M. Boudaoud, président du Collège national des urbanistes et architectes (CNUA) déplore le fait que l'acte de bâtir soit bafoué et dénué de toute rigueur technique et artistique. L'Algérie a-t-elle tiré les leçons du séisme de Boumerdès ? En dépit des efforts consentis en matière de législation suite au séisme de 2003, notamment le durcissement à juste raison des modalités d'obtention du permis de construire en incluant davantage de paramètres techniques, la démolition systématique de toute construction sans permis de construire ou encore la récente loi réprimant les constructions inachevées défigurant le paysage urbain, l'anarchie urbanistique continue de sévir selon les experts en urbanisme réunis hier au centre de presse d'El Moudjahid lors d'une rencontre débat portant sur l'urbanisme et la prévention des risques sismiques. Cette rencontre a été pour eux une occasion pour tirer la sonnette d'alarme, tout en regrettant par là que le séisme de 2003 survenu à Alger et Boumerdès n'ait pas contribué à opérer une prise de conscience collective, puisque, de l'avis des spécialistes, le constat est d'autant plus alarmant que les nouvelles constructions ne s'érigent pas selon les normes urbanistiques et esthétiques souhaitables. Loin s'en faut. A cet effet, il suffit de faire un tour dans les nouveaux quartiers qui émergent sans plan d'aménagement au préalable pour se rendre compte de l'étendue du phénomène. A ce titre, M. Boudaoud, président du Collège national des urbanistes et architectes (CNUA) déplore le fait que l'acte de bâtir soit bafoué et dénué de toute rigueur technique et artistique. Selon lui, les irrégularités qui entachent l'acte de bâtir ne concernent pas essentiellement les ouvrages conduits sous les auspices de l'Etat, quoique le souci du paramètre quantitatif a fait malheureusement souvent l'impasse sur l'exigence qualitative, notamment en matière de d'aménagent urbain. En fait, M. Boudaoud met l'accent sur le fait que le rôle de l'architecte est déprécié en faveur de l'auto construction. Effectivement, les services de l'architecte sont de nos jours confinés au seul faire-valoir technique en vue de l'obtention du permis de construire. En d'autres termes, «l'encadrement technique et artistique que par ailleurs seul l'architecte est en mesure d'apporter, est relégué en simple dessinateur de plans puisqu'il est notoirement connu qu'une fois le permis de construire en poche, quand permis de construire il y a bien sûr, les bénéficiaires ne s'en tiennent pas aux termes contenus dans le permis obtenu. Quand le permis autorise seulement R+1 on voit alors des bâtisses cubiques R+4 ou 5 sans charme ni âme, collées les unes aux autres» souligne M. Boudaoud qui regrette le fait que le citoyen n'a pas la culture qui le pousse à solliciter les services d'un architecte malgré les dégâts du séisme de Boumerdès. A cet égard, il dit «ne pas comprendre le fait de mettre des milliards dans la construction d'une bâtisse et ne pas faire appel à un architecte». Cet état de fait est d'autant plus grave que l'autorité en charge de la question de l'urbanisme est interpellée à plus d'un titre pour mettre le holà à cette anarchie urbanistique. A ce niveau, il ne suffit pas de pondre des lois ponctuelles suite à l'émoi collectif provoqué par les séismes, encore faut-il œuvrer à les appliquer sur le terrain. De l'avis des spécialistes en urbanisme, la meilleure position à adopter serait que les pouvoirs publics sévissent quant au respect des normes urbanistiques pour une maîtrise parfaite du paysage urbain qui passe désormais par la réhabilitation de l'acte de bâtir. L'Algérie a-t-elle tiré les leçons du séisme de Boumerdès ? En dépit des efforts consentis en matière de législation suite au séisme de 2003, notamment le durcissement à juste raison des modalités d'obtention du permis de construire en incluant davantage de paramètres techniques, la démolition systématique de toute construction sans permis de construire ou encore la récente loi réprimant les constructions inachevées défigurant le paysage urbain, l'anarchie urbanistique continue de sévir selon les experts en urbanisme réunis hier au centre de presse d'El Moudjahid lors d'une rencontre débat portant sur l'urbanisme et la prévention des risques sismiques. Cette rencontre a été pour eux une occasion pour tirer la sonnette d'alarme, tout en regrettant par là que le séisme de 2003 survenu à Alger et Boumerdès n'ait pas contribué à opérer une prise de conscience collective, puisque, de l'avis des spécialistes, le constat est d'autant plus alarmant que les nouvelles constructions ne s'érigent pas selon les normes urbanistiques et esthétiques souhaitables. Loin s'en faut. A cet effet, il suffit de faire un tour dans les nouveaux quartiers qui émergent sans plan d'aménagement au préalable pour se rendre compte de l'étendue du phénomène. A ce titre, M. Boudaoud, président du Collège national des urbanistes et architectes (CNUA) déplore le fait que l'acte de bâtir soit bafoué et dénué de toute rigueur technique et artistique. Selon lui, les irrégularités qui entachent l'acte de bâtir ne concernent pas essentiellement les ouvrages conduits sous les auspices de l'Etat, quoique le souci du paramètre quantitatif a fait malheureusement souvent l'impasse sur l'exigence qualitative, notamment en matière de d'aménagent urbain. En fait, M. Boudaoud met l'accent sur le fait que le rôle de l'architecte est déprécié en faveur de l'auto construction. Effectivement, les services de l'architecte sont de nos jours confinés au seul faire-valoir technique en vue de l'obtention du permis de construire. En d'autres termes, «l'encadrement technique et artistique que par ailleurs seul l'architecte est en mesure d'apporter, est relégué en simple dessinateur de plans puisqu'il est notoirement connu qu'une fois le permis de construire en poche, quand permis de construire il y a bien sûr, les bénéficiaires ne s'en tiennent pas aux termes contenus dans le permis obtenu. Quand le permis autorise seulement R+1 on voit alors des bâtisses cubiques R+4 ou 5 sans charme ni âme, collées les unes aux autres» souligne M. Boudaoud qui regrette le fait que le citoyen n'a pas la culture qui le pousse à solliciter les services d'un architecte malgré les dégâts du séisme de Boumerdès. A cet égard, il dit «ne pas comprendre le fait de mettre des milliards dans la construction d'une bâtisse et ne pas faire appel à un architecte». Cet état de fait est d'autant plus grave que l'autorité en charge de la question de l'urbanisme est interpellée à plus d'un titre pour mettre le holà à cette anarchie urbanistique. A ce niveau, il ne suffit pas de pondre des lois ponctuelles suite à l'émoi collectif provoqué par les séismes, encore faut-il œuvrer à les appliquer sur le terrain. De l'avis des spécialistes en urbanisme, la meilleure position à adopter serait que les pouvoirs publics sévissent quant au respect des normes urbanistiques pour une maîtrise parfaite du paysage urbain qui passe désormais par la réhabilitation de l'acte de bâtir.