Mardi, l'auditorium du complexe culturel Laadi-Flici a abrité une conférence sur le soufisme animée par M. Zitouni Salah, disciple du Cheikh Khaled Bentounès qui est l'actuel guide spirituel de la Tariqa Shadhiliya-Darqâwiya-Alawiya et président d'honneur de l'Association Cheikh El-Alaoui(1869-1934). Respectant la tradition des confréries, le débat a été suivi d'une audition de musique sacrée exécutée par les Aïssaouas de Mostaganem et de Béjaïa. La manifestation a rassemblé une assistance nombreuse de tous les âges et de tous les horizons, on y remarquait notamment l'archevèque d'Alger, Mgr Tessier, des Libanais chrétiens et M. Abdelhamid Machaâl compositeur et professeur de musique égyptien. La soirée a débuté par la lecture d'une sourate éxecutée par Melle Karima Tekka, une jeune orante à la voix très pure. Le conférencier a d'emblée inscrit son intervention sous le signe du partage d'un vécu personnel au sein de la confrérie où il a baigné depuis sa petite enfance. Il a tenté de répondre à la question « Qu'est-ce que le soufisme ? » d'une manière à la fois succincte et approfondie. S'interdisant tout prosélytisme « à l'image de ses maîtres », M. Zitouni a retracé l'historique du soufisme en commentant la définition de Hujwiri, mystique afghan du 11e siècle qui disait : «Au début, le soufisme était une réalité sans nom, aujourd'hui il est un nom sans réalité». L'intervenant a tenu à tempérer le propos de Hujwiri en souligant que le soufisme existe encore de nos jours. «J'ai eu le privilège de le rencontrer, de le goûter et de le vivre dans sa réalité» a déclaré M. Zitouni. Il a ensuite commenté les définitions existant actuellement, notamment celle du Larousse et celle de Martin Links, auteur de l'ouvrage « Cheikh Ahmed EL-Alaoui». «Si l'islam est un corps, le soufisme en est le cœur» semble pour le conférencier la définition la plus significative. Selon le conférencier, le soufisme n'est ni une doctrine, ni un dogme, ni une croyance, ni une idéologie, ni un but en soi, ni un moyen et surtout il n'est pas élitiste. La nécessité de ne s'engager sur la voie que sous la direction d'un maître a été fermement soulignée par M. Zitouni car «celui qui n'a pas de maître, Satan est son maître» disent les soufis. Les notions de mourid, de mourad et de « Sahib el-Ouaqt : l'unique héritier mohamédien , revivificateur séculaire qui réactualise la voie en lui apportant un souffle nouveau et que Dieu envoie une fois par siècle» ont été explicité par l'intervenant face à un auditoire captivé. Pour M.Zitouni, le cheikh el-Alaoui est l'héritier mohamedien pour le 20e siècle. Pour entrer dans la voie mohamedienne, la nécessité d'une sincérité totale a également été soulignée avec force. «Car la sincérité est le sabre de Dieu sur la terre. Là où elle s'applique, elle ne peut que trancher » a déclaré le cheikh. Il a ajouté : «Même la tête de celui qui la pratique… », en se référant à El-Hallaj, ce grand mystique qui a été crucifié pour avoir dévoilé son expérience spirituelle sans prudence. Le débat riche mais très bref a été suivi d'un concert de chants spirituels animé par les Aïssaoua de Béjaïa et Mostaganem qui ont fait partager à l'assistance des moments de grande ferveur. Cette manifestation a également été l'occasion d'une exposition de littérature soufie d'Algérie et du monde entier. Mardi, l'auditorium du complexe culturel Laadi-Flici a abrité une conférence sur le soufisme animée par M. Zitouni Salah, disciple du Cheikh Khaled Bentounès qui est l'actuel guide spirituel de la Tariqa Shadhiliya-Darqâwiya-Alawiya et président d'honneur de l'Association Cheikh El-Alaoui(1869-1934). Respectant la tradition des confréries, le débat a été suivi d'une audition de musique sacrée exécutée par les Aïssaouas de Mostaganem et de Béjaïa. La manifestation a rassemblé une assistance nombreuse de tous les âges et de tous les horizons, on y remarquait notamment l'archevèque d'Alger, Mgr Tessier, des Libanais chrétiens et M. Abdelhamid Machaâl compositeur et professeur de musique égyptien. La soirée a débuté par la lecture d'une sourate éxecutée par Melle Karima Tekka, une jeune orante à la voix très pure. Le conférencier a d'emblée inscrit son intervention sous le signe du partage d'un vécu personnel au sein de la confrérie où il a baigné depuis sa petite enfance. Il a tenté de répondre à la question « Qu'est-ce que le soufisme ? » d'une manière à la fois succincte et approfondie. S'interdisant tout prosélytisme « à l'image de ses maîtres », M. Zitouni a retracé l'historique du soufisme en commentant la définition de Hujwiri, mystique afghan du 11e siècle qui disait : «Au début, le soufisme était une réalité sans nom, aujourd'hui il est un nom sans réalité». L'intervenant a tenu à tempérer le propos de Hujwiri en souligant que le soufisme existe encore de nos jours. «J'ai eu le privilège de le rencontrer, de le goûter et de le vivre dans sa réalité» a déclaré M. Zitouni. Il a ensuite commenté les définitions existant actuellement, notamment celle du Larousse et celle de Martin Links, auteur de l'ouvrage « Cheikh Ahmed EL-Alaoui». «Si l'islam est un corps, le soufisme en est le cœur» semble pour le conférencier la définition la plus significative. Selon le conférencier, le soufisme n'est ni une doctrine, ni un dogme, ni une croyance, ni une idéologie, ni un but en soi, ni un moyen et surtout il n'est pas élitiste. La nécessité de ne s'engager sur la voie que sous la direction d'un maître a été fermement soulignée par M. Zitouni car «celui qui n'a pas de maître, Satan est son maître» disent les soufis. Les notions de mourid, de mourad et de « Sahib el-Ouaqt : l'unique héritier mohamédien , revivificateur séculaire qui réactualise la voie en lui apportant un souffle nouveau et que Dieu envoie une fois par siècle» ont été explicité par l'intervenant face à un auditoire captivé. Pour M.Zitouni, le cheikh el-Alaoui est l'héritier mohamedien pour le 20e siècle. Pour entrer dans la voie mohamedienne, la nécessité d'une sincérité totale a également été soulignée avec force. «Car la sincérité est le sabre de Dieu sur la terre. Là où elle s'applique, elle ne peut que trancher » a déclaré le cheikh. Il a ajouté : «Même la tête de celui qui la pratique… », en se référant à El-Hallaj, ce grand mystique qui a été crucifié pour avoir dévoilé son expérience spirituelle sans prudence. Le débat riche mais très bref a été suivi d'un concert de chants spirituels animé par les Aïssaoua de Béjaïa et Mostaganem qui ont fait partager à l'assistance des moments de grande ferveur. Cette manifestation a également été l'occasion d'une exposition de littérature soufie d'Algérie et du monde entier.