Quatre ans après avoir tué sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, le rocker français Bertrand Cantat va recouvrer la liberté aujourd'hui, grâce à une mesure de libération conditionnelle qui risque de rallumer les passions autour d'un drame qui avait stupéfié la France. Quatre ans après avoir tué sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, le rocker français Bertrand Cantat va recouvrer la liberté aujourd'hui, grâce à une mesure de libération conditionnelle qui risque de rallumer les passions autour d'un drame qui avait stupéfié la France. Si les fans du chanteur du groupe "Noir Désir" estiment que Cantat, 43 ans, a suffisamment payé son "coup de folie", des associations de femmes se sont élevées contre cette mesure. La libération de Bertrand Cantat, incarcéré depuis septembre 2004 en France, après plus d'un an passé en détention en Lituanie, "interviendra effectivement le 16 octobre", a annoncé lundi la justice, qui a mis en avant pour expliquer cette décision "les efforts de réadaptation sociale" ainsi que "les perspectives de réinsertion sociale et professionnelle" du condamné. En échange de sa libération, le chanteur et parolier du groupe phare du paysage musical français des années 90 devra notamment s'abstenir de composer toute œuvre où il ferait mention de la mort de sa compagne. Le chanteur du groupe de rock Noir Désir, âgé de 43 ans, avait été condamné en mars 2004 par la justice lituanienne à huit ans de prison pour avoir mortellement frappé Marie Trintignant, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, au cours d'une violente dispute dans un hôtel de Vilnius. Plongée dans le coma, Marie Trintignant, mère de quatre enfants, et fille de l'acteur Jean-Louis Trintignant, devait décéder quelques jours plus tard d'un oedème cérébral. Le couple, qui vivait une passion exclusive depuis un an, séjournait depuis deux mois dans la capitale lituanienne, où Marie Trintignant participait au tournage d'un film sur Colette sous la direction de sa mère, la réalisatrice Nadine Trintignant. L'écorché vif du rock français, cheveux courts en bataille et boucle à l'oreille, connu pour son engagement politique à gauche et son amour de la poésie, avait rencontré en juillet 2002 Marie Trintignant, actrice originale attirée par les personnages un peu marginaux. Le chanteur avait quitté son épouse Kristina Rady en octobre de la même année, un mois après la naissance d'Alice, leur deuxième enfant. "Je crains que (sa) libération très anticipée n'apparaisse comme tristement significative pour tous ceux qui luttent pour que soient enfin justement sanctionnées les violences faites aux femmes", écrivait encore il y a quelque semaines Nadine Trintignant au juge d'application des peines. Fin août, l'association féministe La Meute avait également dénoncé la possibilité de cette libération conditionnelle. "Quatre ans de prison: est-ce donc le prix à payer pour ce crime?", s'interrogeait La Meute. "Tuer un autre homme coûte plus cher que de tuer sa compagne. Les prétendus «crimes passionnels» sont encore trop souvent considérés avec indulgence", dénonçait l'association, qui rappelait qu'en France, "une femme est tuée tous les trois jours par son conjoint". Plusieurs sites internet de grands médias français, comme la chaîne de télévision publique France 2 ou encore le magazine féminin Marie-Claire, proposaient des forums de discussions sur le thème: "faut-il libérer Cantat?". "Marie n'est pas à moitié morte, pourquoi la peine serait-elle diminuée de moitié ?", écrivait une internaute. Pour Me Olivier Metzner, l'avocat de Bertrand Cantat, "à l'avenir", le chanteur, "portera le poids de sa culpabilité qu'il a toujours assumée. D'autre part, il va devoir faire face au harcèlement d'une certaine presse qui va rendre sa vie quasiment impossible, en tout cas au début". Si les fans du chanteur du groupe "Noir Désir" estiment que Cantat, 43 ans, a suffisamment payé son "coup de folie", des associations de femmes se sont élevées contre cette mesure. La libération de Bertrand Cantat, incarcéré depuis septembre 2004 en France, après plus d'un an passé en détention en Lituanie, "interviendra effectivement le 16 octobre", a annoncé lundi la justice, qui a mis en avant pour expliquer cette décision "les efforts de réadaptation sociale" ainsi que "les perspectives de réinsertion sociale et professionnelle" du condamné. En échange de sa libération, le chanteur et parolier du groupe phare du paysage musical français des années 90 devra notamment s'abstenir de composer toute œuvre où il ferait mention de la mort de sa compagne. Le chanteur du groupe de rock Noir Désir, âgé de 43 ans, avait été condamné en mars 2004 par la justice lituanienne à huit ans de prison pour avoir mortellement frappé Marie Trintignant, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, au cours d'une violente dispute dans un hôtel de Vilnius. Plongée dans le coma, Marie Trintignant, mère de quatre enfants, et fille de l'acteur Jean-Louis Trintignant, devait décéder quelques jours plus tard d'un oedème cérébral. Le couple, qui vivait une passion exclusive depuis un an, séjournait depuis deux mois dans la capitale lituanienne, où Marie Trintignant participait au tournage d'un film sur Colette sous la direction de sa mère, la réalisatrice Nadine Trintignant. L'écorché vif du rock français, cheveux courts en bataille et boucle à l'oreille, connu pour son engagement politique à gauche et son amour de la poésie, avait rencontré en juillet 2002 Marie Trintignant, actrice originale attirée par les personnages un peu marginaux. Le chanteur avait quitté son épouse Kristina Rady en octobre de la même année, un mois après la naissance d'Alice, leur deuxième enfant. "Je crains que (sa) libération très anticipée n'apparaisse comme tristement significative pour tous ceux qui luttent pour que soient enfin justement sanctionnées les violences faites aux femmes", écrivait encore il y a quelque semaines Nadine Trintignant au juge d'application des peines. Fin août, l'association féministe La Meute avait également dénoncé la possibilité de cette libération conditionnelle. "Quatre ans de prison: est-ce donc le prix à payer pour ce crime?", s'interrogeait La Meute. "Tuer un autre homme coûte plus cher que de tuer sa compagne. Les prétendus «crimes passionnels» sont encore trop souvent considérés avec indulgence", dénonçait l'association, qui rappelait qu'en France, "une femme est tuée tous les trois jours par son conjoint". Plusieurs sites internet de grands médias français, comme la chaîne de télévision publique France 2 ou encore le magazine féminin Marie-Claire, proposaient des forums de discussions sur le thème: "faut-il libérer Cantat?". "Marie n'est pas à moitié morte, pourquoi la peine serait-elle diminuée de moitié ?", écrivait une internaute. Pour Me Olivier Metzner, l'avocat de Bertrand Cantat, "à l'avenir", le chanteur, "portera le poids de sa culpabilité qu'il a toujours assumée. D'autre part, il va devoir faire face au harcèlement d'une certaine presse qui va rendre sa vie quasiment impossible, en tout cas au début".