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La violence au quotidien
Blida
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 11 - 2007

Ce phénomène n'est pas un vain mot dans cette ville ni une simple vue de l'esprit. Des statistiques édifiantes l'attestent. Les responsables du services des urgences chirurgicales du secteur sanitaire de Ferroudja le confirment: la violence n'est plus l'apanage des quartiers défavorisés. Elle s'est généralisée et, chaque année, le service en question, qui constitue le réceptacle et même le symbole de la violence, recense quelque 1.200 cas d'agressions perpétrées au moyen d'armes blanches, d'objets contondants ou par balles.
Pour le premier semestre 2007, 112 hospitalisations ont dû être ordonnées. "Ne vous fiez pas à ce chiffre, tient-on à nous préciser, il ne concerne que les cas les plus graves. Pour avoir une idée plus nette du phénomène, vous devez le multiplier par 5." Donc, plus de 550 cas, dont un cinquième environ a nécessité, soit une hospitalisation pour suivi, soit des gestes médicaux lourds (drainage, par exemple). Ceci sans prendre en compte les victimes décédées sur le champ et donc n'ayant pas été répertoriées par le service des urgences. "Cette semaine, nous avons eu à traiter une trentaine de victimes d'agressions, en majorité des jeunes ou même des adultes et des femmes ; il y a eu aussi des mutilations volontaires et des tentatives de suicide." Et les moyens employés à ces fins sont parfois peu orthodoxes. On nous montrera, dans la salle des admissions, un homme d'une trentaine d'années, alité, qui avait était agressé a coups de couteaux, par une bande de malfaiteur. Dans une salle mitoyenne, un autre jeune aurait tenté de se trancher la gorge en se servant d'un rasoir à manche. Parallèlement, et paradoxalement de nombreuses agressions ont lieu au sein même du service, visant le personnel hospitalier : infirmiers, surveillants, médecins en ont fait les frais, de la part des victimes elles- mêmes ou de leurs proches. En dépit de leur nombre, les agents de sécurité de l'hôpital seraient littéralement débordés par une influence sans cesse croissante de malades. "Même les agents en faction au niveau du poste de police ont été agressés", nous dit-on. Dans le même ordre d'idées, nous apprenons, chiffre à l'appui, que la majorité des blessés, transportés vers le service des urgences provient des wilayas limitrophes : Médéa, Chlef et Aïn-Defla. Et ce, pour des motifs divers, dont les plus flagrants seraient le manque de spécialistes, de moyens orthopédiques et autres. "En réalité, nous confie un médecin urgentiste, les hôpitaux qui transfèrent leurs blessés vers Blida, visent essentiellement à économiser leur budget. Un geste chirurgical coûte parfois plus de 10 millions de centimes, un scanner environ 5.000 dinars." Dans un climat d'insécurité, les scènes de violence sont telles qu'un surveillant nous dira: "Nous vivons l'enfer au quotidien." Le service des urgences chirurgicales de l'hôpital de Ferroudja tente, tant bien que mal, de mener à bien sa mission. La gravité de la situation est telle que nous reléguons au second plan les autres problèmes logistiques que nous devons affronter, tels le manque de scanner, et autres", nous dira un médecin de service. Et cette violence telle une fatalité, continue.
Ce phénomène n'est pas un vain mot dans cette ville ni une simple vue de l'esprit. Des statistiques édifiantes l'attestent. Les responsables du services des urgences chirurgicales du secteur sanitaire de Ferroudja le confirment: la violence n'est plus l'apanage des quartiers défavorisés. Elle s'est généralisée et, chaque année, le service en question, qui constitue le réceptacle et même le symbole de la violence, recense quelque 1.200 cas d'agressions perpétrées au moyen d'armes blanches, d'objets contondants ou par balles.
Pour le premier semestre 2007, 112 hospitalisations ont dû être ordonnées. "Ne vous fiez pas à ce chiffre, tient-on à nous préciser, il ne concerne que les cas les plus graves. Pour avoir une idée plus nette du phénomène, vous devez le multiplier par 5." Donc, plus de 550 cas, dont un cinquième environ a nécessité, soit une hospitalisation pour suivi, soit des gestes médicaux lourds (drainage, par exemple). Ceci sans prendre en compte les victimes décédées sur le champ et donc n'ayant pas été répertoriées par le service des urgences. "Cette semaine, nous avons eu à traiter une trentaine de victimes d'agressions, en majorité des jeunes ou même des adultes et des femmes ; il y a eu aussi des mutilations volontaires et des tentatives de suicide." Et les moyens employés à ces fins sont parfois peu orthodoxes. On nous montrera, dans la salle des admissions, un homme d'une trentaine d'années, alité, qui avait était agressé a coups de couteaux, par une bande de malfaiteur. Dans une salle mitoyenne, un autre jeune aurait tenté de se trancher la gorge en se servant d'un rasoir à manche. Parallèlement, et paradoxalement de nombreuses agressions ont lieu au sein même du service, visant le personnel hospitalier : infirmiers, surveillants, médecins en ont fait les frais, de la part des victimes elles- mêmes ou de leurs proches. En dépit de leur nombre, les agents de sécurité de l'hôpital seraient littéralement débordés par une influence sans cesse croissante de malades. "Même les agents en faction au niveau du poste de police ont été agressés", nous dit-on. Dans le même ordre d'idées, nous apprenons, chiffre à l'appui, que la majorité des blessés, transportés vers le service des urgences provient des wilayas limitrophes : Médéa, Chlef et Aïn-Defla. Et ce, pour des motifs divers, dont les plus flagrants seraient le manque de spécialistes, de moyens orthopédiques et autres. "En réalité, nous confie un médecin urgentiste, les hôpitaux qui transfèrent leurs blessés vers Blida, visent essentiellement à économiser leur budget. Un geste chirurgical coûte parfois plus de 10 millions de centimes, un scanner environ 5.000 dinars." Dans un climat d'insécurité, les scènes de violence sont telles qu'un surveillant nous dira: "Nous vivons l'enfer au quotidien." Le service des urgences chirurgicales de l'hôpital de Ferroudja tente, tant bien que mal, de mener à bien sa mission. La gravité de la situation est telle que nous reléguons au second plan les autres problèmes logistiques que nous devons affronter, tels le manque de scanner, et autres", nous dira un médecin de service. Et cette violence telle une fatalité, continue.


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