Selon un rapport annuel européen publié jeudi, la hausse de la consommation de cocaïne, le niveau élevé des décès liés aux drogues et le danger lié à la production croissante d'opium "assombrissent" les bons résultats de la lutte contre le cannabis en Europe. D'après l'observatoire européen des drogues et toxicomanie (OEDT), des nouvelles données suggèrent que la consommation de cannabis se stabilise après une progression soutenue" et que les signes de (sa) popularité chez les jeunes diminuent. Le rapport porte sur les 27 Etats membres de l'Union européenne, ainsi que la Norvège et la Turquie. Bien que le cannabis reste la drogue illicite la plus consommée en Europe (70 millions d'adultes l'ont essayé au cours de leur vie, 23 millions au cours de l'année précédente), ces tendances à la stabilisation provoquent "l'optimisme prudent" de l'OEDT. L'organisme conserve cependant des "inquiétudes" face à la consommation intensive de cette drogue par 3 millions de personnes. Les "messages positifs" sur le cannabis sont également "assombris par les nombreux décès liés à la drogue et la consommation croissante de cocaïne", poursuit le rapport. L'OEDT note en outre que "la stabilisation ou l'amélioration générale durable observée en matière de consommation d'héroïne en Europe est remise en question par l'augmentation de la production d'opium en Afghanistan". La production potentielle totale d'héroïne est estimée à 606 tonnes en 2006 contre 472 l'année précédente. "Bien que l'impact de cette production record d'opium ne soit pas encore visible dans les chiffres de la consommation d'héroïne en Europe", le rapport estime dans cette disponibilité "une menace". Concernant la cocaïne, l'OEDT livre des estimations à nouveau à la hausse, particulièrement dans des pays comme le Danemark et l'Italie, pour la première drogue stimulante en Europe et la deuxième drogue illicite la plus consommée après le cannabis (avant l'ecstasy et les amphétamines). Environ 4,5 millions d'Européens déclarent avoir consommé la poudre blanche l'année dernière (contre 3,5 millions l'année précédente) et deux millions au cours du mois écoulé soit plus du double des estimations concernant l'ecstasy. Autre aspect préoccupant de la question, l'OEDT note que les décès imputables à la drogue, principalement aux opiacés, atteignent des niveaux historiquement élevés (7 à 8.000) et ne diminuent plus. Dans des pays comme la Grèce (2003-2005), l'Autriche (2002-2005), le Portugal (2003-2005) et la Finlande (2002-2004), la hausse des décès a dépassé les 30%. Concernant le sida, si l'évolution est "globalement favorable", les 3.500 nouvelles infections survenues parmi les consommateurs de drogues injectables en 2005 constituent "un sérieux problème de santé publique", souligne l'OEDT, rappelant que 200.000 consommateurs de drogues par injection sont porteurs du VIH. Selon le rapport, "la situation en Estonie, en Lettonie et en Lituanie reste inquiétante", tandis que le Portugal déclare le taux de transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables le plus élevé des pays de l'UE où des données sont disponibles (environ 85 nouveau cas par million d'habitants en 2005). L'OEDT relève enfin qu'un million d'usagers ou anciens consommateurs de drogue par injection sont porteurs du VHC (hépatite C), parlant de "l'épidémie cachée de l'Europe". Selon un rapport annuel européen publié jeudi, la hausse de la consommation de cocaïne, le niveau élevé des décès liés aux drogues et le danger lié à la production croissante d'opium "assombrissent" les bons résultats de la lutte contre le cannabis en Europe. D'après l'observatoire européen des drogues et toxicomanie (OEDT), des nouvelles données suggèrent que la consommation de cannabis se stabilise après une progression soutenue" et que les signes de (sa) popularité chez les jeunes diminuent. Le rapport porte sur les 27 Etats membres de l'Union européenne, ainsi que la Norvège et la Turquie. Bien que le cannabis reste la drogue illicite la plus consommée en Europe (70 millions d'adultes l'ont essayé au cours de leur vie, 23 millions au cours de l'année précédente), ces tendances à la stabilisation provoquent "l'optimisme prudent" de l'OEDT. L'organisme conserve cependant des "inquiétudes" face à la consommation intensive de cette drogue par 3 millions de personnes. Les "messages positifs" sur le cannabis sont également "assombris par les nombreux décès liés à la drogue et la consommation croissante de cocaïne", poursuit le rapport. L'OEDT note en outre que "la stabilisation ou l'amélioration générale durable observée en matière de consommation d'héroïne en Europe est remise en question par l'augmentation de la production d'opium en Afghanistan". La production potentielle totale d'héroïne est estimée à 606 tonnes en 2006 contre 472 l'année précédente. "Bien que l'impact de cette production record d'opium ne soit pas encore visible dans les chiffres de la consommation d'héroïne en Europe", le rapport estime dans cette disponibilité "une menace". Concernant la cocaïne, l'OEDT livre des estimations à nouveau à la hausse, particulièrement dans des pays comme le Danemark et l'Italie, pour la première drogue stimulante en Europe et la deuxième drogue illicite la plus consommée après le cannabis (avant l'ecstasy et les amphétamines). Environ 4,5 millions d'Européens déclarent avoir consommé la poudre blanche l'année dernière (contre 3,5 millions l'année précédente) et deux millions au cours du mois écoulé soit plus du double des estimations concernant l'ecstasy. Autre aspect préoccupant de la question, l'OEDT note que les décès imputables à la drogue, principalement aux opiacés, atteignent des niveaux historiquement élevés (7 à 8.000) et ne diminuent plus. Dans des pays comme la Grèce (2003-2005), l'Autriche (2002-2005), le Portugal (2003-2005) et la Finlande (2002-2004), la hausse des décès a dépassé les 30%. Concernant le sida, si l'évolution est "globalement favorable", les 3.500 nouvelles infections survenues parmi les consommateurs de drogues injectables en 2005 constituent "un sérieux problème de santé publique", souligne l'OEDT, rappelant que 200.000 consommateurs de drogues par injection sont porteurs du VIH. Selon le rapport, "la situation en Estonie, en Lettonie et en Lituanie reste inquiétante", tandis que le Portugal déclare le taux de transmission du VIH chez les consommateurs de drogues injectables le plus élevé des pays de l'UE où des données sont disponibles (environ 85 nouveau cas par million d'habitants en 2005). L'OEDT relève enfin qu'un million d'usagers ou anciens consommateurs de drogue par injection sont porteurs du VHC (hépatite C), parlant de "l'épidémie cachée de l'Europe".