Il est aujourd'hui de notoriété publique que la femme a toujours joué un rôle incontournable à travers l'histoire, dans la préservation et la transmission des legs culturel et intellectuel aux générations futures. En Algérie, la femme, tout en veillant au grain, s'est frayée également un passage glorieux au milieu des sentiers ténébreux de l'histoire. A ce titre, des universitaires algériens et étrangers ont pris part, depuis lundi, à un colloque international, organisé à l'université «Mouloud Mammeri» de Tizi Ouzou, sur le thème "passeurs culturels au féminin : l'exemple de Taos et Fatma Amrouche". Ainsi, cette rencontre de deux jours a principalement pour objectif, selon ses organisateurs, de faire une rétrospective des œuvres de Fadhma Ath Mansour et de sa fille Taos. A cet effet, Pierre Amrouche a présenté un bref historique sur sa famille, en soulignant être issu d'une famille chrétienne Algéro-francaise, ayant vécu les affres du colonialisme en Kabylie, période durant laquelle elle fut expatriée vers la Tunisie, avant de prendre la direction de la France, où elle connut, également, un milieu hostile à ses origines. Dans ce sillage, il a signalé aussi la prochaine édition d'un nouveau livre par sa famille sous le titre "le journal". Soulignons, par ailleurs, qu'une série de 17 conférences est programmée au titre de ce colloque, portant, notamment, sur les œuvres de la famille Amrouche et sa vie. A cet égard, les conférenciers tenteront, lors des 3 journées de cette manifestation, de faire un comparatif des oeuvres écrites par les membres de cette famille durant les années 20 et 30 du siècle dernier, avec celles récemment écrites, notamment, par les romancières Malika Mokadem et Assia Djebbar, mettant en exergue" la relation complexe entre l'homme et la femme dans la société algérienne". Rappelons enfin que Marguerite Taos Amrouche était la première cantatrice algérienne en langue française en Algérie, voire en Afrique du Nord. Elle fut désignée par le sort pour naître à la même période que l'autre génie de la littérature algérienne, Mouloud Feraoun, en mars 1913. Elle travailla à la radio de Tunis, puis à Alger entre 1944-1945. Elle a assuré également, à la radiodiffusion française, une chronique hebdomadaire en langue berbère, consacrée au folklore oral et à la littérature nord-africaine. En 1967, elle obtient le Disque d'or. Il faut savoir que Taos Amrouche a surtout excellé dans l'opéra en langue amazighe, cette langue pour laquelle elle s'est donnée corps et âme, pour sa promotion, son épanouissement, mais surtout pour qu'elle résiste contre vents et marées à ce qui la guettait de très près, notamment de la part de certains décideurs de l'époque. Quant à Fadhma Aït Mansour Amrouche, elle s'est illustrée dans la littérature et la poésie, par la traduction en français de ses chants berbères. En 1968, son autobiographie «Histoire de ma vie» est publiée à titre posthume. A travers ce récit, Fadhma peint le combat de la femme kabyle du XXe siècle, sa place en Kabylie, sa langue et celle du colonisateur, dans cette société kabyle qui lui impose de nombreuses contraintes. Elle y parle aussi de sa religion, pourtant exercée discrètement, mais qui la force à l'exil, les coutumes au nom desquelles cette même société l'exclut, en la punissant durement, avant même sa naissance, mais aussi cette culture berbère, et ses chants folkloriques qui lui «avaient permis de supporter l'exil et de bercer sa douleur.» Il est aujourd'hui de notoriété publique que la femme a toujours joué un rôle incontournable à travers l'histoire, dans la préservation et la transmission des legs culturel et intellectuel aux générations futures. En Algérie, la femme, tout en veillant au grain, s'est frayée également un passage glorieux au milieu des sentiers ténébreux de l'histoire. A ce titre, des universitaires algériens et étrangers ont pris part, depuis lundi, à un colloque international, organisé à l'université «Mouloud Mammeri» de Tizi Ouzou, sur le thème "passeurs culturels au féminin : l'exemple de Taos et Fatma Amrouche". Ainsi, cette rencontre de deux jours a principalement pour objectif, selon ses organisateurs, de faire une rétrospective des œuvres de Fadhma Ath Mansour et de sa fille Taos. A cet effet, Pierre Amrouche a présenté un bref historique sur sa famille, en soulignant être issu d'une famille chrétienne Algéro-francaise, ayant vécu les affres du colonialisme en Kabylie, période durant laquelle elle fut expatriée vers la Tunisie, avant de prendre la direction de la France, où elle connut, également, un milieu hostile à ses origines. Dans ce sillage, il a signalé aussi la prochaine édition d'un nouveau livre par sa famille sous le titre "le journal". Soulignons, par ailleurs, qu'une série de 17 conférences est programmée au titre de ce colloque, portant, notamment, sur les œuvres de la famille Amrouche et sa vie. A cet égard, les conférenciers tenteront, lors des 3 journées de cette manifestation, de faire un comparatif des oeuvres écrites par les membres de cette famille durant les années 20 et 30 du siècle dernier, avec celles récemment écrites, notamment, par les romancières Malika Mokadem et Assia Djebbar, mettant en exergue" la relation complexe entre l'homme et la femme dans la société algérienne". Rappelons enfin que Marguerite Taos Amrouche était la première cantatrice algérienne en langue française en Algérie, voire en Afrique du Nord. Elle fut désignée par le sort pour naître à la même période que l'autre génie de la littérature algérienne, Mouloud Feraoun, en mars 1913. Elle travailla à la radio de Tunis, puis à Alger entre 1944-1945. Elle a assuré également, à la radiodiffusion française, une chronique hebdomadaire en langue berbère, consacrée au folklore oral et à la littérature nord-africaine. En 1967, elle obtient le Disque d'or. Il faut savoir que Taos Amrouche a surtout excellé dans l'opéra en langue amazighe, cette langue pour laquelle elle s'est donnée corps et âme, pour sa promotion, son épanouissement, mais surtout pour qu'elle résiste contre vents et marées à ce qui la guettait de très près, notamment de la part de certains décideurs de l'époque. Quant à Fadhma Aït Mansour Amrouche, elle s'est illustrée dans la littérature et la poésie, par la traduction en français de ses chants berbères. En 1968, son autobiographie «Histoire de ma vie» est publiée à titre posthume. A travers ce récit, Fadhma peint le combat de la femme kabyle du XXe siècle, sa place en Kabylie, sa langue et celle du colonisateur, dans cette société kabyle qui lui impose de nombreuses contraintes. Elle y parle aussi de sa religion, pourtant exercée discrètement, mais qui la force à l'exil, les coutumes au nom desquelles cette même société l'exclut, en la punissant durement, avant même sa naissance, mais aussi cette culture berbère, et ses chants folkloriques qui lui «avaient permis de supporter l'exil et de bercer sa douleur.»