Le public a découvert la voix de Meriem Benyoucef qui a littéralement envoûté les spectateurs. La mezzo-soprano, au timbre chaud et enveloppant a été louée en fin de spectacle par le commissaire au festival. Le public a découvert la voix de Meriem Benyoucef qui a littéralement envoûté les spectateurs. La mezzo-soprano, au timbre chaud et enveloppant a été louée en fin de spectacle par le commissaire au festival. Dimanche, à sa septième soirée, la deuxième édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes a enregistré la même affluence et le même succès. Devant une salle Ibn-Zeydoun archi- comble se sont produits les jeunes musiciens et choristes de l'Association Djennadia de Boufarik suivis de l'ensemble régional de Tlemcen dirigé par Abdelmadjid Benzemra. Au cours de cette seconde partie du spectacle, le public a découvert la voix de Meriem Benyoucef qui a littéralement envoûté les spectateurs. La mezzo-soprano, au timbre chaud et enveloppant a été louée en fin de spectacle par le commissaire au festival. Des éloges méritées puisque Rachid Guerbas est lui-même un musicien polyvalent, un compositeur et un musicologue qui a voué sa vie à la musique andalouse qu'il préfère qualifier d'andalousienne. A ce propos, le commissaire au festival qui assure la présentation des artistes et l'animation des soirées a tenu à expliquer le choix de ce terme. «L'Andalousie actuelle est une simple région de l'Espagne alors qu'El-Andalous c'était beaucoup plus que cela. Il comprenait même une partie de l'actuel Portugal» a-t-il souligné. Composé de 21 musiciens dont 6 jeunes femmes, le groupe Djennadia a exécuté avec bonheur des morceaux classiques à l'unisson. Fez rouges, djellabas immaculées, pantalons de satin saumon pour les hommes et cafetans de toutes les couleurs pour les femmes, les musiciens armés de tous les instruments d'orchestre traditionnel constituaient déjà un régal visuel. Après un istikhbar interprété par une soprano au vibrato cristallin, l'orchestre a exécuté une touchia au rythme enlevé. Le très classique « Ya ghoussnoun naqa moukallalan bi dahabi » a ravi l'audience. La plénitude des mélodies et la sensualité des rythmes composés se sont pleinement exprimées dans cette première partie du spectacle. M. Rachid Guerbas a tenu à rendre hommage aux artistes Haroun Moussa et Tarik Hammouche. En deuxième partie, l'orchestre régional de Tlemcen a interprété une nouba sur le mode Dil. Le look des musiciens s'est distingué par un classicisme presque austère tranchant avec la préciosité du style musical tlemcénien. Ils arboraient des gilets noirs des pantalons bouffants gris et des petites chechias beiges. L'orchestre a fait la part belle aux instruments à cordes : violoncelle, violons altos et rebeb ont dialogué avec le luth, soutenu par les incontournables derbouka et tar. «Kana fouadi khalioun qabla hobikoum : mon cœur était vide avant votre amour» a majestueusement chanté Meriem Benyoucef. La jeune cantatrice très prometteuse a enchaîné avec «Jalasna âla al hadra ana oual malih, nachrab min el khamr el atik : Nous avons savouré la soirée avec le bien-aimé en buvant des coupes de vieux vin.» Peu à peu, la nouba a livré ses différents mouvements : istikhbar, touchia, m'sadar btayhi…, faisant naviguer les spectateurs vers les rivages d'un passé brillant et heureux . «Le moindre bis dure trois quarts d'heure en musique andalousienne» a rappelé Rachid Guerbas aux spectateurs qui en fin de spectacle en redemandaient. Ce n'était que partie remise puisque le programme prévoit pour les soirs à venir, le passage du groupe de Juan Carmona, virtuose du flamenco, de Naseer Shemma le roi du luth et de son quartet irakien, du Constantinois Hassen Bramki et du groupe Orphéon de musique baroque. Le festival sera clôturé par El-Jawk el Qarawani de l'Institut national de Tunis, Chabab el-Andalus de Rabat et par l'Ensemble national algérien de musique andalousienne dirigé par Rachid Guerbas depuis 2001. Ainsi les mélomanes sont assurés de pouvoir se ressourcer en direct à cet art ancéstrale qui subjugue toujours autant. Dimanche, à sa septième soirée, la deuxième édition du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes a enregistré la même affluence et le même succès. Devant une salle Ibn-Zeydoun archi- comble se sont produits les jeunes musiciens et choristes de l'Association Djennadia de Boufarik suivis de l'ensemble régional de Tlemcen dirigé par Abdelmadjid Benzemra. Au cours de cette seconde partie du spectacle, le public a découvert la voix de Meriem Benyoucef qui a littéralement envoûté les spectateurs. La mezzo-soprano, au timbre chaud et enveloppant a été louée en fin de spectacle par le commissaire au festival. Des éloges méritées puisque Rachid Guerbas est lui-même un musicien polyvalent, un compositeur et un musicologue qui a voué sa vie à la musique andalouse qu'il préfère qualifier d'andalousienne. A ce propos, le commissaire au festival qui assure la présentation des artistes et l'animation des soirées a tenu à expliquer le choix de ce terme. «L'Andalousie actuelle est une simple région de l'Espagne alors qu'El-Andalous c'était beaucoup plus que cela. Il comprenait même une partie de l'actuel Portugal» a-t-il souligné. Composé de 21 musiciens dont 6 jeunes femmes, le groupe Djennadia a exécuté avec bonheur des morceaux classiques à l'unisson. Fez rouges, djellabas immaculées, pantalons de satin saumon pour les hommes et cafetans de toutes les couleurs pour les femmes, les musiciens armés de tous les instruments d'orchestre traditionnel constituaient déjà un régal visuel. Après un istikhbar interprété par une soprano au vibrato cristallin, l'orchestre a exécuté une touchia au rythme enlevé. Le très classique « Ya ghoussnoun naqa moukallalan bi dahabi » a ravi l'audience. La plénitude des mélodies et la sensualité des rythmes composés se sont pleinement exprimées dans cette première partie du spectacle. M. Rachid Guerbas a tenu à rendre hommage aux artistes Haroun Moussa et Tarik Hammouche. En deuxième partie, l'orchestre régional de Tlemcen a interprété une nouba sur le mode Dil. Le look des musiciens s'est distingué par un classicisme presque austère tranchant avec la préciosité du style musical tlemcénien. Ils arboraient des gilets noirs des pantalons bouffants gris et des petites chechias beiges. L'orchestre a fait la part belle aux instruments à cordes : violoncelle, violons altos et rebeb ont dialogué avec le luth, soutenu par les incontournables derbouka et tar. «Kana fouadi khalioun qabla hobikoum : mon cœur était vide avant votre amour» a majestueusement chanté Meriem Benyoucef. La jeune cantatrice très prometteuse a enchaîné avec «Jalasna âla al hadra ana oual malih, nachrab min el khamr el atik : Nous avons savouré la soirée avec le bien-aimé en buvant des coupes de vieux vin.» Peu à peu, la nouba a livré ses différents mouvements : istikhbar, touchia, m'sadar btayhi…, faisant naviguer les spectateurs vers les rivages d'un passé brillant et heureux . «Le moindre bis dure trois quarts d'heure en musique andalousienne» a rappelé Rachid Guerbas aux spectateurs qui en fin de spectacle en redemandaient. Ce n'était que partie remise puisque le programme prévoit pour les soirs à venir, le passage du groupe de Juan Carmona, virtuose du flamenco, de Naseer Shemma le roi du luth et de son quartet irakien, du Constantinois Hassen Bramki et du groupe Orphéon de musique baroque. Le festival sera clôturé par El-Jawk el Qarawani de l'Institut national de Tunis, Chabab el-Andalus de Rabat et par l'Ensemble national algérien de musique andalousienne dirigé par Rachid Guerbas depuis 2001. Ainsi les mélomanes sont assurés de pouvoir se ressourcer en direct à cet art ancéstrale qui subjugue toujours autant.