Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, presse le Président Bouteflika d'user des prérogatives qui lui sont conférées en vertu de l'article 47 de la charte plébiscitée par référendum le 29 septembre 2005, pour redynamiser le processus visant à ramener la paix en Algérie, apprend-on de source bien informée. L'article en question stipule qu'«en vertu du mandat qui lui est conféré par le référendum du 29 septembre 2005 et conformément aux pouvoirs qui lui sont dévolus par la Constitution, le Président de la République peut, à tout moment, prendre toutes autres mesures requises pour la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Cette proposition constituerait l'ossature du rapport que le président de cette commission a remis au chef de l'Etat, ajoute notre source. Il faut rappeler que le bilan de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est diversement apprécié par les acteurs de la scène politique algérienne, classe politique et société civile confondues. Farouk Ksentini, qui s'est exprimé récemment sur la question dans des médias nationaux et étrangers, a réitéré sa préférence pour une «amnistie générale», à l'instar de celle qui avait bouclé la loi sur la concorde civile, lorsque le premier magistrat du pays avait fait valoir, à l'époque, le fameux article 41. L'avocat Ksentini n'en voit pas d'autre moyen pour permettre à l'Algérie de se tourner vers l'avenir et d'en finir avec le terrorisme. «L'amnistie générale, à mon avis, est inéluctable, toutes les guerres se terminent ainsi.» Mais Ksentini n'omettra pas de préciser que cela relève d'«une décision politique qui sera prise au moment voulu», signifiant ainsi qu'il se limitait à son rôle de force de proposition. En agissant ainsi, le président de la CNCPPDH apporte de l'eau au moulin de la tendance dite « réconciliatrice » qui voit que les mesures apportées par ladite charte sont des conditions nécessaires mais insuffisantes pour faire taire les armes en Algérie. La proposition de Ksentini conforte largement la position de la mouvance islamiste, le MSP de Bougara Soltani en tête, qui excelle dans la politique visant à mettre deux fers au feu. Cependant, le RND d'Ahmed Ouyahia se situe à l'opposé de son alter ego dans l'Alliance présidentielle et voit que la charte contient tous les ingrédients pour ramener la paix. Une manière indirecte de considérer qu'une « troisième injection » ne serait pas nécessaire pour sortir le pays de la tragédie nationale. Par ailleurs, le président de la CNCPPDH a révélé dans une autre interview accordée récemment à un média national, que la situation sociale des Algériens qu'il juge « difficile » lui fait craindre une « explosion sociale imminente». Pour l'avocat, ce constat est le point essentiel du rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme qu'il remettra au président de la République. Outre le fait de tirer la sonnette d'alarme, le responsable de la Commission consultative dit appeler le chef de l'Etat à « prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'aggravation de la crise ». Farouk Ksentini a été nommé, en janvier 2002, président de la Commission nationale consultative de protection et de promotiondes droits de l'Homme. Le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, presse le Président Bouteflika d'user des prérogatives qui lui sont conférées en vertu de l'article 47 de la charte plébiscitée par référendum le 29 septembre 2005, pour redynamiser le processus visant à ramener la paix en Algérie, apprend-on de source bien informée. L'article en question stipule qu'«en vertu du mandat qui lui est conféré par le référendum du 29 septembre 2005 et conformément aux pouvoirs qui lui sont dévolus par la Constitution, le Président de la République peut, à tout moment, prendre toutes autres mesures requises pour la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Cette proposition constituerait l'ossature du rapport que le président de cette commission a remis au chef de l'Etat, ajoute notre source. Il faut rappeler que le bilan de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est diversement apprécié par les acteurs de la scène politique algérienne, classe politique et société civile confondues. Farouk Ksentini, qui s'est exprimé récemment sur la question dans des médias nationaux et étrangers, a réitéré sa préférence pour une «amnistie générale», à l'instar de celle qui avait bouclé la loi sur la concorde civile, lorsque le premier magistrat du pays avait fait valoir, à l'époque, le fameux article 41. L'avocat Ksentini n'en voit pas d'autre moyen pour permettre à l'Algérie de se tourner vers l'avenir et d'en finir avec le terrorisme. «L'amnistie générale, à mon avis, est inéluctable, toutes les guerres se terminent ainsi.» Mais Ksentini n'omettra pas de préciser que cela relève d'«une décision politique qui sera prise au moment voulu», signifiant ainsi qu'il se limitait à son rôle de force de proposition. En agissant ainsi, le président de la CNCPPDH apporte de l'eau au moulin de la tendance dite « réconciliatrice » qui voit que les mesures apportées par ladite charte sont des conditions nécessaires mais insuffisantes pour faire taire les armes en Algérie. La proposition de Ksentini conforte largement la position de la mouvance islamiste, le MSP de Bougara Soltani en tête, qui excelle dans la politique visant à mettre deux fers au feu. Cependant, le RND d'Ahmed Ouyahia se situe à l'opposé de son alter ego dans l'Alliance présidentielle et voit que la charte contient tous les ingrédients pour ramener la paix. Une manière indirecte de considérer qu'une « troisième injection » ne serait pas nécessaire pour sortir le pays de la tragédie nationale. Par ailleurs, le président de la CNCPPDH a révélé dans une autre interview accordée récemment à un média national, que la situation sociale des Algériens qu'il juge « difficile » lui fait craindre une « explosion sociale imminente». Pour l'avocat, ce constat est le point essentiel du rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme qu'il remettra au président de la République. Outre le fait de tirer la sonnette d'alarme, le responsable de la Commission consultative dit appeler le chef de l'Etat à « prendre les mesures nécessaires pour empêcher l'aggravation de la crise ». Farouk Ksentini a été nommé, en janvier 2002, président de la Commission nationale consultative de protection et de promotiondes droits de l'Homme.