Un vent de tempête souffle sur l'Agence nationale de développement de l'investissement. Le rôle de cette agence, chargée de faciliter les investissements en Algérie, se réduit chaque jour en peau de chagrin. Un vent de tempête souffle sur l'Agence nationale de développement de l'investissement. Le rôle de cette agence, chargée de faciliter les investissements en Algérie, se réduit chaque jour en peau de chagrin. Il semble que le ministre de tutelle, Abdelhamid Temmar, ne veuille plus en entendre parler, et qu'il aurait déjà opté pour une structure nouvelle qui obéirait mieux à ses exigences en la matière. L'ANDI, cet outil de promotion de l'investissement productif en Algérie et surtout, de captage par excellence des investissements directs étrangers (IDE) serait tombé en disgrâce après un démarrage en fanfare en 2001, une année charnière marquée par le lancement à travers le pays de plusieurs chantiers dans le domaine des infrastructures. Instituée en vertu de l'Ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l'investissement, l'ANDI remplace la défunte Agence de promotion et de soutien à l'investissement (APSI). Son lancement s'est accompagné d'une batterie de mesures destinées à faciliter et capter le maximum d'investissements en Algérie. Cinq année après, le constat semble être vain, à en juger par l'ambiance qui règne dans les couloirs du siège de cette agence, qui, faut-il le signaler au passage, est située dans les locaux du Centre national d'assistance technique aux entreprises (CNAT) à Hussein-Dey. Un siège qui ressemble pour le moins à une bâtisse désaffectée et dont la réfection s'est faite à la hâte. En effet, le personnel dirigeant de l'ANDI est en congé payé depuis le premier trimestre de l'année 2007, apprend-on de sources bien informées. De ce fait, les responsables ne font que gérer les affaires courantes, ajoutent nos sources. Pis encore, depuis que l'ANDI a été annexée au ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement (MIPI), que coiffe Abdelhamid Temmar, les choses n'auraient fait que dégringoler. L'organigramme existant est gelé et le nouvel organigramme devant régir cette agence n'est toujours pas signé par Abdelhamid Temmar. Du coup, la situation comptable et financière de l'agence est on ne peut plus précaire. Le registre des dépenses comprenant les besoins incompressibles pour la continuité du service de l'agence est tenu par le contrôleur financier du MIPI. Or ce dernier, faute d'éléments d'appréciation concernant la spécificité du travail de l'agence, freine le fonctionnement de l'agence sur le plan financier. Autre indice révélateur de relation anormal qui s'est installé entre l'ANDI et sa nouvelle tutelle, sa présence très ombragée lors de la récente conférence sur les investissements arabes en Algérie. Simple chambre d'enregistrement A cela s'ajoute le fait que l'ANDI n'a reçu aucune instruction du MIPI concernant sa participation à la Convention France-Maghreb qui devra se tenir les 5 et 6 février prochain à Paris. Paradoxalement, l'ANDI a remis au MIPI des documents (prospectus et dépliants concernant les facilitations qu'elle accorde), sur sa demande sans donner de consignes concernant le rendez-vous parisien. Sur un autre registre, le fonctionnement de l'Agence au niveau central fait jaser les professionnels. Les habitués de cet organisme nous ont signalé que les prérogatives dévolues à l'ANDI par l'ordonnance et les différents décrets la régissant et destinés à accorder des avantages préférentiels aux investisseurs « sont souvent remis en cause par des circulaires internes et à diffusion restreinte qui laissent les promoteurs perplexes ». D'aucuns n'hésitent pas à qualifier l'ANDI de « simple chambre d'enregistrement ». Au niveau local, le constat est encore plus effarant. Les guichets uniques décentralisés (GUD) sont gérés d'une manière telle que « la notion de guichet unique n'a que le nom », étant donné que les responsables au niveau de ces guichets « n'ont aucun pouvoir de décision » et du coup, la mission de facilitateur de l'investissement dévolue à l'ANDI est contrariée par, notamment, «l'interventionnisme des commis de l'Etat (walis et chefs de daïra)», révèle-t-on. Pour conclure, on croit savoir que Temmar ne veut plus entendre parler de l'ANDI, du moins telle qu'elle est configurée actuellement. Dès lors, deux scénarios se profilent quant à l'avenir de l'agence. Le premier, le plus optimiste pour les fonctionnaires de l'Andi, est que Temmar temporise en attendant de se doter d'une structure parallèle pour le suivi des investissements nouveaux, qui sera mise en place au niveau de son département. « La signature du nouvel organigramme ne fera que confirmer la relégation de cette agence à un rôle de second plan », explique-t-on. Scénario n° 2 : disparition pure et simple de l'ANDI au profit d'un organisme nouveau qui sera sous la coupe de Temmar ou de la Chefferie du gouvernement. En tout état de cause, la mise en veilleuse de l'ANDI, constatée depuis bientôt une année, est confirmée par le silence radio observé par l'Agence devant de nombreux événements majeurs concernant l'investissement en Algérie, dont le cas des projets Emaar est édifiant. Et pour corser le tout, l'objectif pour 2007 annoncé par le DG de l'ANDI, Baghdadli à, savoir, 20 grands projets étrangers pour un montant de 15 milliards de dollars US, n'a pas été atteint. Il semble que le ministre de tutelle, Abdelhamid Temmar, ne veuille plus en entendre parler, et qu'il aurait déjà opté pour une structure nouvelle qui obéirait mieux à ses exigences en la matière. L'ANDI, cet outil de promotion de l'investissement productif en Algérie et surtout, de captage par excellence des investissements directs étrangers (IDE) serait tombé en disgrâce après un démarrage en fanfare en 2001, une année charnière marquée par le lancement à travers le pays de plusieurs chantiers dans le domaine des infrastructures. Instituée en vertu de l'Ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l'investissement, l'ANDI remplace la défunte Agence de promotion et de soutien à l'investissement (APSI). Son lancement s'est accompagné d'une batterie de mesures destinées à faciliter et capter le maximum d'investissements en Algérie. Cinq année après, le constat semble être vain, à en juger par l'ambiance qui règne dans les couloirs du siège de cette agence, qui, faut-il le signaler au passage, est située dans les locaux du Centre national d'assistance technique aux entreprises (CNAT) à Hussein-Dey. Un siège qui ressemble pour le moins à une bâtisse désaffectée et dont la réfection s'est faite à la hâte. En effet, le personnel dirigeant de l'ANDI est en congé payé depuis le premier trimestre de l'année 2007, apprend-on de sources bien informées. De ce fait, les responsables ne font que gérer les affaires courantes, ajoutent nos sources. Pis encore, depuis que l'ANDI a été annexée au ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement (MIPI), que coiffe Abdelhamid Temmar, les choses n'auraient fait que dégringoler. L'organigramme existant est gelé et le nouvel organigramme devant régir cette agence n'est toujours pas signé par Abdelhamid Temmar. Du coup, la situation comptable et financière de l'agence est on ne peut plus précaire. Le registre des dépenses comprenant les besoins incompressibles pour la continuité du service de l'agence est tenu par le contrôleur financier du MIPI. Or ce dernier, faute d'éléments d'appréciation concernant la spécificité du travail de l'agence, freine le fonctionnement de l'agence sur le plan financier. Autre indice révélateur de relation anormal qui s'est installé entre l'ANDI et sa nouvelle tutelle, sa présence très ombragée lors de la récente conférence sur les investissements arabes en Algérie. Simple chambre d'enregistrement A cela s'ajoute le fait que l'ANDI n'a reçu aucune instruction du MIPI concernant sa participation à la Convention France-Maghreb qui devra se tenir les 5 et 6 février prochain à Paris. Paradoxalement, l'ANDI a remis au MIPI des documents (prospectus et dépliants concernant les facilitations qu'elle accorde), sur sa demande sans donner de consignes concernant le rendez-vous parisien. Sur un autre registre, le fonctionnement de l'Agence au niveau central fait jaser les professionnels. Les habitués de cet organisme nous ont signalé que les prérogatives dévolues à l'ANDI par l'ordonnance et les différents décrets la régissant et destinés à accorder des avantages préférentiels aux investisseurs « sont souvent remis en cause par des circulaires internes et à diffusion restreinte qui laissent les promoteurs perplexes ». D'aucuns n'hésitent pas à qualifier l'ANDI de « simple chambre d'enregistrement ». Au niveau local, le constat est encore plus effarant. Les guichets uniques décentralisés (GUD) sont gérés d'une manière telle que « la notion de guichet unique n'a que le nom », étant donné que les responsables au niveau de ces guichets « n'ont aucun pouvoir de décision » et du coup, la mission de facilitateur de l'investissement dévolue à l'ANDI est contrariée par, notamment, «l'interventionnisme des commis de l'Etat (walis et chefs de daïra)», révèle-t-on. Pour conclure, on croit savoir que Temmar ne veut plus entendre parler de l'ANDI, du moins telle qu'elle est configurée actuellement. Dès lors, deux scénarios se profilent quant à l'avenir de l'agence. Le premier, le plus optimiste pour les fonctionnaires de l'Andi, est que Temmar temporise en attendant de se doter d'une structure parallèle pour le suivi des investissements nouveaux, qui sera mise en place au niveau de son département. « La signature du nouvel organigramme ne fera que confirmer la relégation de cette agence à un rôle de second plan », explique-t-on. Scénario n° 2 : disparition pure et simple de l'ANDI au profit d'un organisme nouveau qui sera sous la coupe de Temmar ou de la Chefferie du gouvernement. En tout état de cause, la mise en veilleuse de l'ANDI, constatée depuis bientôt une année, est confirmée par le silence radio observé par l'Agence devant de nombreux événements majeurs concernant l'investissement en Algérie, dont le cas des projets Emaar est édifiant. Et pour corser le tout, l'objectif pour 2007 annoncé par le DG de l'ANDI, Baghdadli à, savoir, 20 grands projets étrangers pour un montant de 15 milliards de dollars US, n'a pas été atteint.