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Ces jeunes qui flirtent avec la mort
Le suicide des adolescents
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 02 - 2008

Voir des jeunes à la fleur de l'âge, supposés profiter pleinement de leur jeunesse, attenter volontairement à leur vie prête à se questionner sur le pourquoi d'un tel comportement funeste.
Voir des jeunes à la fleur de l'âge, supposés profiter pleinement de leur jeunesse, attenter volontairement à leur vie prête à se questionner sur le pourquoi d'un tel comportement funeste.
Le phénomène du suicide n'épargne apparemment personne de nos jours et le passage à l'acte suicidaire n'a, contrairement à l'avis de certains, rien à voir avec le degré de maturité d'esprit de la personne. Ainsi, on ne peut pas prétendre qu'une personne adulte est plus raisonnable et capable de mesurer la gravité de ses actes, alors qu'un individu plus jeune serait plus exposé au passage à l'acte suicidaire. Adultes, adolescents et plus rarement des enfants s'exposent délibérément au danger de mort poussés vers les précipices du désespoir par un vécu accablant.
En Algérie, plus de 130 tentatives de suicide dont les victimes sont des jouvenceaux ont été enregistrées par les services de l'ordre. Un bilan lourd qui vient témoigner de l'expansion inquiétante du suicide. Les services de la police ont enregistré, en effet, entre 2006 et 2007, 16 cas de suicide de mineurs, en plus de 114 tentatives de personnes dont l'âge ne dépasse pas les 18 ans. Le cas le plus illustrateur est celui d'une petite fille de 10 ans originaire de Tizi-Ouzou qui a tenté de mettre fin à sa vie en s'ingérant de la mort-aux-rats.
Le mal-être de ces victimes est si sévère qu'il anime leur instinct d'autodestruction les emmenant à vouloir se suicider. Le phénomène de suicide qui va crescendo depuis quelque temps témoigne de la détérioration de la société algérienne, selon les déclarations de Mme Messaoudane, chef du bureau de l'Enfance au niveau de la Direction générale de la Sûreté nationale.
Voir des jeunes à la fleur de l'âge, supposés profiter pleinement de leur jeunesse, attenter volontairement à leur vie prête à se questionner sur le pourquoi d'un tel comportement funeste. Répondre à cette question nous renvoie droit vers l'analyse du vécu de ces jeunes empreint souvent d'un profond mal-être, un sentiment d'incompréhension, une détresse ingérable et une haine excessive de la vie.
Echec scolaire, pression sociale, difficultés familiales sont évoqués comme étant les causes les plus répandues du passage à l'acte suicidaire chez les mineurs. Cependant, dans une majorité de cas, d'autres causes peuvent être évoquées comme la dépression, une maladie mentale sous-jacente, une rupture amoureuse ou un choc affectif insupportable lié à un traumatisme passé sous silence par l'ado.
Les tentatives de suicide des mineurs peuvent être prévenues si les adultes étaient à l'écoute des signes de détresse émis par les ados. En effet, avant le passage à l'acte, le candidat au suicide manifeste des signes annonciateurs spécifiques. Des signes censés éveiller la vigilance des parents.
Ordinairement, un adolescent jugé expansif ou introverti maintient un certain rythme de vie meublé par des habitudes quotidiennes et des activités journalières qu'il effectue. Les parents en contact permanent avec leur gosse connaissent mieux que quiconque quand le cours habituel de la vie de leur enfant est modifié. Si un ado dynamique et communicatif vient à s'enfermer sur lui-même devenant morose, cela prête à se demander ce que ce changement de tempérament dissimule. Jamais il ne faut envisager des modifications pareilles apparues sur le plan affectif ou comportemental comme étant insignifiantes, d'autant que l'adolescence reste une phase tumultueuse au cours de laquelle tout jeune à besoin d'un accompagnement parental.
Comment peut-on déceler les signaux de détresse chez un ado ? On constate d'abord comme symptômes : des idées récurrentes de mort ou de suicide émises par l'adolescent, le repli sur soi, un tempérament dépressif et une tendance au mutisme, des fugues à répétition, le refus de se plier à la volonté des parents et des conduites dangereuses souvent en guise de révolte comme : la toxicomanie ou l'alcoolisme, la dégradation des résultats scolaires, l'adoption de conduites à risques : vitesse, drogue, mise en danger de soi. Enfin, l'apparition d'une dépression qu'il ne faut surtout pas négliger et banaliser, petite (désintérêt, fatigue, déprime…) ou grave (insomnie, perte d'appétit, crise de larme…). Ces indices doivent attirer l'attention des parents sur l'état du mal-être dans lequel est plongé leur adolescent. Etre attentif au moindre changement survenu en cette période, tâche qui incombe principalement aux parents, est la première mesure préventive du passage à l'acte suicidaire. Les enseignants, le psychologue scolaire ainsi que l'entourage proche de l'ado sont aussi concernés par la détection des indices renvoyant à une crise sévère pouvant déboucher sur un drame. Le suicide est une affaire de tous à commencer par la famille.
Le phénomène du suicide n'épargne apparemment personne de nos jours et le passage à l'acte suicidaire n'a, contrairement à l'avis de certains, rien à voir avec le degré de maturité d'esprit de la personne. Ainsi, on ne peut pas prétendre qu'une personne adulte est plus raisonnable et capable de mesurer la gravité de ses actes, alors qu'un individu plus jeune serait plus exposé au passage à l'acte suicidaire. Adultes, adolescents et plus rarement des enfants s'exposent délibérément au danger de mort poussés vers les précipices du désespoir par un vécu accablant.
En Algérie, plus de 130 tentatives de suicide dont les victimes sont des jouvenceaux ont été enregistrées par les services de l'ordre. Un bilan lourd qui vient témoigner de l'expansion inquiétante du suicide. Les services de la police ont enregistré, en effet, entre 2006 et 2007, 16 cas de suicide de mineurs, en plus de 114 tentatives de personnes dont l'âge ne dépasse pas les 18 ans. Le cas le plus illustrateur est celui d'une petite fille de 10 ans originaire de Tizi-Ouzou qui a tenté de mettre fin à sa vie en s'ingérant de la mort-aux-rats.
Le mal-être de ces victimes est si sévère qu'il anime leur instinct d'autodestruction les emmenant à vouloir se suicider. Le phénomène de suicide qui va crescendo depuis quelque temps témoigne de la détérioration de la société algérienne, selon les déclarations de Mme Messaoudane, chef du bureau de l'Enfance au niveau de la Direction générale de la Sûreté nationale.
Voir des jeunes à la fleur de l'âge, supposés profiter pleinement de leur jeunesse, attenter volontairement à leur vie prête à se questionner sur le pourquoi d'un tel comportement funeste. Répondre à cette question nous renvoie droit vers l'analyse du vécu de ces jeunes empreint souvent d'un profond mal-être, un sentiment d'incompréhension, une détresse ingérable et une haine excessive de la vie.
Echec scolaire, pression sociale, difficultés familiales sont évoqués comme étant les causes les plus répandues du passage à l'acte suicidaire chez les mineurs. Cependant, dans une majorité de cas, d'autres causes peuvent être évoquées comme la dépression, une maladie mentale sous-jacente, une rupture amoureuse ou un choc affectif insupportable lié à un traumatisme passé sous silence par l'ado.
Les tentatives de suicide des mineurs peuvent être prévenues si les adultes étaient à l'écoute des signes de détresse émis par les ados. En effet, avant le passage à l'acte, le candidat au suicide manifeste des signes annonciateurs spécifiques. Des signes censés éveiller la vigilance des parents.
Ordinairement, un adolescent jugé expansif ou introverti maintient un certain rythme de vie meublé par des habitudes quotidiennes et des activités journalières qu'il effectue. Les parents en contact permanent avec leur gosse connaissent mieux que quiconque quand le cours habituel de la vie de leur enfant est modifié. Si un ado dynamique et communicatif vient à s'enfermer sur lui-même devenant morose, cela prête à se demander ce que ce changement de tempérament dissimule. Jamais il ne faut envisager des modifications pareilles apparues sur le plan affectif ou comportemental comme étant insignifiantes, d'autant que l'adolescence reste une phase tumultueuse au cours de laquelle tout jeune à besoin d'un accompagnement parental.
Comment peut-on déceler les signaux de détresse chez un ado ? On constate d'abord comme symptômes : des idées récurrentes de mort ou de suicide émises par l'adolescent, le repli sur soi, un tempérament dépressif et une tendance au mutisme, des fugues à répétition, le refus de se plier à la volonté des parents et des conduites dangereuses souvent en guise de révolte comme : la toxicomanie ou l'alcoolisme, la dégradation des résultats scolaires, l'adoption de conduites à risques : vitesse, drogue, mise en danger de soi. Enfin, l'apparition d'une dépression qu'il ne faut surtout pas négliger et banaliser, petite (désintérêt, fatigue, déprime…) ou grave (insomnie, perte d'appétit, crise de larme…). Ces indices doivent attirer l'attention des parents sur l'état du mal-être dans lequel est plongé leur adolescent. Etre attentif au moindre changement survenu en cette période, tâche qui incombe principalement aux parents, est la première mesure préventive du passage à l'acte suicidaire. Les enseignants, le psychologue scolaire ainsi que l'entourage proche de l'ado sont aussi concernés par la détection des indices renvoyant à une crise sévère pouvant déboucher sur un drame. Le suicide est une affaire de tous à commencer par la famille.


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