Ports: le président de la République ordonne de modifier le système de travail avant fin février selon le système 24/24 h    Le ministre nigérien du pétrole en visite de travail en Algérie    Le président de la République ordonne de réduire de 3 ans l'âge de la retraite au profit de tous les enseignants du secteur de l'éducation    Prise en charge des femmes victimes de violence: le président de la République insiste sur la protection de la femme    Installation des Présidents et Procureurs généraux des Cours de justice dans six wilayas de l'Ouest du pays    Cyclisme/Tour d'Algérie 2025 (1e étape): L'Algérien Hamza Yacine s'impose au sprint et endosse le maillot jaune de leader    L'Algérie se félicite des conclusions du Sommet conjoint de la CAE et de la SADC sur la crise en RDC    Batna: 22 films sélectionnés pour le 9e Festival national universitaire du court-métrage    APN: journée d'étude sur "Le cancer en Algérie" mardi prochain    Le bureau de l'APN commémore l'anniversaire de Sakiet Sidi Youcef    Khenchela commémore le 64e anniversaire de la mort du héros Ali Souaihi    Sahara occidental: l'expulsion par le Maroc de journalistes espagnols atteint la Commission européenne    Consolider le rôle des cellules d'information et de communication de l'administration locale    Assurance automobile: digitalisation prochaine des déclarations d'accidents    L'Algérie demeurera indéfectiblement aux côtés du Liban    La Cour pénale internationale dénonce les sanctions américaines    La pharmacie dans la prise en charge du cancer    «Grosses ambitions» pour l'avenir    Le Classico MCA-JSK fixé au jeudi 13 février    Trois athlètes algériens au meeting international de Fazaa    19e Salon national de l'emploi, de la formation continue et de l'entrepreneuriat, en février    TAJ organise une conférence sur le 67e anniversaire des événements de Sakiet Sidi Youssef    99 dossiers de déclaration de candidature acceptés jusqu'à jeudi    Un mort et 2 blessés à Aïn Nouissy    Arrestation de deux individus en possession de 2.400 comprimés de psychotropes    Signature d'une convention de partenariat entre l'ONPO et Air Algérie    Les enjeux militaires et sécuritaires dans le cadre du dialogue Otan-Méditerranée    Boudouaou ou Alma, une agglomération prospère    Conseil européen : Imposer des sanctions à la « Cour pénale internationale » porte atteinte à la justice internationale    La cité d'Eldorado ou la fascination à travers les siècles    Une exposition mettant en valeur le patrimoine culturel algérien et africain    Si-Mustapha, Bla Guittoune ou Felix Faure    Foot/ Supercoupe d'Algérie 2024: le MCA bat le CRB (2-2 aux tab 4-3) et s'adjuge son 4e trophée    L'UIPA s'indigne des «déclarations racistes»    Coupe d'Algérie (1/8es de finale): l'USMH et le MOB passent, historique pour le CRT    Le président de la République opère un mouvement partiel dans le corps des présidents de Cours et des procureurs généraux        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Près de 1.000 cas en 2007 à chlef
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 02 - 2008

Le phénomène de la violence contre les femmes de la part de leurs conjoints semble plus présent que jamais dans les foyers et touche pratiquement l'ensemble des catégories socioprofessionnelles.
«Pis encore, son ampleur prend des proportions alarmantes», nous a révélé le médecin légiste exerçant au niveau de l'hôpital Chorfa. Pour expliciter ses dires, ce spécialiste nous a appris que sur les 1.756 cas qu'il a eu à examiner pour coups et blessures volontaires, en 2007, les femmes battues par leurs maris et ayant subi des sévices des deuxième et troisième degrés représentent approximativement le tiers du chiffre avancé. C'est le constat relevé dans le secteur public où notre interlocuteur exerce.
Son confrère qui exerce à titre privé a eu à relever pour sa part à peu près le même nombre de femmes venues en consultation pour se faire délivrer des certificats médicaux au titre d'une incapacité de travail oscillant entre 7 et 15 jours, nous-a-t-il fait remarquer. D'après l'estimation faite par les deux médecins lesquels semblent travailler en étroite collaboration, le nombre des femmes ayant eu à subir en 2007 des coups et blessures en tous genres et sur toutes les parties du corps est de l'ordre, si l'on additionne celui des victimes auscultées par l'un et l'autre, de 80 par semaine en moyenne. Soit près de 1.000 qui se sont fait "bastonner" pour des raisons diverses que seuls les couples concernés connaissent. L'appréciation faite par les médecins légistes à propos de ces dérapages tourne autour de deux indices principaux. Le premier a trait à la situation socio-économique et à la mal-vie des familles dues à la paupérisation engendrée par le chômage qui frappe les pères de famille qui n'arrivent plus à subvenir aux besoins des leurs. Quant au second, il est expliqué essentiellement par l'analphabétisme sévissant, et une sous-culture dominante qui consiste à mettre en valeur sournoisement les valeurs du sexe masculin par rapport au sexe féminin, même en ce troisième millénaire où sous d'autres cieux les mentalités sont d'une toute autre nature faisant table rase du sexisme. Fort malheureusement, la triste réalité est là. Sinon comment expliquer ces cas de violence comme celui subi par une femme de 71 ans qui a eu à subir les foudres de son conjoint ou encore par celle qui a reçu un coup de pilon sur la tête et qui a été sauvée de justesse dans la commune de Sidi Akacha. Certes son mari a été incarcéré, mais à sa libération, elle a dû fuir le domicile conjugal par peur de représailles. Les deux malheureuses ont eu au moins le courage d'aller exposer leurs problèmes devant des médecins. Mais combien d'autres ont eu à les taire face à des contraintes d'ordre familial ou social. Elles sont légion et les statistiques ne les font pas ressortir.
On a tort de croire que ce genre d'incidents est minime notamment chez la caste de ce qu'on appelé pompeusement celle des «lettrées». L'exemple des femmes cadres, médecins ou autre exerçant comme responsables supérieurs qui se font tabasser par ceux qui partagent leur vie et ayant le même niveau, est révélateur de la sous culture citée auparavant. Ceci a été confirmé par les deux médecins qui nous ont renseignés et dont l'un nous a signifié en ces termes : «Vous ne pouvez pas imaginer le degré de violence de l'un de ses confrères à l'égard de sa femme et de ce qu'il lui fait subir.»
Bref, une situation qui traduit tout juste les propos d'un pseudo-député au temps du parti unique qui pérorait lors du vote du code de la famille au début des années 80 : «Frappe ta femme, si toi tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait». Apparemment tout reste d'actualité, même plus de vingt ans après hélas !»
Le phénomène de la violence contre les femmes de la part de leurs conjoints semble plus présent que jamais dans les foyers et touche pratiquement l'ensemble des catégories socioprofessionnelles.
«Pis encore, son ampleur prend des proportions alarmantes», nous a révélé le médecin légiste exerçant au niveau de l'hôpital Chorfa. Pour expliciter ses dires, ce spécialiste nous a appris que sur les 1.756 cas qu'il a eu à examiner pour coups et blessures volontaires, en 2007, les femmes battues par leurs maris et ayant subi des sévices des deuxième et troisième degrés représentent approximativement le tiers du chiffre avancé. C'est le constat relevé dans le secteur public où notre interlocuteur exerce.
Son confrère qui exerce à titre privé a eu à relever pour sa part à peu près le même nombre de femmes venues en consultation pour se faire délivrer des certificats médicaux au titre d'une incapacité de travail oscillant entre 7 et 15 jours, nous-a-t-il fait remarquer. D'après l'estimation faite par les deux médecins lesquels semblent travailler en étroite collaboration, le nombre des femmes ayant eu à subir en 2007 des coups et blessures en tous genres et sur toutes les parties du corps est de l'ordre, si l'on additionne celui des victimes auscultées par l'un et l'autre, de 80 par semaine en moyenne. Soit près de 1.000 qui se sont fait "bastonner" pour des raisons diverses que seuls les couples concernés connaissent. L'appréciation faite par les médecins légistes à propos de ces dérapages tourne autour de deux indices principaux. Le premier a trait à la situation socio-économique et à la mal-vie des familles dues à la paupérisation engendrée par le chômage qui frappe les pères de famille qui n'arrivent plus à subvenir aux besoins des leurs. Quant au second, il est expliqué essentiellement par l'analphabétisme sévissant, et une sous-culture dominante qui consiste à mettre en valeur sournoisement les valeurs du sexe masculin par rapport au sexe féminin, même en ce troisième millénaire où sous d'autres cieux les mentalités sont d'une toute autre nature faisant table rase du sexisme. Fort malheureusement, la triste réalité est là. Sinon comment expliquer ces cas de violence comme celui subi par une femme de 71 ans qui a eu à subir les foudres de son conjoint ou encore par celle qui a reçu un coup de pilon sur la tête et qui a été sauvée de justesse dans la commune de Sidi Akacha. Certes son mari a été incarcéré, mais à sa libération, elle a dû fuir le domicile conjugal par peur de représailles. Les deux malheureuses ont eu au moins le courage d'aller exposer leurs problèmes devant des médecins. Mais combien d'autres ont eu à les taire face à des contraintes d'ordre familial ou social. Elles sont légion et les statistiques ne les font pas ressortir.
On a tort de croire que ce genre d'incidents est minime notamment chez la caste de ce qu'on appelé pompeusement celle des «lettrées». L'exemple des femmes cadres, médecins ou autre exerçant comme responsables supérieurs qui se font tabasser par ceux qui partagent leur vie et ayant le même niveau, est révélateur de la sous culture citée auparavant. Ceci a été confirmé par les deux médecins qui nous ont renseignés et dont l'un nous a signifié en ces termes : «Vous ne pouvez pas imaginer le degré de violence de l'un de ses confrères à l'égard de sa femme et de ce qu'il lui fait subir.»
Bref, une situation qui traduit tout juste les propos d'un pseudo-député au temps du parti unique qui pérorait lors du vote du code de la famille au début des années 80 : «Frappe ta femme, si toi tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait». Apparemment tout reste d'actualité, même plus de vingt ans après hélas !»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.