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Près de 1.000 cas en 2007 à chlef
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 02 - 2008

Le phénomène de la violence contre les femmes de la part de leurs conjoints semble plus présent que jamais dans les foyers et touche pratiquement l'ensemble des catégories socioprofessionnelles.
«Pis encore, son ampleur prend des proportions alarmantes», nous a révélé le médecin légiste exerçant au niveau de l'hôpital Chorfa. Pour expliciter ses dires, ce spécialiste nous a appris que sur les 1.756 cas qu'il a eu à examiner pour coups et blessures volontaires, en 2007, les femmes battues par leurs maris et ayant subi des sévices des deuxième et troisième degrés représentent approximativement le tiers du chiffre avancé. C'est le constat relevé dans le secteur public où notre interlocuteur exerce.
Son confrère qui exerce à titre privé a eu à relever pour sa part à peu près le même nombre de femmes venues en consultation pour se faire délivrer des certificats médicaux au titre d'une incapacité de travail oscillant entre 7 et 15 jours, nous-a-t-il fait remarquer. D'après l'estimation faite par les deux médecins lesquels semblent travailler en étroite collaboration, le nombre des femmes ayant eu à subir en 2007 des coups et blessures en tous genres et sur toutes les parties du corps est de l'ordre, si l'on additionne celui des victimes auscultées par l'un et l'autre, de 80 par semaine en moyenne. Soit près de 1.000 qui se sont fait "bastonner" pour des raisons diverses que seuls les couples concernés connaissent. L'appréciation faite par les médecins légistes à propos de ces dérapages tourne autour de deux indices principaux. Le premier a trait à la situation socio-économique et à la mal-vie des familles dues à la paupérisation engendrée par le chômage qui frappe les pères de famille qui n'arrivent plus à subvenir aux besoins des leurs. Quant au second, il est expliqué essentiellement par l'analphabétisme sévissant, et une sous-culture dominante qui consiste à mettre en valeur sournoisement les valeurs du sexe masculin par rapport au sexe féminin, même en ce troisième millénaire où sous d'autres cieux les mentalités sont d'une toute autre nature faisant table rase du sexisme. Fort malheureusement, la triste réalité est là. Sinon comment expliquer ces cas de violence comme celui subi par une femme de 71 ans qui a eu à subir les foudres de son conjoint ou encore par celle qui a reçu un coup de pilon sur la tête et qui a été sauvée de justesse dans la commune de Sidi Akacha. Certes son mari a été incarcéré, mais à sa libération, elle a dû fuir le domicile conjugal par peur de représailles. Les deux malheureuses ont eu au moins le courage d'aller exposer leurs problèmes devant des médecins. Mais combien d'autres ont eu à les taire face à des contraintes d'ordre familial ou social. Elles sont légion et les statistiques ne les font pas ressortir.
On a tort de croire que ce genre d'incidents est minime notamment chez la caste de ce qu'on appelé pompeusement celle des «lettrées». L'exemple des femmes cadres, médecins ou autre exerçant comme responsables supérieurs qui se font tabasser par ceux qui partagent leur vie et ayant le même niveau, est révélateur de la sous culture citée auparavant. Ceci a été confirmé par les deux médecins qui nous ont renseignés et dont l'un nous a signifié en ces termes : «Vous ne pouvez pas imaginer le degré de violence de l'un de ses confrères à l'égard de sa femme et de ce qu'il lui fait subir.»
Bref, une situation qui traduit tout juste les propos d'un pseudo-député au temps du parti unique qui pérorait lors du vote du code de la famille au début des années 80 : «Frappe ta femme, si toi tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait». Apparemment tout reste d'actualité, même plus de vingt ans après hélas !»
Le phénomène de la violence contre les femmes de la part de leurs conjoints semble plus présent que jamais dans les foyers et touche pratiquement l'ensemble des catégories socioprofessionnelles.
«Pis encore, son ampleur prend des proportions alarmantes», nous a révélé le médecin légiste exerçant au niveau de l'hôpital Chorfa. Pour expliciter ses dires, ce spécialiste nous a appris que sur les 1.756 cas qu'il a eu à examiner pour coups et blessures volontaires, en 2007, les femmes battues par leurs maris et ayant subi des sévices des deuxième et troisième degrés représentent approximativement le tiers du chiffre avancé. C'est le constat relevé dans le secteur public où notre interlocuteur exerce.
Son confrère qui exerce à titre privé a eu à relever pour sa part à peu près le même nombre de femmes venues en consultation pour se faire délivrer des certificats médicaux au titre d'une incapacité de travail oscillant entre 7 et 15 jours, nous-a-t-il fait remarquer. D'après l'estimation faite par les deux médecins lesquels semblent travailler en étroite collaboration, le nombre des femmes ayant eu à subir en 2007 des coups et blessures en tous genres et sur toutes les parties du corps est de l'ordre, si l'on additionne celui des victimes auscultées par l'un et l'autre, de 80 par semaine en moyenne. Soit près de 1.000 qui se sont fait "bastonner" pour des raisons diverses que seuls les couples concernés connaissent. L'appréciation faite par les médecins légistes à propos de ces dérapages tourne autour de deux indices principaux. Le premier a trait à la situation socio-économique et à la mal-vie des familles dues à la paupérisation engendrée par le chômage qui frappe les pères de famille qui n'arrivent plus à subvenir aux besoins des leurs. Quant au second, il est expliqué essentiellement par l'analphabétisme sévissant, et une sous-culture dominante qui consiste à mettre en valeur sournoisement les valeurs du sexe masculin par rapport au sexe féminin, même en ce troisième millénaire où sous d'autres cieux les mentalités sont d'une toute autre nature faisant table rase du sexisme. Fort malheureusement, la triste réalité est là. Sinon comment expliquer ces cas de violence comme celui subi par une femme de 71 ans qui a eu à subir les foudres de son conjoint ou encore par celle qui a reçu un coup de pilon sur la tête et qui a été sauvée de justesse dans la commune de Sidi Akacha. Certes son mari a été incarcéré, mais à sa libération, elle a dû fuir le domicile conjugal par peur de représailles. Les deux malheureuses ont eu au moins le courage d'aller exposer leurs problèmes devant des médecins. Mais combien d'autres ont eu à les taire face à des contraintes d'ordre familial ou social. Elles sont légion et les statistiques ne les font pas ressortir.
On a tort de croire que ce genre d'incidents est minime notamment chez la caste de ce qu'on appelé pompeusement celle des «lettrées». L'exemple des femmes cadres, médecins ou autre exerçant comme responsables supérieurs qui se font tabasser par ceux qui partagent leur vie et ayant le même niveau, est révélateur de la sous culture citée auparavant. Ceci a été confirmé par les deux médecins qui nous ont renseignés et dont l'un nous a signifié en ces termes : «Vous ne pouvez pas imaginer le degré de violence de l'un de ses confrères à l'égard de sa femme et de ce qu'il lui fait subir.»
Bref, une situation qui traduit tout juste les propos d'un pseudo-député au temps du parti unique qui pérorait lors du vote du code de la famille au début des années 80 : «Frappe ta femme, si toi tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait». Apparemment tout reste d'actualité, même plus de vingt ans après hélas !»


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