Des enfants kidnappés, séquestrés, violés et froidement tués par des agresseurs insensibles, c'est un cauchemar des plus terribles, notamment pour la famille qui subit un traumatisme sans égal. Des enfants kidnappés, séquestrés, violés et froidement tués par des agresseurs insensibles, c'est un cauchemar des plus terribles, notamment pour la famille qui subit un traumatisme sans égal. Un beau jour, me déplaçant en bus pour rendre visite à une copine malade, je fus témoin d'une scène abjecte, qui m'a laissée bien sidérée face à des agissements pareils à l'encontre des enfants. Ce jour, comme il pleuvait à torrents et n'ayant pas pu dénicher un taxi, j'ai été contrainte d'emprunter un bus bien rempli. J'arrivais à peine à respirer, j'ai même failli être en proie aux vertiges les plus sévères. Me concentrant sur les visages fatigués d'individus las, je fus attirée par un couple de jeune gens. L'homme, âgé la trentaine, en compagnie d'un gosse à peine âgé de 13 ans. A première vue, je pensais que les deux étaient ensemble, mais de loin j'ai aperçu la mère du petit qui lui signifiait, par un signe de la tête, de s'asseoir sur les genoux de «tonton». Le gentil tonton, un campagnard au visage avenant, s'est contenté de faire asseoir l'enfant sur ses genoux afin de libérer un peu d'espace dans un car en surplus. Observant à l'insu du duo la scène, j'ai vite deviné les intentions manifestement malsaines de l'inconnu qui n'hésita pas à faire glisser une main exploratrice et enfiévrée le long du corps du petit. Le garçonnet, le visage rouge de honte et de colère, n'a trouvé meilleure riposte que se lever brusquement pour regagner sa place dans la foule et éviter d'être en contact avec un homme dangereux. J'étais en colère contre ce malotru qui n'hésitera certainement pas à abuser d'un enfant dès que l'occasion se présentait. Mais, j'étais également furieuse contre la mère indigne et naïve qui, au lieu de garder son enfant tout près d'elle, lui a permis de frôler un individu vicieux. Pourquoi vous relater ce fait ? Pour introduire certainement un sujet épineux, tu par notre société conservatrice, et dont les dimensions ne sont pas moins dramatiques. Il s'agit des agressions sexuelles à l'encontre des enfants. 25 crimes commis contre des gosses, dont certains perpétrés après des violences sexuelles, et pas moins de 146 enlèvements d'enfants ont été enregistrés en 2007. Le bilan donne froid au dos. Les rapts d'enfants ayant dans la majorité des cas pour motif l'abus sexuel, se terminent souvent par l'assassinat froid et atroce des gamins par leur bourreau, des pédophiles insensibles commandés par un appétit sexuel débordant et qui, après avoir assouvi leurs bas instincts, préfèrent faire taire à jamais l'enfant en le tuant pour s'assurer de son silence. Ces chiffres alarmants annoncent la prolifération, dans notre société, de deux phénomènes sociétaux ravageurs qui, bien qu'existants depuis belle lurette, sont aujourd'hui plus frappants du fait de leur large médiatisation. Il faut noter que la situation est gravissime, c'est du moins ce que révèlent incessamment les bilans lourds effectués par les services de la sécurité nationale. Des enfants kidnappés, séquestrés, violés et froidement tués par des agresseurs insensibles, c'est un cauchemar des plus terribles, notamment pour la famille qui subit un traumatisme sans égal. La question aujourd'hui n'est pas de faire étalage de la gravité de la situation en nous appuyant sur des chiffres, mais en tentant de faire la lumière sur la pédophilie, un sujet encore tabou dans notre contexte conservateur et qui sous-tend, nous dit-on de source officielle, la totalité des cas d'enlèvement d'enfants. 1.546 cas de violences sexuelles faites aux chérubins ont été recensés en 2007 par les services de la Gendarmerie nationale. Un chiffre qui introduit largement l'installation alarmante de la pédophilie. On ne peut nous empêcher de poser une série de questions sur la genèse de cette perversion. Sachant qu'en une vingtaine d'années, les condamnations pour agressions sexuelles commises sur des mineurs ont pratiquement doublé et alors que les médias dépeignent le pédophile comme un pervers machiavélique, les spécialistes se sont penchés sur l'étude de ce comportement pathologique. En effet, loin de vouloir banaliser l'acte largement incriminable de ces individus, des recherches scientifiques tentent d'avancer, comme explication psychologique à ce trouble, une pathologie de la relation humaine. Les abus sexuels sont des crimes intolérables, inadmissibles et la société punit aujourd'hui leurs auteurs de lourdes peines d'emprisonnement. Mais la prison n'est peut-être pas la solution idéale contre la récidive. En appréhendant mieux le profil de l'agresseur, certains psychiatres font le pari de la prise en charge thérapeutique. Chez nous en Algérie, les actes de pédophilie sont lourdement pénalisés, mais qu'en est-il de la prévention de la rechute, par une prise en charge psychologique. Nous avons encore un long chemin à parcourir en matière de prévention des actes pareils. Mais, l'urgence aujourd'hui, faut-il le noter, est d'élucider le mystère sur la pédophilie, de sensibiliser la société civile sur ce mal, d'appeler à la vigilance et de renforcer les peines répressives pour dissuader les autres. La société civile doit comprendre que le pédophile est souvent une figure bien familière à l'enfant. Voisin, proche, instituteur ou parent, l'enfant tombe aisément dans le piège de ce prédateur, se croyant bien protégé en la présence d'un «gentil tonton», qui ne s'avèrera finalement qu'un bourreau sans cœur. Protéger l'enfant commence d'abord par l'avoir à l'œil, lui expliquer les risques qu'il encourt par des termes simples et lui apprendre à ne placer sa confiance en personne. Aussi, les spécialistes, psychiatres, psychologues et sociologues devront, à leur tour, accorder une attention particulière à l'étude de cette perversion, à la détection du profil du pédophile, à l'analyse profonde des comportements pathologiques qui sous-tendent ce déséquilibre psychique. Traiter le mal à sa source passe finalement par la prévention et la sensibilisation. Un beau jour, me déplaçant en bus pour rendre visite à une copine malade, je fus témoin d'une scène abjecte, qui m'a laissée bien sidérée face à des agissements pareils à l'encontre des enfants. Ce jour, comme il pleuvait à torrents et n'ayant pas pu dénicher un taxi, j'ai été contrainte d'emprunter un bus bien rempli. J'arrivais à peine à respirer, j'ai même failli être en proie aux vertiges les plus sévères. Me concentrant sur les visages fatigués d'individus las, je fus attirée par un couple de jeune gens. L'homme, âgé la trentaine, en compagnie d'un gosse à peine âgé de 13 ans. A première vue, je pensais que les deux étaient ensemble, mais de loin j'ai aperçu la mère du petit qui lui signifiait, par un signe de la tête, de s'asseoir sur les genoux de «tonton». Le gentil tonton, un campagnard au visage avenant, s'est contenté de faire asseoir l'enfant sur ses genoux afin de libérer un peu d'espace dans un car en surplus. Observant à l'insu du duo la scène, j'ai vite deviné les intentions manifestement malsaines de l'inconnu qui n'hésita pas à faire glisser une main exploratrice et enfiévrée le long du corps du petit. Le garçonnet, le visage rouge de honte et de colère, n'a trouvé meilleure riposte que se lever brusquement pour regagner sa place dans la foule et éviter d'être en contact avec un homme dangereux. J'étais en colère contre ce malotru qui n'hésitera certainement pas à abuser d'un enfant dès que l'occasion se présentait. Mais, j'étais également furieuse contre la mère indigne et naïve qui, au lieu de garder son enfant tout près d'elle, lui a permis de frôler un individu vicieux. Pourquoi vous relater ce fait ? Pour introduire certainement un sujet épineux, tu par notre société conservatrice, et dont les dimensions ne sont pas moins dramatiques. Il s'agit des agressions sexuelles à l'encontre des enfants. 25 crimes commis contre des gosses, dont certains perpétrés après des violences sexuelles, et pas moins de 146 enlèvements d'enfants ont été enregistrés en 2007. Le bilan donne froid au dos. Les rapts d'enfants ayant dans la majorité des cas pour motif l'abus sexuel, se terminent souvent par l'assassinat froid et atroce des gamins par leur bourreau, des pédophiles insensibles commandés par un appétit sexuel débordant et qui, après avoir assouvi leurs bas instincts, préfèrent faire taire à jamais l'enfant en le tuant pour s'assurer de son silence. Ces chiffres alarmants annoncent la prolifération, dans notre société, de deux phénomènes sociétaux ravageurs qui, bien qu'existants depuis belle lurette, sont aujourd'hui plus frappants du fait de leur large médiatisation. Il faut noter que la situation est gravissime, c'est du moins ce que révèlent incessamment les bilans lourds effectués par les services de la sécurité nationale. Des enfants kidnappés, séquestrés, violés et froidement tués par des agresseurs insensibles, c'est un cauchemar des plus terribles, notamment pour la famille qui subit un traumatisme sans égal. La question aujourd'hui n'est pas de faire étalage de la gravité de la situation en nous appuyant sur des chiffres, mais en tentant de faire la lumière sur la pédophilie, un sujet encore tabou dans notre contexte conservateur et qui sous-tend, nous dit-on de source officielle, la totalité des cas d'enlèvement d'enfants. 1.546 cas de violences sexuelles faites aux chérubins ont été recensés en 2007 par les services de la Gendarmerie nationale. Un chiffre qui introduit largement l'installation alarmante de la pédophilie. On ne peut nous empêcher de poser une série de questions sur la genèse de cette perversion. Sachant qu'en une vingtaine d'années, les condamnations pour agressions sexuelles commises sur des mineurs ont pratiquement doublé et alors que les médias dépeignent le pédophile comme un pervers machiavélique, les spécialistes se sont penchés sur l'étude de ce comportement pathologique. En effet, loin de vouloir banaliser l'acte largement incriminable de ces individus, des recherches scientifiques tentent d'avancer, comme explication psychologique à ce trouble, une pathologie de la relation humaine. Les abus sexuels sont des crimes intolérables, inadmissibles et la société punit aujourd'hui leurs auteurs de lourdes peines d'emprisonnement. Mais la prison n'est peut-être pas la solution idéale contre la récidive. En appréhendant mieux le profil de l'agresseur, certains psychiatres font le pari de la prise en charge thérapeutique. Chez nous en Algérie, les actes de pédophilie sont lourdement pénalisés, mais qu'en est-il de la prévention de la rechute, par une prise en charge psychologique. Nous avons encore un long chemin à parcourir en matière de prévention des actes pareils. Mais, l'urgence aujourd'hui, faut-il le noter, est d'élucider le mystère sur la pédophilie, de sensibiliser la société civile sur ce mal, d'appeler à la vigilance et de renforcer les peines répressives pour dissuader les autres. La société civile doit comprendre que le pédophile est souvent une figure bien familière à l'enfant. Voisin, proche, instituteur ou parent, l'enfant tombe aisément dans le piège de ce prédateur, se croyant bien protégé en la présence d'un «gentil tonton», qui ne s'avèrera finalement qu'un bourreau sans cœur. Protéger l'enfant commence d'abord par l'avoir à l'œil, lui expliquer les risques qu'il encourt par des termes simples et lui apprendre à ne placer sa confiance en personne. Aussi, les spécialistes, psychiatres, psychologues et sociologues devront, à leur tour, accorder une attention particulière à l'étude de cette perversion, à la détection du profil du pédophile, à l'analyse profonde des comportements pathologiques qui sous-tendent ce déséquilibre psychique. Traiter le mal à sa source passe finalement par la prévention et la sensibilisation.