Des manifestants ont incendié l'ambassade des Etats-Unis à Belgrade, où un corps carbonisé a été découvert, et affronté les forces de l'ordre à travers la capitale serbe, lors de violences qui ont suivi, jeudi soir, un grand rassemblement contre l'indépendance du Kosovo. Des manifestants ont incendié l'ambassade des Etats-Unis à Belgrade, où un corps carbonisé a été découvert, et affronté les forces de l'ordre à travers la capitale serbe, lors de violences qui ont suivi, jeudi soir, un grand rassemblement contre l'indépendance du Kosovo. Les Etats-Unis ont officiellement protesté auprès de Belgrade et appelé les autorités serbes à renforcer la sécurité autour de leur ambassade. Au total, les violences qui ont éclaté devant plusieurs ambassades et dans le centre de Belgrade ont fait plus de 90 blessés, dont au moins 32 policiers. Le calme était revenu en fin de soirée. En réaction à cette flambée, la Russie «regrette» les violences survenues jeudi à Belgrade, tout en renvoyant la responsabilité aux pays qui ont reconnu «unilatéralement» l'indépendance du Kosovo, a déclaré hier le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine. Les Européens, dont une dizaine de pays de l'UE ont reconnu le nouvel Etat kosovar, ont mis en garde Moscou contre les déclarations belliqueuses sur le Kosovo. Ce type de déclarations menaçant de recourir à la force, souligne un communiqué de la Commission européenne, «ne rend certainement pas service à la situation présente», a déclaré le porte-parole de la Commission, Johannes Laitenberger, lors d'un point de presse. Les incidents avaient débuté lorsque plusieurs centaines de jeunes portant des survêtements à capuchon et des foulards ont lancé des torches et pénétré dans l'enceinte de l'ambassade américaine, vide à ce moment-là, déclenchant un incendie qui a été maîtrisé une heure plus tard. Aucun policier n'était visible aux alentours au moment de l'attaque. D'autres violences ont éclaté aux abords des ambassades de pays occidentaux qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo. Les heurts se sont propagés dans le centre de la ville, envahi par les gaz lacrymogènes, où d'importantes forces de police ont affronté toute la soirée des groupes d'émeutiers qui saccageaient magasins et kiosques. De violentes manifestations avaient déjà eu lieu devant l'ambassade américaine après la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo, dimanche dernier. Les Etats-Unis ont été la première grande puissance à reconnaître le nouvel Etat et les dirigeants serbes considèrent Washington comme le principal instigateur de l'indépendance. A New York, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad, s'est dit "indigné" par cette attaque et a annoncé qu'il demanderait au Conseil de sécurité une déclaration la condamnant. Quelques heures plus tôt, plus de 150.000 personnes, selon la police, s'étaient rassemblées dans le centre de Belgrade, aux abords du Parlement, pour protester contre l'indépendance du Kosovo, considéré par les Serbes comme le berceau de leur histoire. Des incidents ont eu lieu près de la représentation de Croatie, suscitant une protestation de Zagreb, et sur l'une des places principales de la capitale, la place Slavija, où des manifestants ont incendié un restaurant McDonald's, lancé des torches et brisé des vitres. Devant l'ambassade d'Allemagne, comme devant celle de Grande-Bretagne, des guérites de police ont été attaquées, et une automobile incendiée en face de l'ambassade du Canada. Cette manifestation devait être l'expression du rejet de l'indépendance du Kosovo par l'ensemble du peuple serbe, et pas seulement en Serbie. Les Etats-Unis ont officiellement protesté auprès de Belgrade et appelé les autorités serbes à renforcer la sécurité autour de leur ambassade. Au total, les violences qui ont éclaté devant plusieurs ambassades et dans le centre de Belgrade ont fait plus de 90 blessés, dont au moins 32 policiers. Le calme était revenu en fin de soirée. En réaction à cette flambée, la Russie «regrette» les violences survenues jeudi à Belgrade, tout en renvoyant la responsabilité aux pays qui ont reconnu «unilatéralement» l'indépendance du Kosovo, a déclaré hier le porte-parole de la diplomatie russe, Mikhaïl Kamynine. Les Européens, dont une dizaine de pays de l'UE ont reconnu le nouvel Etat kosovar, ont mis en garde Moscou contre les déclarations belliqueuses sur le Kosovo. Ce type de déclarations menaçant de recourir à la force, souligne un communiqué de la Commission européenne, «ne rend certainement pas service à la situation présente», a déclaré le porte-parole de la Commission, Johannes Laitenberger, lors d'un point de presse. Les incidents avaient débuté lorsque plusieurs centaines de jeunes portant des survêtements à capuchon et des foulards ont lancé des torches et pénétré dans l'enceinte de l'ambassade américaine, vide à ce moment-là, déclenchant un incendie qui a été maîtrisé une heure plus tard. Aucun policier n'était visible aux alentours au moment de l'attaque. D'autres violences ont éclaté aux abords des ambassades de pays occidentaux qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo. Les heurts se sont propagés dans le centre de la ville, envahi par les gaz lacrymogènes, où d'importantes forces de police ont affronté toute la soirée des groupes d'émeutiers qui saccageaient magasins et kiosques. De violentes manifestations avaient déjà eu lieu devant l'ambassade américaine après la proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo, dimanche dernier. Les Etats-Unis ont été la première grande puissance à reconnaître le nouvel Etat et les dirigeants serbes considèrent Washington comme le principal instigateur de l'indépendance. A New York, l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad, s'est dit "indigné" par cette attaque et a annoncé qu'il demanderait au Conseil de sécurité une déclaration la condamnant. Quelques heures plus tôt, plus de 150.000 personnes, selon la police, s'étaient rassemblées dans le centre de Belgrade, aux abords du Parlement, pour protester contre l'indépendance du Kosovo, considéré par les Serbes comme le berceau de leur histoire. Des incidents ont eu lieu près de la représentation de Croatie, suscitant une protestation de Zagreb, et sur l'une des places principales de la capitale, la place Slavija, où des manifestants ont incendié un restaurant McDonald's, lancé des torches et brisé des vitres. Devant l'ambassade d'Allemagne, comme devant celle de Grande-Bretagne, des guérites de police ont été attaquées, et une automobile incendiée en face de l'ambassade du Canada. Cette manifestation devait être l'expression du rejet de l'indépendance du Kosovo par l'ensemble du peuple serbe, et pas seulement en Serbie.