Avec un taux de suivi tournant autour de 80 % selon les estimations des chefs de file des syndicats, la grève de trois jours décrétée par la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique aura été une énième démonstration de force des travailleurs. Hier encore, au dernier jour de la grève, le mot d'ordre a été suivi dans les différents établissements scolaires, les centres hospitaliers, l'administration et l'université. Hormis les syndicats du secteur de la santé, le SNPSSP, le SAP (paramédicaux), les hospitalo-universitaires, les psychologues et les vétérinaires que le ministère de tutelle a décidé de traduire en justice, les autres animateurs de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique s'accordent à dire que la grève a été une totale réussite. Cependant, à la différence de celle organisée par l'Intersyndicale, il y a quelques temps, cette grève de trois jours a soulevé des remous. Effectivement, ce débrayage a fait sortir le gouvernement de sa réserve, en annonçant l'application précoce de la nouvelle grille des salaires, et cela avant même que les statuts particuliers ne soient fin prêts. Une décision que nombre de syndicats n'ont pas acceptée. Auparavant, le gouvernement a réagi par un communiqué au deuxième jour de la grève, qualifiant «d'infondée» l'action de ces syndicats. Ces derniers ont vigoureusement riposté, exigeant l'amorce d'un dialogue franc et direct, pour étudier les revendications des travailleurs de la Fonction publique. C'est dire que cette grève qui vient de consommer son dernier jour n'est pas passée sans écho. L'autre péripétie qui a caractérisé les trois jours de débrayage de la Coordination des syndicats de la Fonction publique est cette guerre livrée à la Centrale syndicale, exacerbée par les propos de son Secrétaire général. En effet, ces deux corporations syndicales sont allées jusqu'à échanger quelques «amabilités». En effet, Abdelmadjid Sidi Saïd a tiré à boulets rouges sur les syndicats autonomes, depuis Skikda, où il célébrait le 52e anniversaire de la naissance de l'UGTA, lorsqu'il a qualifié ces syndicats de «fous» et minimisé leur représentativité au sein de la Fonction publique. La réplique de Mériane Méziane, coordinateur de la Coordination, ne s'est pas fait attendre, invitant le patron de l'UGTA «à venir se faire soigner gratuitement par les psychologues émérites du syndicat en question». Toutefois, la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique se réunira aujourd'hui, au siège de l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) à Alger, pour faire le point sur les trois jours de grève, et décider des actions à entreprendre dans l'avenir. Un avenir proche qui s'annonce donc des plus houleux, d'autant que ces syndicats menacent de radicaliser leur mouvement, en l'absence d'un écho favorable à leurs revendications. Avec un taux de suivi tournant autour de 80 % selon les estimations des chefs de file des syndicats, la grève de trois jours décrétée par la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique aura été une énième démonstration de force des travailleurs. Hier encore, au dernier jour de la grève, le mot d'ordre a été suivi dans les différents établissements scolaires, les centres hospitaliers, l'administration et l'université. Hormis les syndicats du secteur de la santé, le SNPSSP, le SAP (paramédicaux), les hospitalo-universitaires, les psychologues et les vétérinaires que le ministère de tutelle a décidé de traduire en justice, les autres animateurs de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique s'accordent à dire que la grève a été une totale réussite. Cependant, à la différence de celle organisée par l'Intersyndicale, il y a quelques temps, cette grève de trois jours a soulevé des remous. Effectivement, ce débrayage a fait sortir le gouvernement de sa réserve, en annonçant l'application précoce de la nouvelle grille des salaires, et cela avant même que les statuts particuliers ne soient fin prêts. Une décision que nombre de syndicats n'ont pas acceptée. Auparavant, le gouvernement a réagi par un communiqué au deuxième jour de la grève, qualifiant «d'infondée» l'action de ces syndicats. Ces derniers ont vigoureusement riposté, exigeant l'amorce d'un dialogue franc et direct, pour étudier les revendications des travailleurs de la Fonction publique. C'est dire que cette grève qui vient de consommer son dernier jour n'est pas passée sans écho. L'autre péripétie qui a caractérisé les trois jours de débrayage de la Coordination des syndicats de la Fonction publique est cette guerre livrée à la Centrale syndicale, exacerbée par les propos de son Secrétaire général. En effet, ces deux corporations syndicales sont allées jusqu'à échanger quelques «amabilités». En effet, Abdelmadjid Sidi Saïd a tiré à boulets rouges sur les syndicats autonomes, depuis Skikda, où il célébrait le 52e anniversaire de la naissance de l'UGTA, lorsqu'il a qualifié ces syndicats de «fous» et minimisé leur représentativité au sein de la Fonction publique. La réplique de Mériane Méziane, coordinateur de la Coordination, ne s'est pas fait attendre, invitant le patron de l'UGTA «à venir se faire soigner gratuitement par les psychologues émérites du syndicat en question». Toutefois, la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique se réunira aujourd'hui, au siège de l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) à Alger, pour faire le point sur les trois jours de grève, et décider des actions à entreprendre dans l'avenir. Un avenir proche qui s'annonce donc des plus houleux, d'autant que ces syndicats menacent de radicaliser leur mouvement, en l'absence d'un écho favorable à leurs revendications.