Midi-Libre : Le peuple Sahraoui s'apprête à fêter le 32e anniversaire de la proclamation de la RASD. Pouvez-vous nous dire monsieur le wali, sous quel signe placez-vous cet important événement ? Khoudri Addouh : Avant de répondre à votre question, permettez-moi de vous préciser que cet anniversaire est célébré deux mois après la tenue du 12eme congrès du front Polisario ou faut-t-il le souligner, plusieurs décisions ont été prises. Donc, on peut dire que cet événement est placé sous le signe de l'application des recommandations de ce congrès dont les plus importantes ont trait à l'installation du conseil constitutionnel et la présentation des lettres de créances d'un représentant diplomatique d'un pays qui entretient des relations avec la RASD. Par ailleurs, cette célébration sonnera le départ de la phase relative à la construction de nombreuses infrastructures dans les territoires libérés qui permettront le repeuplement de ces zones. Quelle est la situation des Sahraouis dans les camps de réfugiés? Tout le monde, à commencer par la communauté internationale, sait dans quelle condition vivent les réfugiés sahraouis, dont le nombre ne cesse d'augmenter d'année en année. Je reconnais que la situation est presque alarmante. En plus de la nourriture, il y a un manque flagrant de médicaments. Depuis quelque temps, les dons provenant des organisations humanitaires se font de plus en plus rares. Peut être, il subissent des pressions de la part de certaines parties afin de saper le moral de notre peuple. Cependant, malgré ces privations, les populations sahraouies restent dignes. Le plus triste, est cette volonté d'instrumenter l'aide humanitaire à des fins politiques. On voudrait affamer le peuple sahraoui pour lui faire subir des solutions précises. Il est déplorable que l'aide humanitaire soit utilisée d'une façon aussi perverse. Ceci dit, les Sahraouis en sont conscients. Ils sont immunisés contre toute solution imposée. Grosso modo, ces pratiques inhumaines n'ont pas porté leurs fruits et le moral des populations reste au beau fixe. En dépit des difficultés, les Sahraouis résistent et ne cèderont pas au chantage alimentaire auquel ont recours des puissances soutenant l'occupant. Il y a un autre exemple, celui de l'embargo médiatique imposé à la cause sahraoui par le Maroc, certains pays puissants ainsi que des lobbies qui le soutiennent. Et la situation dans les territoires occupés? Il faut savoir que les territoires sahraouis occupés sont agités par des manifestations pacifiques quotidiennes menées par les Sahraouis pour réclamer l'exercice de leur droit à l'autodétermination. Ces manifestations sont réprimés sauvagement et les arrestations dans les rangs des manifestants se multiplient comme le sont les nombreux procès sommaires. Or, du fait de l'embargo médiatique, cette résistance est noyé dans l'œuf. En tout état de cause, le peuple sahraoui est déterminé à aller jusqu'au bout pour faire valoir ses droits sacrés, à savoir, le recouvrement de son indépendance, sans omettre de rappeler, qu'en dépit de l'entêtement des Marocains, qui persistent dans leur fuite en avant, et des tergiversations de la communauté internationale, notre peuple est prêt à toute les éventualités pour faire respecter son droit légitime. Il a accepté le cessez-le-feu. Or, depuis cette date, cet engagement est resté lettre morte. La responsabilité des Nations Unis et du Conseil de sécurité est entière dans ce statu-quo favorisé par le Maroc et ses soutiens qui assumeront les conséquences de ces atermoiements. Midi-Libre : Le peuple Sahraoui s'apprête à fêter le 32e anniversaire de la proclamation de la RASD. Pouvez-vous nous dire monsieur le wali, sous quel signe placez-vous cet important événement ? Khoudri Addouh : Avant de répondre à votre question, permettez-moi de vous préciser que cet anniversaire est célébré deux mois après la tenue du 12eme congrès du front Polisario ou faut-t-il le souligner, plusieurs décisions ont été prises. Donc, on peut dire que cet événement est placé sous le signe de l'application des recommandations de ce congrès dont les plus importantes ont trait à l'installation du conseil constitutionnel et la présentation des lettres de créances d'un représentant diplomatique d'un pays qui entretient des relations avec la RASD. Par ailleurs, cette célébration sonnera le départ de la phase relative à la construction de nombreuses infrastructures dans les territoires libérés qui permettront le repeuplement de ces zones. Quelle est la situation des Sahraouis dans les camps de réfugiés? Tout le monde, à commencer par la communauté internationale, sait dans quelle condition vivent les réfugiés sahraouis, dont le nombre ne cesse d'augmenter d'année en année. Je reconnais que la situation est presque alarmante. En plus de la nourriture, il y a un manque flagrant de médicaments. Depuis quelque temps, les dons provenant des organisations humanitaires se font de plus en plus rares. Peut être, il subissent des pressions de la part de certaines parties afin de saper le moral de notre peuple. Cependant, malgré ces privations, les populations sahraouies restent dignes. Le plus triste, est cette volonté d'instrumenter l'aide humanitaire à des fins politiques. On voudrait affamer le peuple sahraoui pour lui faire subir des solutions précises. Il est déplorable que l'aide humanitaire soit utilisée d'une façon aussi perverse. Ceci dit, les Sahraouis en sont conscients. Ils sont immunisés contre toute solution imposée. Grosso modo, ces pratiques inhumaines n'ont pas porté leurs fruits et le moral des populations reste au beau fixe. En dépit des difficultés, les Sahraouis résistent et ne cèderont pas au chantage alimentaire auquel ont recours des puissances soutenant l'occupant. Il y a un autre exemple, celui de l'embargo médiatique imposé à la cause sahraoui par le Maroc, certains pays puissants ainsi que des lobbies qui le soutiennent. Et la situation dans les territoires occupés? Il faut savoir que les territoires sahraouis occupés sont agités par des manifestations pacifiques quotidiennes menées par les Sahraouis pour réclamer l'exercice de leur droit à l'autodétermination. Ces manifestations sont réprimés sauvagement et les arrestations dans les rangs des manifestants se multiplient comme le sont les nombreux procès sommaires. Or, du fait de l'embargo médiatique, cette résistance est noyé dans l'œuf. En tout état de cause, le peuple sahraoui est déterminé à aller jusqu'au bout pour faire valoir ses droits sacrés, à savoir, le recouvrement de son indépendance, sans omettre de rappeler, qu'en dépit de l'entêtement des Marocains, qui persistent dans leur fuite en avant, et des tergiversations de la communauté internationale, notre peuple est prêt à toute les éventualités pour faire respecter son droit légitime. Il a accepté le cessez-le-feu. Or, depuis cette date, cet engagement est resté lettre morte. La responsabilité des Nations Unis et du Conseil de sécurité est entière dans ce statu-quo favorisé par le Maroc et ses soutiens qui assumeront les conséquences de ces atermoiements.