Le 34e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a été fêté hier dans les territoires libérés du Sahara occidental. Une rencontre regroupant les représentants des sociétés civiles algériennes, nigérianes et sud- africaines s'est tenue vendredi à Alger en signe de soutien avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour son autodétermination. Les participants à cette rencontre de coordination ont également réitéré leur solidarité totale avec la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Selon le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari, la rencontre vise à «exprimer la mobilisation africaine unie et solidaire avec la RASD». Dans son allocution à l'ouverture des travaux de la rencontre organisée à l'occasion du 34e anniversaire de la proclamation de la RASD, M. Lamari a affirmé la nécessité d'accélérer l'application des différentes résolutions onusiennes qui stipulent «la consécration du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». L'intervenant a appelé, dans ce contexte, les Nations unies à «assumer leurs responsabilités à l'égard de la cause sahraouie en appliquant les différentes résolutions qui stipulent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Le coordinateur du Front Polisario à la Minurso Mohamed Khadad a considéré cette rencontre comme «un pas important sur la voie de la consolidation de la solidarité africaine avec la cause sahraouie qui demeure la dernière colonisation en Afrique». Ce soutien, a-t-il dit, quand il émane de trois pays ayant un poids politique, économique et historique en Afrique «doit être pris en considération et avoir l'effet escompté au plan international, à commencer par l'Europe, notamment la France, qui a une responsabilité historique dans le non- aboutissement à une solution pour la cause du Sahara Occidental». Le chef de la délégation sud-africaine de solidarité avec le peuple sahraoui a souligné que le soutien de son pays à la juste cause sahraouie émanait des «souffrances que son peuple a lui-même endurées, des décennies durant, des affres de l'occupation et de la discrimination raciale», relevant une «similitude de situation, voire de principe.» C'est pourquoi, a-t-il dit, «l'Afrique du sud apporte son soutien absolu à cette cause et aux revendications du peuple sahraoui, notamment à son droit à l'autodétermination». De son côté, le chef de la délégation nigériane de solidarité a affirmé que «la question de l'autodétermination est une question de principe sur laquelle on ne transige pas, car elle concerne les droits de l'Homme, à savoir le droit de vivre en liberté dans son pays». «Après avoir vécu l'expérience d'indépendance nationale pour laquelle il a lutté pendant des années, il est impossible que le Nigeria puisse accepter qu'une partie de l'Afrique, si infime soit-elle, reste colonisée», a-t-il ajouté. Les travaux de cette journée de solidarité ont été sanctionnés par une déclaration finale conjointe, dans laquelle les conférenciers ont insisté sur la nécessité de s'unir dans un réseau africain de solidarité avec le peuple sahraoui, dont les bases seront définies lors d'une assemblée générale constitutive le 25 mai prochain, coïncidant avec la journée africaine.