Les méfaits sur la santé de la consommation excessive de sel sont depuis longtemps connus et prouvés. Les producteurs de sel, qui avaient été mis en cause par un chercheur pour avoir minimisé les risques de l'excès de sel, ont perdu leur procès en diffamation. Affirmer que «le lobby des producteurs de sel et du secteur agroalimentaire était très puissant» et «désinformait les professionnels de la santé et les médias» quant aux risques de l'excès de sel sur la santé n'est pas diffamatoire. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel de Paris, dans une affaire opposant le Comité des salines de France (CSF) à un chercheur de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La genèse de cette affaire est révélatrice quant aux moyens mis en oeuvre par un regroupement professionnel afin de protéger son fond de commerce, quitte à faire fi de considérations sanitaires avérées. Quand le chercheur de l'Inserm, Pierre Meneton, a osé, dans un article publié en 2006 («Scandale alimentaire : sel, le vice caché»), attirer l'attention sur les conséquences de l'excès de sel dans l'alimentation, le syndicat des producteurs français de sel a dégainé l'artillerie judiciaire. Et a donc perdu. Mais au-delà du procès pour diffamation, la surconsommation de sel est-elle bonne ou mauvaise pour la santé ? Le CSF dispose-t-il des informations, des études, des analyses lui permettant de savoir si l'excès de sel est réellement nocif ? En juin 2005, l'Agence européenne de sécurité alimentaire a rappelé que «les niveaux actuels de consommation de sodium sont associés directement à une augmentation de la tension artérielle, facteur de risque de maladies cardiovasculaires et rénales qui sont les principales causes de morbidité [maladie, NDLR] et de mortalité en Europe ». Rappelons que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) a publié un rapport sur la nécessaire réduction de la consommation de sel avec pour objectif moins de 5 grammes par jour. Quant à l'Académie de médecine, elle estime que les besoins nutritionnels n'excèdent pas 3 grammes de sel par jour. Malgré ces données, le CSF n'hésite toujours pas, sur son site Internet (www.salines.com), à affirmer qu'il n'y a pas de recommandation de l'OMS à ramener la consommation de sel en dessous de 6 grammes par jour Les méfaits sur la santé de la consommation excessive de sel sont depuis longtemps connus et prouvés. Les producteurs de sel, qui avaient été mis en cause par un chercheur pour avoir minimisé les risques de l'excès de sel, ont perdu leur procès en diffamation. Affirmer que «le lobby des producteurs de sel et du secteur agroalimentaire était très puissant» et «désinformait les professionnels de la santé et les médias» quant aux risques de l'excès de sel sur la santé n'est pas diffamatoire. Ainsi en a décidé le tribunal correctionnel de Paris, dans une affaire opposant le Comité des salines de France (CSF) à un chercheur de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La genèse de cette affaire est révélatrice quant aux moyens mis en oeuvre par un regroupement professionnel afin de protéger son fond de commerce, quitte à faire fi de considérations sanitaires avérées. Quand le chercheur de l'Inserm, Pierre Meneton, a osé, dans un article publié en 2006 («Scandale alimentaire : sel, le vice caché»), attirer l'attention sur les conséquences de l'excès de sel dans l'alimentation, le syndicat des producteurs français de sel a dégainé l'artillerie judiciaire. Et a donc perdu. Mais au-delà du procès pour diffamation, la surconsommation de sel est-elle bonne ou mauvaise pour la santé ? Le CSF dispose-t-il des informations, des études, des analyses lui permettant de savoir si l'excès de sel est réellement nocif ? En juin 2005, l'Agence européenne de sécurité alimentaire a rappelé que «les niveaux actuels de consommation de sodium sont associés directement à une augmentation de la tension artérielle, facteur de risque de maladies cardiovasculaires et rénales qui sont les principales causes de morbidité [maladie, NDLR] et de mortalité en Europe ». Rappelons que l'OMS (Organisation mondiale de la santé) a publié un rapport sur la nécessaire réduction de la consommation de sel avec pour objectif moins de 5 grammes par jour. Quant à l'Académie de médecine, elle estime que les besoins nutritionnels n'excèdent pas 3 grammes de sel par jour. Malgré ces données, le CSF n'hésite toujours pas, sur son site Internet (www.salines.com), à affirmer qu'il n'y a pas de recommandation de l'OMS à ramener la consommation de sel en dessous de 6 grammes par jour