Les travaillistes du Premier ministre Gordon Brown ont enregistré leur pire déroute électorale en 40 ans vendredi, perdant l'emblématique mairie de Londres au profit du conservateur Boris Johnson et plus de 330 sièges aux élections locales en Angleterre et au Pays de Galles. Les travaillistes du Premier ministre Gordon Brown ont enregistré leur pire déroute électorale en 40 ans vendredi, perdant l'emblématique mairie de Londres au profit du conservateur Boris Johnson et plus de 330 sièges aux élections locales en Angleterre et au Pays de Galles. Le maire sortant de la capitale, le travailliste Ken Livingstone, qui briguait un troisième mandat consécutif, a été battu par l'ancien journaliste Boris Johnson, 43 ans, alias «Boris le bouffon», dans le duel-phare de ce scrutin local. Boris Johnson a remporté 1.168.738 votes, contre 1.028.966 pour Ken Livingstone. Dans un bref discours après l'annonce de sa victoire, le futur maire de Londres a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, avant d'assurer ses électeurs qu'il «travaillerait d'arrache-pied pour mériter leur confiance». Ce véritable coup de tonnerre politique, annoncé peu avant minuit locale (23H00 GMT), est venu conclure de façon spectaculaire une journée particulièrement noire pour le Labour et son chef Gordon Brown. Avant même de connaître les résultats définitifs, le Premier ministre avait admis sa «déception» après une «nuit décevante, en fait une mauvaise nuit pour le Labour». «Nous devons en tirer les leçons... Nous allons analyser ce qui s'est passé et aller de l'avant», avait-il ajouté lors d'une conférence de presse. Le parti «a entendu» le message, avait-il assuré, citant la hausse du coût de la vie pour expliquer la sévère sanction électorale. «La population veut être assurée que le gouvernement va les aider à surmonter ces temps difficiles», avait-il dit, promettant des mesures afin d'aider à compenser la «hausse des factures». Selon une estimation de la BBC, le parti travailliste s'est classé seulement en troisième position, avec 24% des voix, derrière les libéraux-démocrates (25%) et à vingt points des conservateurs (44%). Si le résultat de ces élections locales était reproduit lors de législatives, les Tories emporteraient une nette majorité parlementaire, allant de 138 à 164 députés, selon les projections. Sur les 4.102 sièges en jeu en Angleterre et au Pays de Galles, le Labour en a perdu plus de 330, les conservateurs en ont gagné près de 260 et les libéraux-démocrates 19. Les tories ont conquis la majorité absolue dans 12 conseils supplémentaires, faisant une percée dans des régions et villes détenues par les travaillistes parfois depuis plusieurs décennies. «Un bain de sang pour Brown», titre le quotidien du soir londonien Evening Standard (droite). Il s'agit de la meilleure performance des conservateurs lors d'élections locales depuis 1992, et la pire du Labour depuis la fin des années 60, encore plus mauvaise qu'en 2004 où les travaillistes avaient payé la décision controversée du Premier ministre de l'époque, Tony Blair, d'engager le Royaume-Uni dans la guerre en Irak. En 2004, le Labour avait également terminé en troisième position, avec 26% des voix. Gordon Brown, qui a succédé à Tony Blair en juin dernier sans avoir à passer par les urnes, a ainsi perdu son premier test électoral, tandis qu'approchent les législatives qui doivent être convoquées avant mai 2010. «Ces résultats ne sont pas qu'un vote contre Gordon Brown et son gouvernement. Je pense qu'il s'agit d'un vote de confiance pour les conservateurs», a estimé le chef de file de ces derniers, David Cameron. Plusieurs analystes font le parallèle entre le revers de Brown et la déroute qu'avait subie en 1995 l'ancien Premier ministre conservateur John Major lors d'élections locales où il n'avait recueilli que 25% des suffrages. Deux ans plus tard, il était chassé du pouvoir. Le maire sortant de la capitale, le travailliste Ken Livingstone, qui briguait un troisième mandat consécutif, a été battu par l'ancien journaliste Boris Johnson, 43 ans, alias «Boris le bouffon», dans le duel-phare de ce scrutin local. Boris Johnson a remporté 1.168.738 votes, contre 1.028.966 pour Ken Livingstone. Dans un bref discours après l'annonce de sa victoire, le futur maire de Londres a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur, avant d'assurer ses électeurs qu'il «travaillerait d'arrache-pied pour mériter leur confiance». Ce véritable coup de tonnerre politique, annoncé peu avant minuit locale (23H00 GMT), est venu conclure de façon spectaculaire une journée particulièrement noire pour le Labour et son chef Gordon Brown. Avant même de connaître les résultats définitifs, le Premier ministre avait admis sa «déception» après une «nuit décevante, en fait une mauvaise nuit pour le Labour». «Nous devons en tirer les leçons... Nous allons analyser ce qui s'est passé et aller de l'avant», avait-il ajouté lors d'une conférence de presse. Le parti «a entendu» le message, avait-il assuré, citant la hausse du coût de la vie pour expliquer la sévère sanction électorale. «La population veut être assurée que le gouvernement va les aider à surmonter ces temps difficiles», avait-il dit, promettant des mesures afin d'aider à compenser la «hausse des factures». Selon une estimation de la BBC, le parti travailliste s'est classé seulement en troisième position, avec 24% des voix, derrière les libéraux-démocrates (25%) et à vingt points des conservateurs (44%). Si le résultat de ces élections locales était reproduit lors de législatives, les Tories emporteraient une nette majorité parlementaire, allant de 138 à 164 députés, selon les projections. Sur les 4.102 sièges en jeu en Angleterre et au Pays de Galles, le Labour en a perdu plus de 330, les conservateurs en ont gagné près de 260 et les libéraux-démocrates 19. Les tories ont conquis la majorité absolue dans 12 conseils supplémentaires, faisant une percée dans des régions et villes détenues par les travaillistes parfois depuis plusieurs décennies. «Un bain de sang pour Brown», titre le quotidien du soir londonien Evening Standard (droite). Il s'agit de la meilleure performance des conservateurs lors d'élections locales depuis 1992, et la pire du Labour depuis la fin des années 60, encore plus mauvaise qu'en 2004 où les travaillistes avaient payé la décision controversée du Premier ministre de l'époque, Tony Blair, d'engager le Royaume-Uni dans la guerre en Irak. En 2004, le Labour avait également terminé en troisième position, avec 26% des voix. Gordon Brown, qui a succédé à Tony Blair en juin dernier sans avoir à passer par les urnes, a ainsi perdu son premier test électoral, tandis qu'approchent les législatives qui doivent être convoquées avant mai 2010. «Ces résultats ne sont pas qu'un vote contre Gordon Brown et son gouvernement. Je pense qu'il s'agit d'un vote de confiance pour les conservateurs», a estimé le chef de file de ces derniers, David Cameron. Plusieurs analystes font le parallèle entre le revers de Brown et la déroute qu'avait subie en 1995 l'ancien Premier ministre conservateur John Major lors d'élections locales où il n'avait recueilli que 25% des suffrages. Deux ans plus tard, il était chassé du pouvoir.