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210.000 entrepreneurs bloqués
Secteur du batiment
Publié dans Le Midi Libre le 05 - 05 - 2008

Les entreprises algériennes de construction se portent très mal a estimé hier Abdelmadjid Dennouni, président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA) sur les ondes de la chaine III de la Radio nationale.
Le code des marchés publics, la concurrence déloyale et la politique discriminatrice de l'Etat sont tous des éléments qui contribuent à les noyer chaque jour un peu plus. Le nombre des entreprises qui opèrent dans le BTPH est estimé à 240.000. Or, on ne compte que 30.000 travaillant sur le plan de charge du programme présidentiel. «Où sont les autres entrepreneurs qui ont des registres de commerces qui y avaient soumissionné dès le départ ? », s'est-il interrogé. «Il se retrouvent bloqués», a-t-il répondu à sa propre question. A croire les propos de M. Dennouni, quelque 210.000 entreprises sont inactives et courent, ainsi, le risque du dépôt de bilan. Une réforme du code des marchés publics s'avère urgente pour permettre à « l'outil algérien de ne pas disparaître», selon le même responsable. Le code actuel pénalise l'entreprise algérienne dans son développement. Pour remédier à cette situation, le président de l'UGEA a proposé quelques solutions à leur tête la suppression de la caution de soumission. Ladite caution fixée à 30% du montant du marché pénalise les entreprises algériennes puisqu'elle les «asphyxie» financièrement à croire les propos de M. Dennouni. Les cautions sont bloquées pendant des durées allant de 80 à 120 jours au niveau de l'administration. «Imaginez qu'une entreprise soumissionne dans 4 appels d'offres dans la même période, cela veut dire que 4 cautions de soumission seront bloquées», a-t-il expliqué.
Pour substitution à la caution de soumission, le même intervenant a proposé de retourner à l'ancien système de garantie. Il s'agit de l'étude des dossiers de l'organisation de l'entreprise et de son expérience professionnelle.
«L'administration peut avoir une idée de l'entreprise en étudiant son dossier en demandant des attestations bancaires de bonne foi ou des attestation de bonne exécution » a-t-il argumenté. Cette résolution est en mesure de préserver les capitaux des entrepreneurs et, ainsi, leur permettre de les exploiter dans le développement de leurs activités. Les entreprises perdent beaucoup de temps à cause des cautions
La caution de soumission n'est pas la seule à causer problème à M. Dennoun. Ce dernier revendique aussi la suppression de la caution de bonne exécution fixée à 5% du montant du marché. « Il faudra la supprimer et revenir à l'ancien système : la retenue des garanties sur facture ou bien sur la situation des travaux » a-t-il proposé. Une fois de plus, le chef de l'Union des entrepreneurs a mis en exergue le poids des cautions si l'entreprise s'intéresse à plusieurs appels d'offres dans une même période.
Ceci lui a d'ailleurs servi de motif pour justifier sa demande d'abrogation de ladite caution. «Cela se faisait avant et cela permettait à l'administration d'avoir toutes les garanties», défendant l'ancien système.
Par ailleurs, Adbelmadjid Dennoun a affirmé que le reproche qu'adresse le département de Noureddine Moussa concernant le blocage des chantiers à cause des pénuries des matériaux de construction trouve sa racine justement dans ce même problème de caution. Les entreprises algériennes ne font pas appel aux avances sur apport et aux avances forfaitaires pour approvisionner les chantiers suffisamment et à l'avance parce qu'elles sont accablées par les cautions.
Et cette situation conduit aux pénuries et aux blocages de chantiers selon le même responsable.
Sur un autre volet, Abdelmadjid Dennouni a dénoncé la politique discriminatrice de l'Etat vis-à-vis des entreprises nationales. Selon lui, le code des marchés publics favorise les entrepreneurs étrangers au détriment des Algériens, notamment concernant les dossiers de soumission à mettre en place. «Ces entrepreneurs étrangers ont toutes les facilités », a-t-il avancé.
Il a affirmé dans ce contexte que les entreprises étrangères ramènent des cautions de banques inconnues en Algérie. Or, c'est aux banques publiques algériennes que ces investisseurs doivent chercher le financement. Les avantages dont les étrangers bénéficient font qu'ils s'emparent des marchés les plus importants.
Les entreprises algériennes de construction se portent très mal a estimé hier Abdelmadjid Dennouni, président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA) sur les ondes de la chaine III de la Radio nationale.
Le code des marchés publics, la concurrence déloyale et la politique discriminatrice de l'Etat sont tous des éléments qui contribuent à les noyer chaque jour un peu plus. Le nombre des entreprises qui opèrent dans le BTPH est estimé à 240.000. Or, on ne compte que 30.000 travaillant sur le plan de charge du programme présidentiel. «Où sont les autres entrepreneurs qui ont des registres de commerces qui y avaient soumissionné dès le départ ? », s'est-il interrogé. «Il se retrouvent bloqués», a-t-il répondu à sa propre question. A croire les propos de M. Dennouni, quelque 210.000 entreprises sont inactives et courent, ainsi, le risque du dépôt de bilan. Une réforme du code des marchés publics s'avère urgente pour permettre à « l'outil algérien de ne pas disparaître», selon le même responsable. Le code actuel pénalise l'entreprise algérienne dans son développement. Pour remédier à cette situation, le président de l'UGEA a proposé quelques solutions à leur tête la suppression de la caution de soumission. Ladite caution fixée à 30% du montant du marché pénalise les entreprises algériennes puisqu'elle les «asphyxie» financièrement à croire les propos de M. Dennouni. Les cautions sont bloquées pendant des durées allant de 80 à 120 jours au niveau de l'administration. «Imaginez qu'une entreprise soumissionne dans 4 appels d'offres dans la même période, cela veut dire que 4 cautions de soumission seront bloquées», a-t-il expliqué.
Pour substitution à la caution de soumission, le même intervenant a proposé de retourner à l'ancien système de garantie. Il s'agit de l'étude des dossiers de l'organisation de l'entreprise et de son expérience professionnelle.
«L'administration peut avoir une idée de l'entreprise en étudiant son dossier en demandant des attestations bancaires de bonne foi ou des attestation de bonne exécution » a-t-il argumenté. Cette résolution est en mesure de préserver les capitaux des entrepreneurs et, ainsi, leur permettre de les exploiter dans le développement de leurs activités. Les entreprises perdent beaucoup de temps à cause des cautions
La caution de soumission n'est pas la seule à causer problème à M. Dennoun. Ce dernier revendique aussi la suppression de la caution de bonne exécution fixée à 5% du montant du marché. « Il faudra la supprimer et revenir à l'ancien système : la retenue des garanties sur facture ou bien sur la situation des travaux » a-t-il proposé. Une fois de plus, le chef de l'Union des entrepreneurs a mis en exergue le poids des cautions si l'entreprise s'intéresse à plusieurs appels d'offres dans une même période.
Ceci lui a d'ailleurs servi de motif pour justifier sa demande d'abrogation de ladite caution. «Cela se faisait avant et cela permettait à l'administration d'avoir toutes les garanties», défendant l'ancien système.
Par ailleurs, Adbelmadjid Dennoun a affirmé que le reproche qu'adresse le département de Noureddine Moussa concernant le blocage des chantiers à cause des pénuries des matériaux de construction trouve sa racine justement dans ce même problème de caution. Les entreprises algériennes ne font pas appel aux avances sur apport et aux avances forfaitaires pour approvisionner les chantiers suffisamment et à l'avance parce qu'elles sont accablées par les cautions.
Et cette situation conduit aux pénuries et aux blocages de chantiers selon le même responsable.
Sur un autre volet, Abdelmadjid Dennouni a dénoncé la politique discriminatrice de l'Etat vis-à-vis des entreprises nationales. Selon lui, le code des marchés publics favorise les entrepreneurs étrangers au détriment des Algériens, notamment concernant les dossiers de soumission à mettre en place. «Ces entrepreneurs étrangers ont toutes les facilités », a-t-il avancé.
Il a affirmé dans ce contexte que les entreprises étrangères ramènent des cautions de banques inconnues en Algérie. Or, c'est aux banques publiques algériennes que ces investisseurs doivent chercher le financement. Les avantages dont les étrangers bénéficient font qu'ils s'emparent des marchés les plus importants.


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