Le président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), Abdelmadjid Dennouni, a ouvertement mis en cause la présence des entreprises étrangères dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH) en Algérie. Intervenant sur les ondes de la chaîne III, ce responsable a critiqué le fonctionnement de ces dernières sur plusieurs plans : le recrutement du personnel, l'importation des équipements, ainsi que «le favoritisme» dont font preuve les pouvoirs publics à leur égard sur le plan fiscal et dans l'attribution des marchés. En premier lieu, il a dénoncé ces entreprises qui ne respectent pas les lois algériennes en matière d'emploi. Ces entreprises sont supposées recruter et former les cadres et la main-d'œuvre algériens. Ce qui ne se fait pas sur le terrain, selon M. Dennouni. « Ces entreprises réalisent uniquement avec de la main-d'œuvre étrangère non qualifiée et non expérimentée parfois et très jeune » a-t-il affirmé. Ces entreprises commettent ainsi une double entorse, selon le président de l'UGEA. Non seulement elles recrutent des étrangers, au détriment de la main-d'œuvre locale, incompétents et n'apportant aucune valeur ajoutée au marché du travail algérien à en croire les propos de M. Dennouni. «Est-ce que ces entreprises forment la main-d'œuvre locale et quel savoir apporte cette main-d'œuvre aux Algériens ! ?» s'est-il exclamé. Il est à mentionner que les entreprises étrangères activant dans le domaine du BTPH sont environ 500 selon la même source. Elles emploient un minimum de 12.000 étrangers. Selon le président de l'UGEA, la législation algérienne est claire s'agissant des conditions d'exercice des entreprises étrangères de droit algérien. «Les permis de travail ne sont délivrés qu'à des cadres et des agents de maîtrise qui sont susceptibles de former le personnel algérien», a-t-il avancé. Ces cadres doivent remplir deux conditions principales pour décrocher le permis de travail. Ils doivent être âgés d'au moins 32 ans et disposer d'une expérience professionnelle adéquate avec le poste qu'ils postulent en Algérie. Ce qui ne s'applique pas en réalité, selon M. Dennouni. Sur le volet du favoritisme dont profitent ces entreprises, le président de l'UGEA a estimé que ses aspects sont multiples, notamment en matière de contrôle fiscal et parafiscal. Les entreprises algériennes sont plus contrôlées que les autres sur ce plan, à en croire les déclarations du même spécialiste. De plus, s'agissant du recrutement des étrangers, toutes les facilités sont accordées aux entreprises étrangères, ce qui n'est pas le cas pour les entreprises nationales. «Pour une entreprise nationale qui recrute un cadre étranger, il lui faut suivre toute une procédure » a-t-il indiqué. Ainsi, les entreprises nationales ne peuvent bénéficier de l'expérience des entreprises étrangères présentes en Algérie et ne peuvent faire appel aux cadres étrangers en raison de la complication de la procédure. Il a expliqué que cette différence de traitement par les pouvoirs publics a engendré une concurrence déloyale puisque les entreprises étrangères restent avancées en matière d'expertise par rapport aux Algériens.Un bilan s'impose pour évaluer la situation actuelle. Qu'est-ce que payent ces entreprises-là en matière fiscale et parafiscale ? Est-ce que ces entreprises se conforment aux règles algériennes ? S'agissant de l'attribution des marchés, M. Dennouni a indiqué que les entreprises nationales sont capables de réaliser une bonne partie des projets octroyés aux étrangers. Il a appelé les pouvoirs publics à revoir cette situation et à appliquer les lois avec la même rigueur vis-à-vis des entreprises étrangères qu'avec les entreprises algériennes. L. B. Le président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), Abdelmadjid Dennouni, a ouvertement mis en cause la présence des entreprises étrangères dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH) en Algérie. Intervenant sur les ondes de la chaîne III, ce responsable a critiqué le fonctionnement de ces dernières sur plusieurs plans : le recrutement du personnel, l'importation des équipements, ainsi que «le favoritisme» dont font preuve les pouvoirs publics à leur égard sur le plan fiscal et dans l'attribution des marchés. En premier lieu, il a dénoncé ces entreprises qui ne respectent pas les lois algériennes en matière d'emploi. Ces entreprises sont supposées recruter et former les cadres et la main-d'œuvre algériens. Ce qui ne se fait pas sur le terrain, selon M. Dennouni. « Ces entreprises réalisent uniquement avec de la main-d'œuvre étrangère non qualifiée et non expérimentée parfois et très jeune » a-t-il affirmé. Ces entreprises commettent ainsi une double entorse, selon le président de l'UGEA. Non seulement elles recrutent des étrangers, au détriment de la main-d'œuvre locale, incompétents et n'apportant aucune valeur ajoutée au marché du travail algérien à en croire les propos de M. Dennouni. «Est-ce que ces entreprises forment la main-d'œuvre locale et quel savoir apporte cette main-d'œuvre aux Algériens ! ?» s'est-il exclamé. Il est à mentionner que les entreprises étrangères activant dans le domaine du BTPH sont environ 500 selon la même source. Elles emploient un minimum de 12.000 étrangers. Selon le président de l'UGEA, la législation algérienne est claire s'agissant des conditions d'exercice des entreprises étrangères de droit algérien. «Les permis de travail ne sont délivrés qu'à des cadres et des agents de maîtrise qui sont susceptibles de former le personnel algérien», a-t-il avancé. Ces cadres doivent remplir deux conditions principales pour décrocher le permis de travail. Ils doivent être âgés d'au moins 32 ans et disposer d'une expérience professionnelle adéquate avec le poste qu'ils postulent en Algérie. Ce qui ne s'applique pas en réalité, selon M. Dennouni. Sur le volet du favoritisme dont profitent ces entreprises, le président de l'UGEA a estimé que ses aspects sont multiples, notamment en matière de contrôle fiscal et parafiscal. Les entreprises algériennes sont plus contrôlées que les autres sur ce plan, à en croire les déclarations du même spécialiste. De plus, s'agissant du recrutement des étrangers, toutes les facilités sont accordées aux entreprises étrangères, ce qui n'est pas le cas pour les entreprises nationales. «Pour une entreprise nationale qui recrute un cadre étranger, il lui faut suivre toute une procédure » a-t-il indiqué. Ainsi, les entreprises nationales ne peuvent bénéficier de l'expérience des entreprises étrangères présentes en Algérie et ne peuvent faire appel aux cadres étrangers en raison de la complication de la procédure. Il a expliqué que cette différence de traitement par les pouvoirs publics a engendré une concurrence déloyale puisque les entreprises étrangères restent avancées en matière d'expertise par rapport aux Algériens.Un bilan s'impose pour évaluer la situation actuelle. Qu'est-ce que payent ces entreprises-là en matière fiscale et parafiscale ? Est-ce que ces entreprises se conforment aux règles algériennes ? S'agissant de l'attribution des marchés, M. Dennouni a indiqué que les entreprises nationales sont capables de réaliser une bonne partie des projets octroyés aux étrangers. Il a appelé les pouvoirs publics à revoir cette situation et à appliquer les lois avec la même rigueur vis-à-vis des entreprises étrangères qu'avec les entreprises algériennes. L. B.