Les services de sécurité et les familles des harragas disparus en mer sont unanimes à dire que des cercles mafieux et de contrebande activent et encouragent l'émigration clandestine à partir de Annaba, comme dans les autres wilayas de l'est du pays. Les services de sécurité de la wilaya ont découvert, dernièrement, un atelier de fabrication et de montage de barques équipées de tous les matériaux et outillages nécessaires. Les trafiquants en question demeurent toujours inconnus. Les services de sécurité et les familles des harragas disparus en mer sont unanimes à dire que des cercles mafieux et de contrebande activent et encouragent l'émigration clandestine à partir de Annaba, comme dans les autres wilayas de l'est du pays. Les services de sécurité de la wilaya ont découvert, dernièrement, un atelier de fabrication et de montage de barques équipées de tous les matériaux et outillages nécessaires. Les trafiquants en question demeurent toujours inconnus. Les réseaux de contrebande apportent leur grain de sel dans le phénomène de l'émigration clandestine. Ils sont intimement liés au phénomène, notamment dans les wilayas de l'est du pays. A Annaba, où il a été enregistré l'embarcation de pas moins de 1500 personnes dont la moyenne d'âge varie entre 16 et 40 ans, les services de sécurité et les familles des harragas disparus en mer sont unanimes à dire que des cercles mafieux et de contrebande, activent et encouragent l'émigration clandestine à partir de Annaba, comme dans les autres wilaya de l'est du pays. A ce sujet, il est à signaler que les services de sécurité de la wilaya d'Annaba ont découvert, dernièrement, un atelier de fabrication et de montage de barques, équipé de tous les matériaux et outillages nécessaires. Cet atelier a été découvert au niveau de la localité de Sidi-Salem, sise au chef-lieu de la wilaya, a-t-on appris. S'agissant des membres du réseau, les mêmes services ont indiqué que les trafiquants en question demeurent toujours inconnus. Toutefois, ils assurent qu'une enquête a été ouverte afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui peut, selon eux, déboucher sur d'autres réseaux, activant dans la région ou ailleurs. Aussi, les mêmes sources ont ajouté que plusieurs investigations ont été entamées dans la localité de Sidi-Salem, dans la commune d'El-Bouni et dans la cité de Joanonville afin de remonter la filière des réseaux mafieux, spécialisés dans la confection clandestine des embarcations de fortune, qui échappent aux contrôle des autorités. Selon certains témoignages, l'on souligne qu'il pourrait y avoir dans la wilaya de Annaba, notamment dans les localités proches de la mer, sises à l'extérieur du chef-lieu, plusieurs ateliers clandestins spécialisés dans la fabrication de barques et de canots, destinés aux demandeurs potentiels, servant à l'émigration clandestine. Ainsi, M. Abou Baker, père d'un jeune haraga porté disparu depuis le 24 mai 2007, révèle que «la barque à bord de laquelle son fils avait pris la destination de l'Italie et qui a été retrouvée, par la suite, sur les côtes tunisiennes, cinq jours après, était de fabrication locale, ses dimensions ainsi que ses accessoires témoignent du cachet local du produit». Formel, il dira : «J'ai soixante-dix ans, je m'y connais en la matière et je sais ce que je dis». Aussi, l'on apprend que les réseaux spécialisés se structurent de plus en plus. A ce sujet, selon certaines révélations, les milieux de la contrebande activant dans les wilayas de l'est, sont en relation constante avec tous les réseaux, sis au niveau des frontières, notamment celle algéro-tunisienne. D'ailleurs, nos sources précisent que la majorité des équipements notamment le GPS, utilisés par les harragas, provient de la Tunisie. Ces produits sont, entre autres des gilets de sauvetage et des moteurs à forte puissance, a-t-on appris auprès des gardes-côtes algériens, soulignant, par ailleurs que tous les produits dont font usage les harragas sont importés via les réseaux de contrebande, activant à travers la frontière algéro-tunisienne. Partir à tout prix Ces produits sont achetés à des prix faramineux par les harragas. En matière de prix, l'on apprend, selon Hakim, que les embarcations fabriquées localement sont cédées à des prix qui varient entre 50 à 60 millions de centimes, le prix du GPS avoisine les cinq millions de centimes. Pour les moteurs, les prix sont fixés en fonction de leur puissance et leur qualité. Ils oscillent entre 40 et 50 millions de centimes. En outre, il est à relever que le nombre de harragas qui prennent place à bord d'une embarcation ne dépasse pas, à en croire des sources confirmées, 10 personnes et ce, mis à part le sardinier transportant une trentaine de personnes. Il y a lieu de signaler que depuis l'année 2007, 150 barques de fortune, deux Zodiac et deux grands sardiniers de pêche à bord desquels ont été interceptés environ 500 harragas, qui tentaient de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, à savoir la Sardaigne ou Sicile en Italie, par les forces navales algériennes dans la willaya de Annaba, apprend-on. On relève, cependant, auprès du collectif des familles de harragas que le nombre de barques et de canots empruntés par leurs fils dépasse, en réalité, de très loin les données officielles. Les parents de harraga estiment que 90% de ces embarcations, appelées communément «les embarcations de la mort», ne sont pas enregistrées au niveau des services maritimes, souligne-t-on. Elles ne portent aucune immatriculation, apprend-on. C'est un constat établi, d'ailleurs, sur place. Il s'agit de barques achetées auprès de circuits informels ou de fabricants, liés à des réseaux de contrebande, à en croire des sources sécuritaires locales. Néanmoins, il est à noter que toute navigation en mer à bord d'une embarcation non immatriculée ou sans un fascicule délivré par les autorités compétentes est strictement interdite par la loi. Toutefois, il n'en demeure pas moins que des centaines d'esquifs non immatriculés sont alignés tout au long des plages d'Annaba, auprès desquelles des foules de jeunes sont assis sur le sable, regardant d'un air absent le ressac des vagues. A ce titre, il est à signaler que ces plages mêmes, à savoir Sidi-Salem, Oued Bakrat, la Marsa, Chetaibi, le Cap de garde, Toche, Ain Achir, Belvedère, Joanonville et Echatt, sont les points de départs empruntés par des centaines de jeunes de la région n'ayant jamais traversé la mer ou qui tentent une fois de plus de regagner l'autre rive de la Méditerranée, nous a confié Hakim, un expulsé d'Italie, après son interception par les gardes-côtes Italiens, mais qui ne nous a pas, malgré cela, caché son intention de réessayer, de tenter à nouveau sa chance pour regagner la Sardaigne. «Il n'y a rien à faire en Algérie, il n'y a aucun signe d'espoir», a-t-il lâché, ajoutant : «Je dois juste trouver une solution pour me procurer un peu d'argent pour payer les frais de ma traversée, avec mes amis». Dans ce sillage, l'on souligne que les candidats à l'émigration clandestine dans toutes les wilayas de l'est du pays s'approvisionnent, pratiquement tous, en matière d'équipement élémentaires pour leur mésaventure dans la grande Bleue auprès des cercles mafieux spécialisés dans le domaine, nous fait savoir notre interlocuteur, soutenant, en même temps, que ces derniers ne sont atteints que par des intermédiaires qui sont, à leur tour, très prudents et avec qui l'erreur est impardonnable, note-t-il. Pré-programmation sur le GPS Les groupes de candidats à l'émigration clandestine s'ingénient, de plus en plus, à trouver des équipements performants et autres éléments et ce, afin de réussir leur aventure, voire pour se prémunir contre les différents dangers qui pourraient se présenter au cours de leur mésaventure en mer. A ce titre, il est à noter que les harragas prennent avec eux, lors de la traversée de la grande bleue, des fiches, indiquant les itinéraires et téléchargent des pré-programmations sur les GPS, apprend-on auprès des gardes-côtes. Ces révélations nous ont été, également, confirmées par certains harragas rencontrés à Sidi-Salem. A ce sujet, on nous indique que les pré programmations sur le GPS sont un élément primordial pour le cours de la traversée, assurant, à cet égard, que les risques de s'égarer dans la grande bleue seraient minimes, car ces nouvelles techniques permettraient, précisent-ils, de gagner plus du temps et connaitre, ainsi, les positions et les zones habituelles patrouillées par les gardes-côtes algériens ou tunisiens. Les repères positionnés et les itinéraires sont fidèlement assimilés par ces harragas qui ne semblent pas lâcher prise en tentent à chaque fois de renouveler l'aventure et ce, en dépit des mesures fermes imposées par les gardes-côtes et la mort qui les guette. Ces repères sont entre autres, le Cap rosa dans la wilaya de Taref, Bizerte en Tunisie et Lampedusa en Sardaigne. A noter que faute de connaissances en matière de navigation et d'absence de guides expérimentés, plusieurs embarcations ont dérivé jusqu'à échouer sur les côtes tunisiennes, selon le témoignage des gardes-côtes. Les réseaux de contrebande apportent leur grain de sel dans le phénomène de l'émigration clandestine. Ils sont intimement liés au phénomène, notamment dans les wilayas de l'est du pays. A Annaba, où il a été enregistré l'embarcation de pas moins de 1500 personnes dont la moyenne d'âge varie entre 16 et 40 ans, les services de sécurité et les familles des harragas disparus en mer sont unanimes à dire que des cercles mafieux et de contrebande, activent et encouragent l'émigration clandestine à partir de Annaba, comme dans les autres wilaya de l'est du pays. A ce sujet, il est à signaler que les services de sécurité de la wilaya d'Annaba ont découvert, dernièrement, un atelier de fabrication et de montage de barques, équipé de tous les matériaux et outillages nécessaires. Cet atelier a été découvert au niveau de la localité de Sidi-Salem, sise au chef-lieu de la wilaya, a-t-on appris. S'agissant des membres du réseau, les mêmes services ont indiqué que les trafiquants en question demeurent toujours inconnus. Toutefois, ils assurent qu'une enquête a été ouverte afin de faire toute la lumière sur cette affaire qui peut, selon eux, déboucher sur d'autres réseaux, activant dans la région ou ailleurs. Aussi, les mêmes sources ont ajouté que plusieurs investigations ont été entamées dans la localité de Sidi-Salem, dans la commune d'El-Bouni et dans la cité de Joanonville afin de remonter la filière des réseaux mafieux, spécialisés dans la confection clandestine des embarcations de fortune, qui échappent aux contrôle des autorités. Selon certains témoignages, l'on souligne qu'il pourrait y avoir dans la wilaya de Annaba, notamment dans les localités proches de la mer, sises à l'extérieur du chef-lieu, plusieurs ateliers clandestins spécialisés dans la fabrication de barques et de canots, destinés aux demandeurs potentiels, servant à l'émigration clandestine. Ainsi, M. Abou Baker, père d'un jeune haraga porté disparu depuis le 24 mai 2007, révèle que «la barque à bord de laquelle son fils avait pris la destination de l'Italie et qui a été retrouvée, par la suite, sur les côtes tunisiennes, cinq jours après, était de fabrication locale, ses dimensions ainsi que ses accessoires témoignent du cachet local du produit». Formel, il dira : «J'ai soixante-dix ans, je m'y connais en la matière et je sais ce que je dis». Aussi, l'on apprend que les réseaux spécialisés se structurent de plus en plus. A ce sujet, selon certaines révélations, les milieux de la contrebande activant dans les wilayas de l'est, sont en relation constante avec tous les réseaux, sis au niveau des frontières, notamment celle algéro-tunisienne. D'ailleurs, nos sources précisent que la majorité des équipements notamment le GPS, utilisés par les harragas, provient de la Tunisie. Ces produits sont, entre autres des gilets de sauvetage et des moteurs à forte puissance, a-t-on appris auprès des gardes-côtes algériens, soulignant, par ailleurs que tous les produits dont font usage les harragas sont importés via les réseaux de contrebande, activant à travers la frontière algéro-tunisienne. Partir à tout prix Ces produits sont achetés à des prix faramineux par les harragas. En matière de prix, l'on apprend, selon Hakim, que les embarcations fabriquées localement sont cédées à des prix qui varient entre 50 à 60 millions de centimes, le prix du GPS avoisine les cinq millions de centimes. Pour les moteurs, les prix sont fixés en fonction de leur puissance et leur qualité. Ils oscillent entre 40 et 50 millions de centimes. En outre, il est à relever que le nombre de harragas qui prennent place à bord d'une embarcation ne dépasse pas, à en croire des sources confirmées, 10 personnes et ce, mis à part le sardinier transportant une trentaine de personnes. Il y a lieu de signaler que depuis l'année 2007, 150 barques de fortune, deux Zodiac et deux grands sardiniers de pêche à bord desquels ont été interceptés environ 500 harragas, qui tentaient de rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, à savoir la Sardaigne ou Sicile en Italie, par les forces navales algériennes dans la willaya de Annaba, apprend-on. On relève, cependant, auprès du collectif des familles de harragas que le nombre de barques et de canots empruntés par leurs fils dépasse, en réalité, de très loin les données officielles. Les parents de harraga estiment que 90% de ces embarcations, appelées communément «les embarcations de la mort», ne sont pas enregistrées au niveau des services maritimes, souligne-t-on. Elles ne portent aucune immatriculation, apprend-on. C'est un constat établi, d'ailleurs, sur place. Il s'agit de barques achetées auprès de circuits informels ou de fabricants, liés à des réseaux de contrebande, à en croire des sources sécuritaires locales. Néanmoins, il est à noter que toute navigation en mer à bord d'une embarcation non immatriculée ou sans un fascicule délivré par les autorités compétentes est strictement interdite par la loi. Toutefois, il n'en demeure pas moins que des centaines d'esquifs non immatriculés sont alignés tout au long des plages d'Annaba, auprès desquelles des foules de jeunes sont assis sur le sable, regardant d'un air absent le ressac des vagues. A ce titre, il est à signaler que ces plages mêmes, à savoir Sidi-Salem, Oued Bakrat, la Marsa, Chetaibi, le Cap de garde, Toche, Ain Achir, Belvedère, Joanonville et Echatt, sont les points de départs empruntés par des centaines de jeunes de la région n'ayant jamais traversé la mer ou qui tentent une fois de plus de regagner l'autre rive de la Méditerranée, nous a confié Hakim, un expulsé d'Italie, après son interception par les gardes-côtes Italiens, mais qui ne nous a pas, malgré cela, caché son intention de réessayer, de tenter à nouveau sa chance pour regagner la Sardaigne. «Il n'y a rien à faire en Algérie, il n'y a aucun signe d'espoir», a-t-il lâché, ajoutant : «Je dois juste trouver une solution pour me procurer un peu d'argent pour payer les frais de ma traversée, avec mes amis». Dans ce sillage, l'on souligne que les candidats à l'émigration clandestine dans toutes les wilayas de l'est du pays s'approvisionnent, pratiquement tous, en matière d'équipement élémentaires pour leur mésaventure dans la grande Bleue auprès des cercles mafieux spécialisés dans le domaine, nous fait savoir notre interlocuteur, soutenant, en même temps, que ces derniers ne sont atteints que par des intermédiaires qui sont, à leur tour, très prudents et avec qui l'erreur est impardonnable, note-t-il. Pré-programmation sur le GPS Les groupes de candidats à l'émigration clandestine s'ingénient, de plus en plus, à trouver des équipements performants et autres éléments et ce, afin de réussir leur aventure, voire pour se prémunir contre les différents dangers qui pourraient se présenter au cours de leur mésaventure en mer. A ce titre, il est à noter que les harragas prennent avec eux, lors de la traversée de la grande bleue, des fiches, indiquant les itinéraires et téléchargent des pré-programmations sur les GPS, apprend-on auprès des gardes-côtes. Ces révélations nous ont été, également, confirmées par certains harragas rencontrés à Sidi-Salem. A ce sujet, on nous indique que les pré programmations sur le GPS sont un élément primordial pour le cours de la traversée, assurant, à cet égard, que les risques de s'égarer dans la grande bleue seraient minimes, car ces nouvelles techniques permettraient, précisent-ils, de gagner plus du temps et connaitre, ainsi, les positions et les zones habituelles patrouillées par les gardes-côtes algériens ou tunisiens. Les repères positionnés et les itinéraires sont fidèlement assimilés par ces harragas qui ne semblent pas lâcher prise en tentent à chaque fois de renouveler l'aventure et ce, en dépit des mesures fermes imposées par les gardes-côtes et la mort qui les guette. Ces repères sont entre autres, le Cap rosa dans la wilaya de Taref, Bizerte en Tunisie et Lampedusa en Sardaigne. A noter que faute de connaissances en matière de navigation et d'absence de guides expérimentés, plusieurs embarcations ont dérivé jusqu'à échouer sur les côtes tunisiennes, selon le témoignage des gardes-côtes.