300.000 enfants, dont l'âge ne dépasse pas les 16 ans, sont exploitést dans différents secteurs d'activité dits dangereux, comme celui du bâtiment. 300.000 enfants, dont l'âge ne dépasse pas les 16 ans, sont exploitést dans différents secteurs d'activité dits dangereux, comme celui du bâtiment. Maltraitance, malnutrition, manque d'affection parentale, pauvreté, ignorance et travail dans des conditions dangereuses, les enfants algériens sont souvent victimes des aléas d'une société qui vient juste de sortir d'une terrible étape qui a directement influencé leur comportement. C'est dans ces conditions que l'Algérie a fêté, hier, au Centre international de presse, à Alger, la Journée mondiale contre le travail des enfants qui coïncide avec le 12 juin de chaque année. Si l'on se fie aux chiffres donnés par Abderrahmane Araâr, président du Réseau algérien pour les droits des enfants (NADA), se basant sur les statistiques du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, il s'agit de pas moins de 300.000 enfants, dont l'âge ne dépasse pas les 16 ans, qui travaillent dans différents secteurs d'activité. Même s'il reconnaît que les pires formes de travail n'existent pas en Algérie (cimenteries et mines), il n'en demeure pas moins que « des enfants sont exploités dans des secteurs d'activité dit dangereux comme les travaux de bâtiment ». Selon lui, les enfants sont exploités par le privé et les domaines les plus prisés sont le commercial et les services. D'autres experts ont affirmé que les enfants travaillent dans des conditions difficiles et sont victimes de dépassements quotidiens de leurs exploiteurs. Par ailleurs, on croit savoir que 2% des enfants ayant l'âge de rejoindre l'école ne le font pas à cause de contraintes financières de leurs parents qui les orientent vers le monde du travail informel en bas âge. En effet, la pauvreté, la dégradation du pouvoir d'achat, le divorce, la violence conjugale et la dislocation familiale sont autant de facteurs qui poussent l'enfant à quitter l'école et même la cellule familiale pour aller chercher du travail ailleurs. «Je travaille depuis déjà deux ans. Je suis obligé de le faire pour aider mon père qui n'arrive pas avec son maigre salaire à nourrir mes cinq frères », a déclaré, Ramdhane, serveur dans une cafétéria. Il est utile de souligner que ces enfants touchent un salaire dérisoire qui ne leur assure même pas leur argent de poche. Un enfant travaillant dans un bain maure affirme toucher 5.000 DA/mois. Pour protéger l'enfant contre ces formes d'exploitation, le NADA propose, entres autres solutions, la création d'institutions pour le suivi et la promotion des droits de l'enfant, l'institution de sanctions contre les exploiteurs ainsi que la création d'un observatoire national qui veille sur l'application des mesures une fois prises. A signaler que la Charte nationale de protection de l'enfant est actuellement dans le bureau de la chefferie du gouvernement et attend l'approbation. En outre, les présents à cette journée d'étude ont axé leurs interventions sur le rôle que joue l'institution éducative pour éradiquer ce phénomène qui ronge la société. Ainsi, le gouvernement est appelé à adopter une politique d'éducation claire et efficace qui lutte contre le travail des enfants en assurant à tous une éducation de qualité et une formation des compétences avec les ressources financières nécessaires permettant d'atteindre les personnes exclues. Enfin, il est à noter que, selon les estimations de l'Organisation Internationale du travail (OIT), environ 165 millions d'enfants, âgés entre 5 et 14 ans, sont impliqués dans le travail dans le monde. Maltraitance, malnutrition, manque d'affection parentale, pauvreté, ignorance et travail dans des conditions dangereuses, les enfants algériens sont souvent victimes des aléas d'une société qui vient juste de sortir d'une terrible étape qui a directement influencé leur comportement. C'est dans ces conditions que l'Algérie a fêté, hier, au Centre international de presse, à Alger, la Journée mondiale contre le travail des enfants qui coïncide avec le 12 juin de chaque année. Si l'on se fie aux chiffres donnés par Abderrahmane Araâr, président du Réseau algérien pour les droits des enfants (NADA), se basant sur les statistiques du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, il s'agit de pas moins de 300.000 enfants, dont l'âge ne dépasse pas les 16 ans, qui travaillent dans différents secteurs d'activité. Même s'il reconnaît que les pires formes de travail n'existent pas en Algérie (cimenteries et mines), il n'en demeure pas moins que « des enfants sont exploités dans des secteurs d'activité dit dangereux comme les travaux de bâtiment ». Selon lui, les enfants sont exploités par le privé et les domaines les plus prisés sont le commercial et les services. D'autres experts ont affirmé que les enfants travaillent dans des conditions difficiles et sont victimes de dépassements quotidiens de leurs exploiteurs. Par ailleurs, on croit savoir que 2% des enfants ayant l'âge de rejoindre l'école ne le font pas à cause de contraintes financières de leurs parents qui les orientent vers le monde du travail informel en bas âge. En effet, la pauvreté, la dégradation du pouvoir d'achat, le divorce, la violence conjugale et la dislocation familiale sont autant de facteurs qui poussent l'enfant à quitter l'école et même la cellule familiale pour aller chercher du travail ailleurs. «Je travaille depuis déjà deux ans. Je suis obligé de le faire pour aider mon père qui n'arrive pas avec son maigre salaire à nourrir mes cinq frères », a déclaré, Ramdhane, serveur dans une cafétéria. Il est utile de souligner que ces enfants touchent un salaire dérisoire qui ne leur assure même pas leur argent de poche. Un enfant travaillant dans un bain maure affirme toucher 5.000 DA/mois. Pour protéger l'enfant contre ces formes d'exploitation, le NADA propose, entres autres solutions, la création d'institutions pour le suivi et la promotion des droits de l'enfant, l'institution de sanctions contre les exploiteurs ainsi que la création d'un observatoire national qui veille sur l'application des mesures une fois prises. A signaler que la Charte nationale de protection de l'enfant est actuellement dans le bureau de la chefferie du gouvernement et attend l'approbation. En outre, les présents à cette journée d'étude ont axé leurs interventions sur le rôle que joue l'institution éducative pour éradiquer ce phénomène qui ronge la société. Ainsi, le gouvernement est appelé à adopter une politique d'éducation claire et efficace qui lutte contre le travail des enfants en assurant à tous une éducation de qualité et une formation des compétences avec les ressources financières nécessaires permettant d'atteindre les personnes exclues. Enfin, il est à noter que, selon les estimations de l'Organisation Internationale du travail (OIT), environ 165 millions d'enfants, âgés entre 5 et 14 ans, sont impliqués dans le travail dans le monde.