Le leader de l'opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a annoncé hier qu'il se retirait de la course à la présidentielle, affirmant qu'il ne pouvait pas demander aux électeurs de «risquer leur vie» en votant au second tour le 27 juin. Le leader de l'opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a annoncé hier qu'il se retirait de la course à la présidentielle, affirmant qu'il ne pouvait pas demander aux électeurs de «risquer leur vie» en votant au second tour le 27 juin. «Nous ne participerons plus à ce qui est une parodie de processus électoral, entachée de violence et illégitime», a déclaré Tsvangirai lors d'une conférence de presse à Harare après une réunion du conseil national de son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC). «Le peuple du Zimbabwe a montré sa bravoure» en votant majoritairement pour le MDC aux élections générales du 29 mars, qui ont infligé une déroute historique au régime, a-t-il ajouté. «Le peuple veut un nouveau Zimbabwe», mais le MDC «ne peut pas demander aux électeurs de risquer leur vie en votant le 27 juin», a continué Tsvangirai, 56 ans, qui devait affronter vendredi le chef de l'Etat sortant, 84 ans, lors du second tour de la présidentielle. Depuis la défaite du régime le 29 mars, qui a vu le pouvoir perdre sa majorité de 28 ans à la Chambre des députés et Mugabe arriver derrière Tsvangirai à la présidentielle, «200.000 personnes ont été déplacées, plus de 86 partisans du MDC ont été tués, plus de 20.000 maisons ont été brûlées et plus de 10.000 personnes blessées dans une orgie de violence», a-t-il énoncé. «Compte tenu de ces circonstances, nous estimons impossible la tenue d'une élection qui reflèteraitt la volonté du peuple», a poursuivi l'opposant, citant également la partialité de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) et le blocage de la campagne du MDC. «Le candidat de la Zanu-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique, au pouvoir, ndlr) à la présidentielle n'a aucun respect pour le MDC», a asséné Tsvangirai. «Il a déclaré la guerre en affirmant que les balles de fusil prévalent sur les bulletins de vote.» Le président Mugabe a affirmé vendredi que «seul Dieu» pouvait lui retirer un pouvoir qu'il lui a, selon lui, confié à l'indépendance en 1980, martelant que les acquis de la guerre d'indépendance ne sauraient être remis en question par une élection et menaçant de «reprendre les armes». Le retrait du leader de l'opposition vise à lui épargner «l'humiliation d'une défaite», a lancé le porte-parole du parti au pouvoir et ministre de la Justice Patrick Chinamasa. Tsvangirai a «passé trop de temps à l'extérieur du pays à rencontrer des gens qui ne comptent pas», a-t-il dit, en référence à une tournée diplomatique entreprise par Tsvangirai après le 29 mars, en Afrique et aux Nations unies notamment. Le leader de l'opposition est resté six semaines en exil volontaire, invoquant un complot d'assassinat le visant s'il retournait au Zimbabwe. Lors de sa conférence de presse dimanche, il a déclaré que le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur dans le pays pour l'Afrique australe, ne lui avait pas proposé de former un gouvernement d'union nationale, contrairement à ce qu'avait rapporté cette semaine la presse sud-africaine. «On ne peut pas dire que le président Mbeki va proposer (la formation) d'un gouvernement d'union lorsque cette (option) ne nous a pas été soumise», a-t-il dit, avant d'appeler à l'intervention des Nations unies et des organisations panafricaines pour mettre fin à un «génocide». Les exactions déchaînées depuis la déroute du régime sont largement imputables aux partisans du régime, selon l'ONU. La police zimbabwéenne affirme quant à elle que l'opposition est la «principale responsable» des violences politiques. De nombreuses voix dans le monde, de l'ONU à l'Afrique australe, ont exprimé ces derniers jours leur crainte que le scrutin ne soit pas crédible en raison de ces violences. «Nous ne participerons plus à ce qui est une parodie de processus électoral, entachée de violence et illégitime», a déclaré Tsvangirai lors d'une conférence de presse à Harare après une réunion du conseil national de son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC). «Le peuple du Zimbabwe a montré sa bravoure» en votant majoritairement pour le MDC aux élections générales du 29 mars, qui ont infligé une déroute historique au régime, a-t-il ajouté. «Le peuple veut un nouveau Zimbabwe», mais le MDC «ne peut pas demander aux électeurs de risquer leur vie en votant le 27 juin», a continué Tsvangirai, 56 ans, qui devait affronter vendredi le chef de l'Etat sortant, 84 ans, lors du second tour de la présidentielle. Depuis la défaite du régime le 29 mars, qui a vu le pouvoir perdre sa majorité de 28 ans à la Chambre des députés et Mugabe arriver derrière Tsvangirai à la présidentielle, «200.000 personnes ont été déplacées, plus de 86 partisans du MDC ont été tués, plus de 20.000 maisons ont été brûlées et plus de 10.000 personnes blessées dans une orgie de violence», a-t-il énoncé. «Compte tenu de ces circonstances, nous estimons impossible la tenue d'une élection qui reflèteraitt la volonté du peuple», a poursuivi l'opposant, citant également la partialité de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) et le blocage de la campagne du MDC. «Le candidat de la Zanu-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique, au pouvoir, ndlr) à la présidentielle n'a aucun respect pour le MDC», a asséné Tsvangirai. «Il a déclaré la guerre en affirmant que les balles de fusil prévalent sur les bulletins de vote.» Le président Mugabe a affirmé vendredi que «seul Dieu» pouvait lui retirer un pouvoir qu'il lui a, selon lui, confié à l'indépendance en 1980, martelant que les acquis de la guerre d'indépendance ne sauraient être remis en question par une élection et menaçant de «reprendre les armes». Le retrait du leader de l'opposition vise à lui épargner «l'humiliation d'une défaite», a lancé le porte-parole du parti au pouvoir et ministre de la Justice Patrick Chinamasa. Tsvangirai a «passé trop de temps à l'extérieur du pays à rencontrer des gens qui ne comptent pas», a-t-il dit, en référence à une tournée diplomatique entreprise par Tsvangirai après le 29 mars, en Afrique et aux Nations unies notamment. Le leader de l'opposition est resté six semaines en exil volontaire, invoquant un complot d'assassinat le visant s'il retournait au Zimbabwe. Lors de sa conférence de presse dimanche, il a déclaré que le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur dans le pays pour l'Afrique australe, ne lui avait pas proposé de former un gouvernement d'union nationale, contrairement à ce qu'avait rapporté cette semaine la presse sud-africaine. «On ne peut pas dire que le président Mbeki va proposer (la formation) d'un gouvernement d'union lorsque cette (option) ne nous a pas été soumise», a-t-il dit, avant d'appeler à l'intervention des Nations unies et des organisations panafricaines pour mettre fin à un «génocide». Les exactions déchaînées depuis la déroute du régime sont largement imputables aux partisans du régime, selon l'ONU. La police zimbabwéenne affirme quant à elle que l'opposition est la «principale responsable» des violences politiques. De nombreuses voix dans le monde, de l'ONU à l'Afrique australe, ont exprimé ces derniers jours leur crainte que le scrutin ne soit pas crédible en raison de ces violences.