L'Union africaine s'invite dans le débat de l'Union pour la Méditerranée. Son président en exercice, le Sénégalais Abdoulaye Wade, qui a la réputation de dire ce qu'il pense, ne va pas par trente-six chemins pour afficher clairement son opposition au projet de l'UPM, redoutant que les pays Nord africains, partenaires de cet ensemble, ne se détachent de l'Afrique profonde. Un autre dirigeant, africain et arabe, Mouamar Khadafi, fait l'objet de grandes attentions de la part de Paris. Un envoyé spécial de l'Elysée séjourne depuis hier à Tripoli avec pour mission première d' amener Khadafi à voir différemment le projet français de l'UPM. Selon le diplomate français, l'entretien avec le président libyen a porté sur les intérêts communs et en particulier sur la zone méditerranéenne et les Unions méditerranéenne et africaine. Le bouillant colonel Kadhafi n'a pas hésité à dire tout haut ce que pensent tout bas ces dirigeants et à faire leur interprète auprès de Nicolas Sarkozy. « Si l'Europe veut coopérer avec nous, qu'elle le fasse avec la Ligue arabe ou l'Union africaine (U.A) », a-t-il souligné récemment, remarquant que « l'Union européenne veille à son unité et a rejeté fermement l'initiative de notre ami Sarkozi » et que « la Ligue arabe n'acceptera pas, de même, de disperser ses rangs et de détruire son unité ». Le colonel Kadhafi ne fait que reprendre les arguments brandis par Angéla Merkel quant au « brouillage de la politique de l'Union européenne». Il y a, là aussi, risque de « brouillage de la politique de Ligue arabe ». Et la menace d'une division du Monde arabe est réelle avec la présence de l'Etat hébreux au partenariat euro-méditerranéen à tel point que bon de pays arabes se sont interrogés sur le rôle d'Israël dans cet ensemble. Des questions qui restent au demeurant sans réponses. Il n'y a pas que le Ligue arabe qui exprime ses craintes du « brouillage ». Ainsi, à quelques jours de la réunion constitutive, le 13 juillet prochain à Paris, du projet de l'Union pour la méditerranée (UPM), initiative lancée par le président français Nicolas Sarkozy, le projet reste à ce jour par trop nébuleux et les objectifs de son initiateur sont un mystère pour la plupart des pays invités à animer cette nouvelle organisation transnationale. La suspicion et les interrogations émanant surtout des pays de la rive sud de la Méditerranée, demeurent entières. Il en était de même pour les pays membres de l'Union européenne, notamment la chancelière allemande, Angéla Merkel qui estime que le projet du président français, monté sans concertation avec l'UE risquait de brouiller la politique européenne. De fait, l'Union méditerranéenne se mue en une Union pour la Méditerranée. Un glissement sémantique qui se traduit par un élargissement conséquent de pays qui peuvent participer à cette initiative. Du coup, plus de 44 pays, dont la moitié non méditerranéenne, sont annoncés à ce conclave du 13 juillet, à de divers degré de représentation. Que reste-t-il donc de l'ambition projet de Nicolas Sarkozi, repris en main par l'Union européenne. Septiques, plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée le sont sur ce projet aussi vague que flou tant les «éclaircissements » demandés à Paris n'ont pas convaincu de nombreux dirigeants de pays arabes. Il reste qu'on peut se poser une question. Et si finalement l'UPM n'obéirait-elle pas à des desseins plus lourds que les nobles professions de foi annoncées par son initiateur et repris par l'UE. L'histoire, dit-on, est un perpétuel recommencement. Diviser pour régner, un art que maîtrise parfaitement les ex-occupant du Monde arabe et de l'Afrique. L'Union africaine s'invite dans le débat de l'Union pour la Méditerranée. Son président en exercice, le Sénégalais Abdoulaye Wade, qui a la réputation de dire ce qu'il pense, ne va pas par trente-six chemins pour afficher clairement son opposition au projet de l'UPM, redoutant que les pays Nord africains, partenaires de cet ensemble, ne se détachent de l'Afrique profonde. Un autre dirigeant, africain et arabe, Mouamar Khadafi, fait l'objet de grandes attentions de la part de Paris. Un envoyé spécial de l'Elysée séjourne depuis hier à Tripoli avec pour mission première d' amener Khadafi à voir différemment le projet français de l'UPM. Selon le diplomate français, l'entretien avec le président libyen a porté sur les intérêts communs et en particulier sur la zone méditerranéenne et les Unions méditerranéenne et africaine. Le bouillant colonel Kadhafi n'a pas hésité à dire tout haut ce que pensent tout bas ces dirigeants et à faire leur interprète auprès de Nicolas Sarkozy. « Si l'Europe veut coopérer avec nous, qu'elle le fasse avec la Ligue arabe ou l'Union africaine (U.A) », a-t-il souligné récemment, remarquant que « l'Union européenne veille à son unité et a rejeté fermement l'initiative de notre ami Sarkozi » et que « la Ligue arabe n'acceptera pas, de même, de disperser ses rangs et de détruire son unité ». Le colonel Kadhafi ne fait que reprendre les arguments brandis par Angéla Merkel quant au « brouillage de la politique de l'Union européenne». Il y a, là aussi, risque de « brouillage de la politique de Ligue arabe ». Et la menace d'une division du Monde arabe est réelle avec la présence de l'Etat hébreux au partenariat euro-méditerranéen à tel point que bon de pays arabes se sont interrogés sur le rôle d'Israël dans cet ensemble. Des questions qui restent au demeurant sans réponses. Il n'y a pas que le Ligue arabe qui exprime ses craintes du « brouillage ». Ainsi, à quelques jours de la réunion constitutive, le 13 juillet prochain à Paris, du projet de l'Union pour la méditerranée (UPM), initiative lancée par le président français Nicolas Sarkozy, le projet reste à ce jour par trop nébuleux et les objectifs de son initiateur sont un mystère pour la plupart des pays invités à animer cette nouvelle organisation transnationale. La suspicion et les interrogations émanant surtout des pays de la rive sud de la Méditerranée, demeurent entières. Il en était de même pour les pays membres de l'Union européenne, notamment la chancelière allemande, Angéla Merkel qui estime que le projet du président français, monté sans concertation avec l'UE risquait de brouiller la politique européenne. De fait, l'Union méditerranéenne se mue en une Union pour la Méditerranée. Un glissement sémantique qui se traduit par un élargissement conséquent de pays qui peuvent participer à cette initiative. Du coup, plus de 44 pays, dont la moitié non méditerranéenne, sont annoncés à ce conclave du 13 juillet, à de divers degré de représentation. Que reste-t-il donc de l'ambition projet de Nicolas Sarkozi, repris en main par l'Union européenne. Septiques, plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée le sont sur ce projet aussi vague que flou tant les «éclaircissements » demandés à Paris n'ont pas convaincu de nombreux dirigeants de pays arabes. Il reste qu'on peut se poser une question. Et si finalement l'UPM n'obéirait-elle pas à des desseins plus lourds que les nobles professions de foi annoncées par son initiateur et repris par l'UE. L'histoire, dit-on, est un perpétuel recommencement. Diviser pour régner, un art que maîtrise parfaitement les ex-occupant du Monde arabe et de l'Afrique.