Les enfants abandonnés sont une réalité que vit la wilaya de Tizi-Ouzou comme les autres régions du pays. Nés d'une relation hors-mariage, refus de reconnaître la paternité… des enfants se retrouvent «jetés» par leurs génitrices pour sauver la face dans une société qui ne pardonne pas. Quand la mère ne peut recourir à l'avortement, l'enfant est abandonné comme le nouveau- né découvert à Mekla, il y a plus de 7 mois, enfoui dans un sac en plastique et déposé près de la clinique de la ville. D'autres sont retrouvés morts à l'instar des 05 nourissons qui ont été acheminés au niveau de la morgue du CHU de Tizi-Ouzou, une affaire qui a défrayé la chronique en 2005 et qui a été étouffée. D'autres, plus chanceux, finissent à la pouponnière de Boukhalfa, un établissement qui est géré par la Direction des affaires sociales. Mais dans ce centre, les journalistes ne sont pas les bienvenus. En effet, n'ayant pas pu accéder au niveau de la pouponnière pour recueillir des informations sur les enfants abandonnés, nous nous sommes rapprochés de la DAS. Notre surprise fut grande lorsque le chargé du service des établissements nous a répondu qu'«il vous faut une autorisation du ministère de la Solidarité, nous ne pouvons vous fournir aucune information sans cette autorisation».Selon nos sources, la situation est loin d'être reluisante au niveau dudit établissement. A commencer par le manque de personnel qualifié. Un avocat qui a requis l'anonymat et le député du RND, M. Tayeb Mokadem qui se déplace régulièrement au niveau du centre pour remettre des dons au profit des pensionnaires, nous informent que le personnel qui prend en charge les enfants et les personnes âgées n'est pas formé pour une telle fonction. Par ailleurs, ils sont tous vacataires. L'avocat ira plus loin en indiquant qu'«il y a une entorse à la réglementation. Les fonctionnaires de l'établissement se sont organisés en association pour la protection des enfants abandonnés et faire partie du conseil d'administration ce qui constitue une aberration car l'association doit être autonome par rapport à l'établissement». Notre interlocuteur nous informe qu'il a reçu des requêtes dans lesquelles des parents d'enfants qui sont au niveau de la pouponnière déplorent la prise en charge de ces derniers. «L'un des cas concerne une femme dont le mari refuse de reconnaitre la paternité de l'enfant. La femme qui a divorcé est soumise à des pressions de la part des employés qui lui demandent de remettre à l'établissement des sommes d'argent (1000 DA) pour l'achat de lait au bébé» nous dit-il. Notons que le nombre d'enfants qui sont actuellement au niveau du centre est d'une vingtaine, mais est appelé à changer car il y a plus de deux ans, la wilaya de Tizi-Ouzou détenait le record national des enfants récupérés par leurs parents. Les enfants abandonnés sont une réalité que vit la wilaya de Tizi-Ouzou comme les autres régions du pays. Nés d'une relation hors-mariage, refus de reconnaître la paternité… des enfants se retrouvent «jetés» par leurs génitrices pour sauver la face dans une société qui ne pardonne pas. Quand la mère ne peut recourir à l'avortement, l'enfant est abandonné comme le nouveau- né découvert à Mekla, il y a plus de 7 mois, enfoui dans un sac en plastique et déposé près de la clinique de la ville. D'autres sont retrouvés morts à l'instar des 05 nourissons qui ont été acheminés au niveau de la morgue du CHU de Tizi-Ouzou, une affaire qui a défrayé la chronique en 2005 et qui a été étouffée. D'autres, plus chanceux, finissent à la pouponnière de Boukhalfa, un établissement qui est géré par la Direction des affaires sociales. Mais dans ce centre, les journalistes ne sont pas les bienvenus. En effet, n'ayant pas pu accéder au niveau de la pouponnière pour recueillir des informations sur les enfants abandonnés, nous nous sommes rapprochés de la DAS. Notre surprise fut grande lorsque le chargé du service des établissements nous a répondu qu'«il vous faut une autorisation du ministère de la Solidarité, nous ne pouvons vous fournir aucune information sans cette autorisation».Selon nos sources, la situation est loin d'être reluisante au niveau dudit établissement. A commencer par le manque de personnel qualifié. Un avocat qui a requis l'anonymat et le député du RND, M. Tayeb Mokadem qui se déplace régulièrement au niveau du centre pour remettre des dons au profit des pensionnaires, nous informent que le personnel qui prend en charge les enfants et les personnes âgées n'est pas formé pour une telle fonction. Par ailleurs, ils sont tous vacataires. L'avocat ira plus loin en indiquant qu'«il y a une entorse à la réglementation. Les fonctionnaires de l'établissement se sont organisés en association pour la protection des enfants abandonnés et faire partie du conseil d'administration ce qui constitue une aberration car l'association doit être autonome par rapport à l'établissement». Notre interlocuteur nous informe qu'il a reçu des requêtes dans lesquelles des parents d'enfants qui sont au niveau de la pouponnière déplorent la prise en charge de ces derniers. «L'un des cas concerne une femme dont le mari refuse de reconnaitre la paternité de l'enfant. La femme qui a divorcé est soumise à des pressions de la part des employés qui lui demandent de remettre à l'établissement des sommes d'argent (1000 DA) pour l'achat de lait au bébé» nous dit-il. Notons que le nombre d'enfants qui sont actuellement au niveau du centre est d'une vingtaine, mais est appelé à changer car il y a plus de deux ans, la wilaya de Tizi-Ouzou détenait le record national des enfants récupérés par leurs parents.