Le professeur Zoughailech Djamel, chef de service d'épidémiologie au CHU de Constantine, a annoncé lors de son intervention sur les ondes de la radio locale que Constantine est parvenue à sortir de la zone rouge pour ce qui est des maladies à transmission hydrique. «Il faut faire face seulement aux intoxications alimentaires dont le nombre augmente chaque année», a-t-il ajouté. La wilaya de Constantine n'aura jamais connu autant de cas d'intoxication que l'année passée, durant laquelle il a été enregistré 1200 cas selon le professeur. Ainsi sur les 2400 cas d'intoxications alimentaires collectives enregistrées l'année dernière, selon les statistiques de la direction de la prévention auprès du ministère de la Santé et de la population, Constantine compte 1200 soit 50%, ce qui est inquiétant selon les spécialistes de la santé. Le risque d'intoxication alimentaire existe durant toute l'année, mais il est plus élevé durant la saison estivale. «L'intoxication alimentaire prend de l'ampleur ces dernières années, elle est plus importante que la fièvre typhoïde ou la contamination par l'eau», ajoutera Dr Wahdi, directeur du centre de prévention. Par ailleurs, les causes de l'intoxication sont multiples : les grosses chaleurs, la consommation d'aliments non contrôlés et les repas collectifs à l'exemple ce qui s'est produit l'année précédente au niveau des cités universitaires Nahas Nabil et El Khroub. Concernant la liste des aliments responsables d'intoxications alimentaires, il s'agit notamment des œufs, de la viande, du poulet, du lait et même de l'eau. Le respect de la chaîne de conservation est primordial. Enfin, le Pr Zoughailech s'est exprimé également sur les conséquences de l'urbanisation, il dira que celle-ci entraîne fatalement des comportements à risques comme les épidémies, la délinquance et les problèmes de santé mentale. «Cela doit nous faire réfléchir à toute une organisation sanitaire», conclut-il.