ALI YAHIA Abdenour, président de la Laddh «C'est très important de participer, mais…» «Ecoutez ! Dans le fond de la question, la participation de l'Algérie au sommet de l'UPM est très importante. Car ne pas aller à un tel rendez-vous qui réunira tous les pays du pourtour méditerranéen se répercutera négativement sur notre pays, sur tous les plans : diplomatique (relations internationales), économique… Toutefois, la présence de l'Algérie à cette ‘‘organisation'' se doit d'être comme une opportunité pour défendre non pas seulement les intérêts de notre pays en particulier, et les pays de la rive Sud en général, mais aussi et surtout la question palestinienne et tous les problèmes des droits de l'Homme, que ce soit au Maghreb, au Moyen-Orient ou ailleurs. Quant à la présence d'Israël, cela ne constitue pas un handicap, dans la mesure où on rencontre déjà cet Etat à travers plusieurs organisations internationales dont l'ONU. Donc, il ne faut pas monter une histoire là-dessus ». Mohamed Korso historien (président de la Fondation du 8 Mai 1945) «On aurait souhaité la participation des pays arabes en bloc» « L'intérêt de la participation de l'Algérie au sommet de l'UPM est plutôt diplomatique. Car dans l'actuel contexte de l'environnement international, marqué par l'ouverture, l'Algérie ne peut pas tourner le dos à un tel événement international ; c'est plutôt une occasion à même de redorer le blason de la diplomatie algérienne. Realpolitik oblige ! Toutefois, on aurait souhaité que les pays arabes aillent ensemble à cette nouvelle organisation. Ce qui leur permettra de mieux défendre les intérêts du Maghreb et du Moyen-Orient, dont les deux questions du Sahara Occidental et de la Palestine. Reste que l'Algérie peut utiliser cette carte individuelle pour traiter néanmoins des problèmes nationaux, et de ses contentieux avec les autres pays. On espère notamment que ce sommet sera une occasion pour l'Algérie de ramener la France à de bons sentiments pour la présentation de ses excuses à notre peuple par rapport aux massacres coloniaux ». Karim Tabbou, premier secrétaire du FFS «Il ne faut pas que l'UPM soit l'union des ‘‘requins de la Méditerranée''» «Je pense que l'Union Pour la Méditerranée ouvrira la porte aux pays du Sud pour la mise à niveau de leurs Etats respectifs, notamment en matière de règles de bonne gouvernance et de démocratie. A condition qu'elle ne soit pas l'union des ‘‘requins de la Méditerranée''. Car aujourd'hui, faut-il le souligner, les relations entre pays sont déjà très denses, et aucun pays ne peut désormais assumer seul les problèmes internationaux. Donc, avec cette ouverture, l'idée de l'UPM, elle-même, est positive. Mais chacun des pays participants doit négocier ses intérêts au sein de l'organisation. Il faut établir des rapports de vrai partenariat entre les pays des deux rives. Et ne pas se limiter aux seuls intérêts commerciaux». Mohamed Khendak, chef du groupe parlementaire du RCD «Défendre les droits des peuples et non pas celui des pouvoirs !» «L'intérêt de l'Algérie en particulier, et des pays de la rive Sud en général, d'aller vers l'Union pour laMéditerranée (UPM) s'articule sur trois axes : Primo, l'UPM se présente comme une opportunité pour démontrer aux pays du Sud les règles bonne gouvernance et de démocratie. Secundo, nous ne pouvons faire l'impasse sur cet espace international qui, au contraire, nous permettra de dissiper les malentendus existant entre l'Algérie et certains pays. Et la présence de l'Etat d'Israël ne doit pas être un prétexte pour ne pas y aller. Tercio, l'UPM peut constituer un espace favorable pour la défense des droits des peuples et non pas celui des pouvoirs !» Mohamed Djoumaâ (MSP) «La fausse note est la présence d'Israël» « Je pense qu'il y a trop de flou et d'opacité autour du projet de l'UPM. Et vu déjà l'échec du processus de Barcelonne, sincèrement, moi-même, je me demande quel est notre intérêt d'y adhérer ? Et le plus grave, c'est la participation d'Israël ! Toutefois, et comme nous soutenons toujours le président, je ne vois pas d'inconvénient à participer au sommet du 13 juillet. Et pourquoi pas y adhérer même à condition qu'on n'établisse pas de relations directes avec l'Etat d'Israël. Il faut qu'on négocie bien ce point précis au sein de l'organisation ». Mohamed Bouhadja, chargé de communication du FLN «On doit participer pour éviter l'isolement international» «Notre pays a intérêt à participer au sommet de l'UPM ; on est obligé d'y aller pour éviter l'isolement international. Et ce nouvel espace peut constituer une opportunité de plus pour l'Algérie afin de tisser de nouvelles relations de partenariat. C'est aussi une occasion pour lever le voile sur certaines zones d'ombre, les questions sahraouie et palestinienne notamment. Mais on souhaite que les relations entre les pays participants soient établies sur des bases logiques. Toutefois, du point de vue réglementaire il, n'y a pas d'union avec des pays en situation de guerre (Israël)». Djelloul Djoudi, représentant du PT «Il n'y a aucun intérêt» « Le Parti des travailleurs ne voit aucun intérêt à participer à l'UPM. C'est un projet qui n'est pas du tout favorable à notre pays et encore moins aux autres pays de la rive Sud. Nous pensons qu'à travers ce projet, la France en particulier, et les pays européens en général, veulent faire des pays de la rive Sud de vrais gardes champêtres, pour s'épargner les flux migratoires. Et sur le plan économique, ils ne courent que derrière nos richesses ». Moussa Touati, président du FNA «L'UPM ne sert que l'intérêt de la France» «Moi je pense qu'il n'y a pas d'intérêt d'aller vers l'UPM, étant donné que la France est dans une position de force ; ce pays initiateur du projet ne veut que prouver aux USA son rôle dans le soutien d'Israël. Cependant, le seul intérêt moral qu'on peut tirer de cette rencontre tant que le président y sera présent, est de réitérer, à l'occasion, notre demande de la repentance à la France». ALI YAHIA Abdenour, président de la Laddh «C'est très important de participer, mais…» «Ecoutez ! Dans le fond de la question, la participation de l'Algérie au sommet de l'UPM est très importante. Car ne pas aller à un tel rendez-vous qui réunira tous les pays du pourtour méditerranéen se répercutera négativement sur notre pays, sur tous les plans : diplomatique (relations internationales), économique… Toutefois, la présence de l'Algérie à cette ‘‘organisation'' se doit d'être comme une opportunité pour défendre non pas seulement les intérêts de notre pays en particulier, et les pays de la rive Sud en général, mais aussi et surtout la question palestinienne et tous les problèmes des droits de l'Homme, que ce soit au Maghreb, au Moyen-Orient ou ailleurs. Quant à la présence d'Israël, cela ne constitue pas un handicap, dans la mesure où on rencontre déjà cet Etat à travers plusieurs organisations internationales dont l'ONU. Donc, il ne faut pas monter une histoire là-dessus ». Mohamed Korso historien (président de la Fondation du 8 Mai 1945) «On aurait souhaité la participation des pays arabes en bloc» « L'intérêt de la participation de l'Algérie au sommet de l'UPM est plutôt diplomatique. Car dans l'actuel contexte de l'environnement international, marqué par l'ouverture, l'Algérie ne peut pas tourner le dos à un tel événement international ; c'est plutôt une occasion à même de redorer le blason de la diplomatie algérienne. Realpolitik oblige ! Toutefois, on aurait souhaité que les pays arabes aillent ensemble à cette nouvelle organisation. Ce qui leur permettra de mieux défendre les intérêts du Maghreb et du Moyen-Orient, dont les deux questions du Sahara Occidental et de la Palestine. Reste que l'Algérie peut utiliser cette carte individuelle pour traiter néanmoins des problèmes nationaux, et de ses contentieux avec les autres pays. On espère notamment que ce sommet sera une occasion pour l'Algérie de ramener la France à de bons sentiments pour la présentation de ses excuses à notre peuple par rapport aux massacres coloniaux ». Karim Tabbou, premier secrétaire du FFS «Il ne faut pas que l'UPM soit l'union des ‘‘requins de la Méditerranée''» «Je pense que l'Union Pour la Méditerranée ouvrira la porte aux pays du Sud pour la mise à niveau de leurs Etats respectifs, notamment en matière de règles de bonne gouvernance et de démocratie. A condition qu'elle ne soit pas l'union des ‘‘requins de la Méditerranée''. Car aujourd'hui, faut-il le souligner, les relations entre pays sont déjà très denses, et aucun pays ne peut désormais assumer seul les problèmes internationaux. Donc, avec cette ouverture, l'idée de l'UPM, elle-même, est positive. Mais chacun des pays participants doit négocier ses intérêts au sein de l'organisation. Il faut établir des rapports de vrai partenariat entre les pays des deux rives. Et ne pas se limiter aux seuls intérêts commerciaux». Mohamed Khendak, chef du groupe parlementaire du RCD «Défendre les droits des peuples et non pas celui des pouvoirs !» «L'intérêt de l'Algérie en particulier, et des pays de la rive Sud en général, d'aller vers l'Union pour laMéditerranée (UPM) s'articule sur trois axes : Primo, l'UPM se présente comme une opportunité pour démontrer aux pays du Sud les règles bonne gouvernance et de démocratie. Secundo, nous ne pouvons faire l'impasse sur cet espace international qui, au contraire, nous permettra de dissiper les malentendus existant entre l'Algérie et certains pays. Et la présence de l'Etat d'Israël ne doit pas être un prétexte pour ne pas y aller. Tercio, l'UPM peut constituer un espace favorable pour la défense des droits des peuples et non pas celui des pouvoirs !» Mohamed Djoumaâ (MSP) «La fausse note est la présence d'Israël» « Je pense qu'il y a trop de flou et d'opacité autour du projet de l'UPM. Et vu déjà l'échec du processus de Barcelonne, sincèrement, moi-même, je me demande quel est notre intérêt d'y adhérer ? Et le plus grave, c'est la participation d'Israël ! Toutefois, et comme nous soutenons toujours le président, je ne vois pas d'inconvénient à participer au sommet du 13 juillet. Et pourquoi pas y adhérer même à condition qu'on n'établisse pas de relations directes avec l'Etat d'Israël. Il faut qu'on négocie bien ce point précis au sein de l'organisation ». Mohamed Bouhadja, chargé de communication du FLN «On doit participer pour éviter l'isolement international» «Notre pays a intérêt à participer au sommet de l'UPM ; on est obligé d'y aller pour éviter l'isolement international. Et ce nouvel espace peut constituer une opportunité de plus pour l'Algérie afin de tisser de nouvelles relations de partenariat. C'est aussi une occasion pour lever le voile sur certaines zones d'ombre, les questions sahraouie et palestinienne notamment. Mais on souhaite que les relations entre les pays participants soient établies sur des bases logiques. Toutefois, du point de vue réglementaire il, n'y a pas d'union avec des pays en situation de guerre (Israël)». Djelloul Djoudi, représentant du PT «Il n'y a aucun intérêt» « Le Parti des travailleurs ne voit aucun intérêt à participer à l'UPM. C'est un projet qui n'est pas du tout favorable à notre pays et encore moins aux autres pays de la rive Sud. Nous pensons qu'à travers ce projet, la France en particulier, et les pays européens en général, veulent faire des pays de la rive Sud de vrais gardes champêtres, pour s'épargner les flux migratoires. Et sur le plan économique, ils ne courent que derrière nos richesses ». Moussa Touati, président du FNA «L'UPM ne sert que l'intérêt de la France» «Moi je pense qu'il n'y a pas d'intérêt d'aller vers l'UPM, étant donné que la France est dans une position de force ; ce pays initiateur du projet ne veut que prouver aux USA son rôle dans le soutien d'Israël. Cependant, le seul intérêt moral qu'on peut tirer de cette rencontre tant que le président y sera présent, est de réitérer, à l'occasion, notre demande de la repentance à la France».