Le président Abdelaziz Bouteflika est intervenu auprès du colonel Muammar Kadhafi afin d'éteindre l'incendie diplomatique. Le président Abdelaziz Bouteflika est intervenu auprès du colonel Muammar Kadhafi afin d'éteindre l'incendie diplomatique. Le Président Bouteflika aurait proposé sa médiation en vue de dénouer la crise entre la Suisse et la Libye, rapporte dans son édition d'hier le journal suisse Le Matin. En citant un « diplomate de haut rang », le journal suisse souligne que le président Abdelaziz Bouteflika est intervenu auprès du colonel Muammar Kadhafi. L'objectif de cette médiation consiste à « rapprocher les points de vue entre Kadhafi et Berne afin d'éteindre l'incendie diplomatique ». Le colonel Kadhafi respecte beaucoup le président algérien, confie ce diplomate. « Il l'a écouté dans d'autres crises. Ce sont de bons amis», argumente-t-il. La même source ajoute que « l'ambassadeur d'Algérie à Berne a passé une bonne partie de la journée de jeudi dans les bureaux de la ministre helvétique des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey qui devra dépêcher une personnalité à Tripoli. Elle devra apporter une lettre de la conseillère fédérale au guide libyen où elle y explique sa version des faits concernant l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève. «La délégation que la Suisse a envoyée en Libye n'a pas pu accéder directement à Muammar Kadhafi. Elle n'a rencontré que des personnages de second plan.» La médiation algérienne consiste donc à toucher directement Khaddafi. A l'origine de la crise entre les deux pays, l'arrestation du fils du guide libyen, Hannibal Kadhafi en Suisse pour avoir agressé ses domestiques. En signe de représailles, Muammar Kadhafi décide de couper les vannes du pétrole. Allant loin dans ses représailles, le colonel fait même arrêter deux ressortissants suisses, faute d'un permis de séjour valable. Pis encore, la Libye a sommé tous les Suisses présents sur son territoire de plier bagage. Outre le plan diplomatique, la médiation algérienne porte également sur le volet économique. En effet, alors que la Libye a cessé ses livraisons d'or noir à la Suisse et que ses ports sont fermés aux bateaux battant pavillon suisse, l'Algérie est prête à prendre le relais en proposant son propre brut, écrit le journal. « Les ports de Skikda et d'Arzew ont reçu des directives pour accueillir les tankers qui achemineront le pétrole vers la Suisse. Mieux, les Algériens sont prêts à alimenter la raffinerie de Collombey (VS) par l'intermédiaire de leurs pipelines qui passent par l'Italie ». Aussi vrai que la médiation diplomatique est possible, le fait de prendre le relais de la Libye pour approvisionner la Suisse en pétrole du jour au lendemain semble difficile à réaliser sur le terrain. Cette information est donc à prendre avec des pincettes, surtout lorsqu'on sait que la complexité des contrats dans ce domaine ne permet pas, dans les faits, ce genre de « passations ». Pas sûr aussi que Tripoli accueille favorablement cette option. De son côté, le directeur du Secrétariat d'Etat à l'économie, Eric Scheidegger, affirme que « le clan Kadhafi se tire une balle dans le pied », arguant que la Suisse ne court aucun risque de pénurie. Il convient de relever que la principale compagnie pétrolière qui distribue le carburant en Suisse, Tamoil, n'est autre que la propriété d'Hannibal Khaddafi. « Notre approvisionnement est assuré même si la Libye est un fournisseur important », affirme M. Scheidegger. «La Suisse trouvera à court terme d'autres pays exportateurs ». Et d'ajouter : « Le pétrole libyen représente 50.000 barils par jour sur une consommation quotidienne suisse de 250.000 barils par jour. Le marché mondial produit 86 millions de barils par jour. « Les Libyens se tirent une balle dans le pied. Ils perdent un marché et leur réputation. Les autres partenaires vont se demander s'ils peuvent maintenir des relations économiques avec un pays si imprévisible », a-t-il renchéri. Le Président Bouteflika aurait proposé sa médiation en vue de dénouer la crise entre la Suisse et la Libye, rapporte dans son édition d'hier le journal suisse Le Matin. En citant un « diplomate de haut rang », le journal suisse souligne que le président Abdelaziz Bouteflika est intervenu auprès du colonel Muammar Kadhafi. L'objectif de cette médiation consiste à « rapprocher les points de vue entre Kadhafi et Berne afin d'éteindre l'incendie diplomatique ». Le colonel Kadhafi respecte beaucoup le président algérien, confie ce diplomate. « Il l'a écouté dans d'autres crises. Ce sont de bons amis», argumente-t-il. La même source ajoute que « l'ambassadeur d'Algérie à Berne a passé une bonne partie de la journée de jeudi dans les bureaux de la ministre helvétique des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey qui devra dépêcher une personnalité à Tripoli. Elle devra apporter une lettre de la conseillère fédérale au guide libyen où elle y explique sa version des faits concernant l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève. «La délégation que la Suisse a envoyée en Libye n'a pas pu accéder directement à Muammar Kadhafi. Elle n'a rencontré que des personnages de second plan.» La médiation algérienne consiste donc à toucher directement Khaddafi. A l'origine de la crise entre les deux pays, l'arrestation du fils du guide libyen, Hannibal Kadhafi en Suisse pour avoir agressé ses domestiques. En signe de représailles, Muammar Kadhafi décide de couper les vannes du pétrole. Allant loin dans ses représailles, le colonel fait même arrêter deux ressortissants suisses, faute d'un permis de séjour valable. Pis encore, la Libye a sommé tous les Suisses présents sur son territoire de plier bagage. Outre le plan diplomatique, la médiation algérienne porte également sur le volet économique. En effet, alors que la Libye a cessé ses livraisons d'or noir à la Suisse et que ses ports sont fermés aux bateaux battant pavillon suisse, l'Algérie est prête à prendre le relais en proposant son propre brut, écrit le journal. « Les ports de Skikda et d'Arzew ont reçu des directives pour accueillir les tankers qui achemineront le pétrole vers la Suisse. Mieux, les Algériens sont prêts à alimenter la raffinerie de Collombey (VS) par l'intermédiaire de leurs pipelines qui passent par l'Italie ». Aussi vrai que la médiation diplomatique est possible, le fait de prendre le relais de la Libye pour approvisionner la Suisse en pétrole du jour au lendemain semble difficile à réaliser sur le terrain. Cette information est donc à prendre avec des pincettes, surtout lorsqu'on sait que la complexité des contrats dans ce domaine ne permet pas, dans les faits, ce genre de « passations ». Pas sûr aussi que Tripoli accueille favorablement cette option. De son côté, le directeur du Secrétariat d'Etat à l'économie, Eric Scheidegger, affirme que « le clan Kadhafi se tire une balle dans le pied », arguant que la Suisse ne court aucun risque de pénurie. Il convient de relever que la principale compagnie pétrolière qui distribue le carburant en Suisse, Tamoil, n'est autre que la propriété d'Hannibal Khaddafi. « Notre approvisionnement est assuré même si la Libye est un fournisseur important », affirme M. Scheidegger. «La Suisse trouvera à court terme d'autres pays exportateurs ». Et d'ajouter : « Le pétrole libyen représente 50.000 barils par jour sur une consommation quotidienne suisse de 250.000 barils par jour. Le marché mondial produit 86 millions de barils par jour. « Les Libyens se tirent une balle dans le pied. Ils perdent un marché et leur réputation. Les autres partenaires vont se demander s'ils peuvent maintenir des relations économiques avec un pays si imprévisible », a-t-il renchéri.