Le chef de file du mouvement de “redressement” du FLN, mais néanmoins ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, a été mis à mal, récemment, par le guide de la Révolution libyenne. Le responsable algérien, qui se trouvait lundi dernier à Tripoli, pour transmettre à Muammar Al-Kadhafi une invitation du président Abdelaziz Bouteflika pour le Sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA), aurait été désarçonné par une question pour le moins inattendue du numéro un libyen. Selon des sources diplomatiques dignes de foi, le guide de la Révolution libyenne n'a pas hésité à demander à l'émissaire de Bouteflika s'il était venu l'inviter à cette rencontre prévue, les 23 et 24 décembre à Alger, au nom de l'Etat algérien ou au nom du mouvement de “redressement” du FLN. Abdelaziz Belkhadem, qui ne s'attendait pas visiblement à une telle question, est resté sans voix, selon les mêmes sources. L'attitude d'al-Kadhafi n'a rien de surprenant dans la mesure où l'Algérie reste sans doute le seul pays au monde où le chef de la diplomatie est exposé ainsi, estiment ces sources.