La collecte des déchets est motivée par la forte demande sur ces produits sur le marché informel et de la rentabilité enregistrée. Elle n'a rien à voir avec les simples «chiffonniers» de poubelles en quête de carton, de plastique, de verre ou autres produits recyclables susceptibles de valoir quelques dinars. La collecte des déchets est motivée par la forte demande sur ces produits sur le marché informel et de la rentabilité enregistrée. Elle n'a rien à voir avec les simples «chiffonniers» de poubelles en quête de carton, de plastique, de verre ou autres produits recyclables susceptibles de valoir quelques dinars. La collecte des déchets et des objets recyclables à travers le pays suscite, de plus en plus, un intérêt accru auprès de la mafia des déchets ferreux et non ferreux. Cette pratique est, notamment, motivée, croit-t-on savoir, par la forte demande sur ces produits sur le marché informel et de la rentabilité enregistrée. Cette activité, qui de surcroît est potentiellement lucrative, n'a rien à voir, relève-t-on, avec les simples «chiffonniers» de poubelles en quête de carton, de plastique, de verre ou autres produits recyclables susceptibles de rapporterquelques dinars. Mais, il s'agit bel et bien d'une activité structurée et bien organisée. Notons en ce sens que la filière spécialisée dans la récupération des objets recyclables repose sur une logique pyramidale, regroupant des milliers d'enfants à la base. «Tous ceux qui servent au ramassage des déchets recyclables sont organisés comme une armée», nous a fait savoir Amine. «Les collecteurs des déchets ferreux et non ferreux ont des bandes d'enfants qui travaillent pour eux, ils ont des camionnettes, des dépôts de stockage et des clients permanents qui n'en demandent que davantage», nous a encore confié Amine, un sous-traitant qui s'est fait, depuis une année dit-il, comme job le ramassage et la collecte de toutes formes d'objets recyclables. Hocine, un autre sous-traitant qui travaille depuis deux ans pour un grand dépôt sis à Aïn Naâdja, nous avoue : «Je me fais jusqu'à 25.000 dinars par semaine. Par le passé, je gagnais plus que cela. Aujourd'hui la collecte des objets recyclables est devenue une activité très répandue.» Des dépôts spécialisés dans l'achat des objets recyclables Les dépôts spécialisés dans l'achat des objets recyclables poussent, apprend-on, depuis quelques années, comme des champignons et ce, à travers le territoire national. Ils se sont constitués, semble-t-il, en véritables entreprises informelles. Chaque dépôt possède ses fournisseurs et pratique ses prix et ses méthodes. Accompagnant Hocine dans sa tournée quotidienne, nous avons relevé que les déchets de plastique, de carton, de verre, mais aussi d'aluminium et de cuivre se vendent bien et sont très demandés. Entre autres, ces déchets, il les collecte dans les détritus, les décharges publiques et les chantiers, où plusieurs enfants l'attendent pour lui remettre les objets ramassés. Par ailleurs, nous avons constaté, lors d'une virée dans certaines localités, à l'instar de Bouzaréah, Baraki et El-Harrach, plusieurs cohortes d'enfants de tout âges fouillant dans les poubelles et ce, dans l'espoir de trouver un quelconque objet recyclable, ou sillonnant des chantiers pour la même raison. Ces derniers ramassent plusieurs kilos quotidiennement, qu'ils vendent, ensuite, à des collecteurs de gros à des prix variables. Les collecteurs de gros, à bord de camionnettes, accompagnés d'enfants chargés de la collecte, courent à travers les villes et les villages, les entreprises et les chantiers, achetant tous les produits recyclables. Le plastique est cédé, apprend-on, à 5 dinars le kilo, tandis que le fer à 10 dinars, le cuivre et l'aluminium varient entre 350 dinars et 400 dinars le kilo, mais la commercialisation de ces produits constitue un risque, à en croire Hocine. A Aïn Naâdja, où se trouve le grand dépotoir, Hocine et d'autres vendent leurs produits. Une fois sur les lieux, il faut d'abord passer au tri ces produits, avant de les peser, remarque-t-on. Chaque produit est déposé dans un coin à part. On peut constater plusieurs tonnes de déchets recyclables. Toutefois, le fer et le plastique sont deux produits disponibles en grosses quantités. La revente des produits recyclables se fait, souligne-t-on, au niveau du dépôt sans aucun souci. On peut vendre toutes les quantités que l'on veut. Cependant, il y a, de l'avis de Hocine, juste une exception pour le cuivre et l'aluminium. «Pour vendre le cuivre et l'aluminium, surtout s'il s'agit d'une grande quantité, l'acheteur n'en prend pas sans poser des questions», a-t-il encore souligné. Aussi, le cuivre et l'aluminium sont deux produits chers et qui se vendent clandestinement, a souligné Amine. Notons, aussi, que la réglementation en vigueur inflige des sanctions à toute personne qui n'en justifie pas la provenance. Dans cette optique, le Commandant Karroud de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale a indiqué, quant à lui, que la mobilité des produits ferreux en grosses quantités, sans que celles-ci soient justifiées, constitue une infraction à la loi. Aussi, dira-t-il, plusieurs personnes qui commercialisaient illégalement des fils téléphoniques et électriques ont été appréhendées et arrêtées pour non-justification de l'origine de ces déchets. A titre illustratif, le chargé de communication de la Gendarmerie nationale a noté que plusieurs filières spécialisées dans le vol et le trafic de cuivre ont été démantelées suite à l'arrestation de certains collecteurs qui ont avoué, après interrogatoire, la provenance et la destination de leurs marchandises. Pillage des produits recyclables Vu la rentabilité de la collecte des produits recyclables, nous avons appris auprès de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale que plusieurs chantiers et entreprises ont enregistré plusieurs vols. A ce sujet, il est à signaler que Algérie Télécom et Sonelgaz sont les plus touchées par les vols de fils électriques et téléphoniques. Notons en ce sens qu'une centaine de personnes a été arrêtée à travers le pays durant les deux premiers trimestres de l'année en cours et plusieurs tonnes ont été, également, récupérées. A ce propos, l'on souligne l'arrestation d'un receleur, au début de l'année à Zéralda, où une grosse quantité de cuivre a été récupérée à l'occasion. Ces produits seraient, selon certaines sources, exportés clandestinement ou retransformés à l'intérieur du pays. «C'est une activité très répandue et qui cause un sérieux préjudice à l'économie nationale», ajoutent nos sources, tout en soulignant que plusieurs accidents mortels ont été, également, enregistrés au cours des pillages. Ainsi et dans le même registre, l'on apprend que le grand taux des accidents survenus lors des pillages touche, dans la plupart des cas, la catégorie des enfants. Les enfants sont, soulignons-le, l'agent le plus exploité dans le pillage des produits recyclables. Ces derniers travaillent, relève-t-on, pour des collecteurs spécialisés qui s'occupent à localiser les cibles et usent, en suite, d'enfants pour passer à leurs forfaits. De ce fait, nous retenons que les réseaux spécialisés dans la collecte et le pillage des produits recyclables participent à la prolifération de la délinquance enfantine et provoque un énorme préjudice à l'économie du pays. La collecte des déchets et des objets recyclables à travers le pays suscite, de plus en plus, un intérêt accru auprès de la mafia des déchets ferreux et non ferreux. Cette pratique est, notamment, motivée, croit-t-on savoir, par la forte demande sur ces produits sur le marché informel et de la rentabilité enregistrée. Cette activité, qui de surcroît est potentiellement lucrative, n'a rien à voir, relève-t-on, avec les simples «chiffonniers» de poubelles en quête de carton, de plastique, de verre ou autres produits recyclables susceptibles de rapporterquelques dinars. Mais, il s'agit bel et bien d'une activité structurée et bien organisée. Notons en ce sens que la filière spécialisée dans la récupération des objets recyclables repose sur une logique pyramidale, regroupant des milliers d'enfants à la base. «Tous ceux qui servent au ramassage des déchets recyclables sont organisés comme une armée», nous a fait savoir Amine. «Les collecteurs des déchets ferreux et non ferreux ont des bandes d'enfants qui travaillent pour eux, ils ont des camionnettes, des dépôts de stockage et des clients permanents qui n'en demandent que davantage», nous a encore confié Amine, un sous-traitant qui s'est fait, depuis une année dit-il, comme job le ramassage et la collecte de toutes formes d'objets recyclables. Hocine, un autre sous-traitant qui travaille depuis deux ans pour un grand dépôt sis à Aïn Naâdja, nous avoue : «Je me fais jusqu'à 25.000 dinars par semaine. Par le passé, je gagnais plus que cela. Aujourd'hui la collecte des objets recyclables est devenue une activité très répandue.» Des dépôts spécialisés dans l'achat des objets recyclables Les dépôts spécialisés dans l'achat des objets recyclables poussent, apprend-on, depuis quelques années, comme des champignons et ce, à travers le territoire national. Ils se sont constitués, semble-t-il, en véritables entreprises informelles. Chaque dépôt possède ses fournisseurs et pratique ses prix et ses méthodes. Accompagnant Hocine dans sa tournée quotidienne, nous avons relevé que les déchets de plastique, de carton, de verre, mais aussi d'aluminium et de cuivre se vendent bien et sont très demandés. Entre autres, ces déchets, il les collecte dans les détritus, les décharges publiques et les chantiers, où plusieurs enfants l'attendent pour lui remettre les objets ramassés. Par ailleurs, nous avons constaté, lors d'une virée dans certaines localités, à l'instar de Bouzaréah, Baraki et El-Harrach, plusieurs cohortes d'enfants de tout âges fouillant dans les poubelles et ce, dans l'espoir de trouver un quelconque objet recyclable, ou sillonnant des chantiers pour la même raison. Ces derniers ramassent plusieurs kilos quotidiennement, qu'ils vendent, ensuite, à des collecteurs de gros à des prix variables. Les collecteurs de gros, à bord de camionnettes, accompagnés d'enfants chargés de la collecte, courent à travers les villes et les villages, les entreprises et les chantiers, achetant tous les produits recyclables. Le plastique est cédé, apprend-on, à 5 dinars le kilo, tandis que le fer à 10 dinars, le cuivre et l'aluminium varient entre 350 dinars et 400 dinars le kilo, mais la commercialisation de ces produits constitue un risque, à en croire Hocine. A Aïn Naâdja, où se trouve le grand dépotoir, Hocine et d'autres vendent leurs produits. Une fois sur les lieux, il faut d'abord passer au tri ces produits, avant de les peser, remarque-t-on. Chaque produit est déposé dans un coin à part. On peut constater plusieurs tonnes de déchets recyclables. Toutefois, le fer et le plastique sont deux produits disponibles en grosses quantités. La revente des produits recyclables se fait, souligne-t-on, au niveau du dépôt sans aucun souci. On peut vendre toutes les quantités que l'on veut. Cependant, il y a, de l'avis de Hocine, juste une exception pour le cuivre et l'aluminium. «Pour vendre le cuivre et l'aluminium, surtout s'il s'agit d'une grande quantité, l'acheteur n'en prend pas sans poser des questions», a-t-il encore souligné. Aussi, le cuivre et l'aluminium sont deux produits chers et qui se vendent clandestinement, a souligné Amine. Notons, aussi, que la réglementation en vigueur inflige des sanctions à toute personne qui n'en justifie pas la provenance. Dans cette optique, le Commandant Karroud de la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale a indiqué, quant à lui, que la mobilité des produits ferreux en grosses quantités, sans que celles-ci soient justifiées, constitue une infraction à la loi. Aussi, dira-t-il, plusieurs personnes qui commercialisaient illégalement des fils téléphoniques et électriques ont été appréhendées et arrêtées pour non-justification de l'origine de ces déchets. A titre illustratif, le chargé de communication de la Gendarmerie nationale a noté que plusieurs filières spécialisées dans le vol et le trafic de cuivre ont été démantelées suite à l'arrestation de certains collecteurs qui ont avoué, après interrogatoire, la provenance et la destination de leurs marchandises. Pillage des produits recyclables Vu la rentabilité de la collecte des produits recyclables, nous avons appris auprès de la cellule de communication de la Gendarmerie nationale que plusieurs chantiers et entreprises ont enregistré plusieurs vols. A ce sujet, il est à signaler que Algérie Télécom et Sonelgaz sont les plus touchées par les vols de fils électriques et téléphoniques. Notons en ce sens qu'une centaine de personnes a été arrêtée à travers le pays durant les deux premiers trimestres de l'année en cours et plusieurs tonnes ont été, également, récupérées. A ce propos, l'on souligne l'arrestation d'un receleur, au début de l'année à Zéralda, où une grosse quantité de cuivre a été récupérée à l'occasion. Ces produits seraient, selon certaines sources, exportés clandestinement ou retransformés à l'intérieur du pays. «C'est une activité très répandue et qui cause un sérieux préjudice à l'économie nationale», ajoutent nos sources, tout en soulignant que plusieurs accidents mortels ont été, également, enregistrés au cours des pillages. Ainsi et dans le même registre, l'on apprend que le grand taux des accidents survenus lors des pillages touche, dans la plupart des cas, la catégorie des enfants. Les enfants sont, soulignons-le, l'agent le plus exploité dans le pillage des produits recyclables. Ces derniers travaillent, relève-t-on, pour des collecteurs spécialisés qui s'occupent à localiser les cibles et usent, en suite, d'enfants pour passer à leurs forfaits. De ce fait, nous retenons que les réseaux spécialisés dans la collecte et le pillage des produits recyclables participent à la prolifération de la délinquance enfantine et provoque un énorme préjudice à l'économie du pays.