En vogue, le créneau, qui n'exige pas une main-d'œuvre très qualifiée, donc pas très coûteuse, est, semble-t-il, rentable à 100%. La récupération du cuivre a fait son entrée ces derniers temps et c'est ce qui explique le vol de câbles téléphoniques. Verre, plastique, papier… “rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme”. De plus en plus d'entreprises se lancent désormais dans la filière du recyclage des déchets ménagers à Oran. Les chiffres fournis par la Direction de l'environnement sont éloquents : sur près d'un demi-million de déchets produits dans cette deuxième ville du pays, 66 350 tonnes de produits en moyenne par an. Soit, 13% des déchets sont recyclés. Voilà donc qui pourrait bien être le lot de tout un tissu économique dans peu de temps : la récupération et le traitement des déchets ménagers. Même les petites entreprises se sont mises de la partie. Certaines viennent, en effet, de se lancer dans des programmes de récupération de verre, de plastique et même de papier. Ainsi, Alver, par exemple, est une entreprise publique qui a récemment élargi son programme en se lançant dans la filière du recyclage du verre. Ici, ce sont 5 200 tonnes de verre qui sont recyclées chaque année. “La filière est à la mode. Elle est rentable à 100%”, observe un petit industriel qui s'est converti dans le recyclage. “Voilà une filière écologique par excellence et rentable à souhait.” Le privé s'est notamment lancé dans des programmes de recyclage du plastique collecté dans les décharges. La matière première est disponible et gratuite. La main-d'œuvre est bon marché et le processus de traitement est simple et loin d'être onéreux. Gipec, quant à elle, s'est spécialisée dans le papier. Elle a déjà réussi à collecter 600 tonnes de rames par an. Autre créneau, les métaux ferreux et non ferreux. Quelque 650 000 tonnes sont récupérées par an, avant d'être refaçonnées par des entreprises privées et publiques. Naftal s'occupe des huiles usagées et elle a 59 905 tonnes par an. Enfin, il est un matériau de plus en prisé, dont le prix sur les marchés mondiaux a explosé, le cuivre, objet désormais de tous les trafics. Les câbles téléphoniques sont souvent détachés et volés avant d'être proposés aux… acheteurs qui se bousculent au portillon. Un kilogramme de cuivre a atteint plus de 50 euros sur les marchés européens. A. T.