Maladie longtemps silencieuse, le diabète peut être à l'origine de graves complications : infarctus, cécité, amputations… Le cœur, les yeux, les pieds… peuvent indifféremment être touchés par le diabète. Maladie longtemps silencieuse, le diabète peut être à l'origine de graves complications : infarctus, cécité, amputations… Le cœur, les yeux, les pieds… peuvent indifféremment être touchés par le diabète. Le risque de développer une maladie cardiovasculaire est doublé chez les personnes diabétiques et près d'un malade sur deux décède d'un accident cardiovasculaire. En France, l'ampleur de ces complications est pour le moins inquiétante ! Entre 17% et 20% des diabétiques français ont déclaré avoir souffert d'un infarctus, d'une angine de poitrine ou d'un accident vasculaire cérébral. L'apparition de telles complications augmente avec l'âge et la durée du diabète. Autre fait inquiétant : 93 % des diabétiques interrogés déclarent au moins un facteur de risque vasculaire autre que le diabète : tabagisme actuel, surpoids (40 %) ou obésité (34 %), hypertension artérielle (76 %), hypercholestérolémie. Pis, 69 % en déclaraient au moins deux et 31 % au moins trois. " Pour garder un cœur en pleine forme, la meilleure solution reste la prévention. Mais il n'est pas toujours facile de faire prendre conscience de la nécessité d'examens réguliers à un malade dépourvu de symptôme…" "La prévention ainsi que le bon suivi du traitement se heurtent au caractère sournois du diabète (et des autres troubles comme l'hypertension ou l'hypercholestérolémie…). La plupart des troubles restent invisibles jusqu'à la survenue de complications." Des dépistages insuffisants Parmi les autres organes touchés par ces excès de glycémie : les yeux et les pieds. Le programme national d'action diabète prévoit de faire bénéficier 80% des diabétiques d'une surveillance de ces risques. Mais les résultats de l'enquête Entred laissent apparaître une réalité bien moins satisfaisante… La rétinopathie diabétique constitue la première cause de cécité dans les pays industrialisés avant l'âge de 65 ans. Détectés précocement par un examen de fond d'œil, ces troubles peuvent être bien traités par laser. Une fois les complications survenues, il est souvent trop tard, d'où la nécessité d'un dépistage annuel. En plus de la nécessaire sensibilisation des patients et des professionnels de santé, un tel dépistage se heurte à la pénurie d'ophtalmologues. La neuropathie périphérique diabétique constitue la première cause d'amputation non traumatique, car elle prédispose aux plaies des pieds en provoquant une perte de sensibilité. Selon les déclarations des diabétiques, seulement un patient sur cinq a bénéficié d'un dépistage adéquat des lésions des pieds. "Beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine. Aujourd'hui, les soins podologiques sont pris en charge dans le cadre des réseaux de soins diabète. Cela ne représente pour le moment que 18 à 20.000 diabétiques, mais c'est un bon début La néphropathie diabétique, l'atteinte des reins liée au diabète, devient dramatique. C'est la seule cause d'insuffisance rénale terminale conduisant au rein artificiel (dialyse) qui augmente en fréquence actuellement dans tous les pays industrialisés. Améliorer le suivi des patients Face à ce bilan, il apparaît donc urgent d'améliorer la prise en charge des complications du diabète. Selon les experts, l'accent doit surtout être mis sur la médecine générale. En effet, 92% des diabétiques sont suivis par leur généraliste. Chaque médecin généraliste soigne en moyenne, dit-on, 10 à 15 diabétiques, en fait probablement plus de 20, compte-tenu du nombre de médecins généralistes en activité et du nombre de diabétiques (plus de 2 millions !). Il est le pivot central du suivi, du traitement et de la prévention des complications du diabète. Pourtant, certains examens capitaux sont encore insuffisamment prescrits. C'est particulièrement le cas de l'hémoglobine glycosylée (ou HbA1C ou A1c). Le risque de développer une maladie cardiovasculaire est doublé chez les personnes diabétiques et près d'un malade sur deux décède d'un accident cardiovasculaire. En France, l'ampleur de ces complications est pour le moins inquiétante ! Entre 17% et 20% des diabétiques français ont déclaré avoir souffert d'un infarctus, d'une angine de poitrine ou d'un accident vasculaire cérébral. L'apparition de telles complications augmente avec l'âge et la durée du diabète. Autre fait inquiétant : 93 % des diabétiques interrogés déclarent au moins un facteur de risque vasculaire autre que le diabète : tabagisme actuel, surpoids (40 %) ou obésité (34 %), hypertension artérielle (76 %), hypercholestérolémie. Pis, 69 % en déclaraient au moins deux et 31 % au moins trois. " Pour garder un cœur en pleine forme, la meilleure solution reste la prévention. Mais il n'est pas toujours facile de faire prendre conscience de la nécessité d'examens réguliers à un malade dépourvu de symptôme…" "La prévention ainsi que le bon suivi du traitement se heurtent au caractère sournois du diabète (et des autres troubles comme l'hypertension ou l'hypercholestérolémie…). La plupart des troubles restent invisibles jusqu'à la survenue de complications." Des dépistages insuffisants Parmi les autres organes touchés par ces excès de glycémie : les yeux et les pieds. Le programme national d'action diabète prévoit de faire bénéficier 80% des diabétiques d'une surveillance de ces risques. Mais les résultats de l'enquête Entred laissent apparaître une réalité bien moins satisfaisante… La rétinopathie diabétique constitue la première cause de cécité dans les pays industrialisés avant l'âge de 65 ans. Détectés précocement par un examen de fond d'œil, ces troubles peuvent être bien traités par laser. Une fois les complications survenues, il est souvent trop tard, d'où la nécessité d'un dépistage annuel. En plus de la nécessaire sensibilisation des patients et des professionnels de santé, un tel dépistage se heurte à la pénurie d'ophtalmologues. La neuropathie périphérique diabétique constitue la première cause d'amputation non traumatique, car elle prédispose aux plaies des pieds en provoquant une perte de sensibilité. Selon les déclarations des diabétiques, seulement un patient sur cinq a bénéficié d'un dépistage adéquat des lésions des pieds. "Beaucoup de travail reste à faire dans ce domaine. Aujourd'hui, les soins podologiques sont pris en charge dans le cadre des réseaux de soins diabète. Cela ne représente pour le moment que 18 à 20.000 diabétiques, mais c'est un bon début La néphropathie diabétique, l'atteinte des reins liée au diabète, devient dramatique. C'est la seule cause d'insuffisance rénale terminale conduisant au rein artificiel (dialyse) qui augmente en fréquence actuellement dans tous les pays industrialisés. Améliorer le suivi des patients Face à ce bilan, il apparaît donc urgent d'améliorer la prise en charge des complications du diabète. Selon les experts, l'accent doit surtout être mis sur la médecine générale. En effet, 92% des diabétiques sont suivis par leur généraliste. Chaque médecin généraliste soigne en moyenne, dit-on, 10 à 15 diabétiques, en fait probablement plus de 20, compte-tenu du nombre de médecins généralistes en activité et du nombre de diabétiques (plus de 2 millions !). Il est le pivot central du suivi, du traitement et de la prévention des complications du diabète. Pourtant, certains examens capitaux sont encore insuffisamment prescrits. C'est particulièrement le cas de l'hémoglobine glycosylée (ou HbA1C ou A1c).