La classe politique mauritanienne semble désormais unanime à souhaiter l'instauration d'un dialogue national pour «sortir de la crise» née du putsch du 6 août, mais les partisans du président destitué exigent au préalable qu'il soit libéré et rétabli dans ses fonctions. Deux camps se dessinent de plus en plus clairement, à Nouakchott, plus de trois semaines après le coup d'Etat qui a renversé le chef de l'Etat Sidi Ould Cheikh Abdallahi et porté au pouvoir un Haut conseil d'Etat exclusivement composé de militaires, dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. D'un côté, les pro putsch souhaitent désormais à haute voix la démission du président arrêté le 6 août et maintenu en résidence surveillée. Ils évoquent une «transition» plus ou moins longue sous direction militaire, au moment où la junte installe son gouvernement, formé «par décret» dimanche. De l'autre, les anti-putsch demandent avant tout que le président élu en mars 2007 recouvre sa liberté de mouvement et de parole, et soit rétabli dans ses fonctions, avant qu'un dialogue puisse s'engager. Refusant de reconnaître la junte, M. Ould Boulkheirl son leader, réaffirme la position du Front contre le putsch: «On veut que le président reprenne ses responsabilités et ensuite, tout est possible. C'est tout, il n'y pas de solution intermédiaire». «Une fois ceci acquis, dit-il, il est certain que nous sommes prêts à discuter avec toutes les parties. La classe politique mauritanienne semble désormais unanime à souhaiter l'instauration d'un dialogue national pour «sortir de la crise» née du putsch du 6 août, mais les partisans du président destitué exigent au préalable qu'il soit libéré et rétabli dans ses fonctions. Deux camps se dessinent de plus en plus clairement, à Nouakchott, plus de trois semaines après le coup d'Etat qui a renversé le chef de l'Etat Sidi Ould Cheikh Abdallahi et porté au pouvoir un Haut conseil d'Etat exclusivement composé de militaires, dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. D'un côté, les pro putsch souhaitent désormais à haute voix la démission du président arrêté le 6 août et maintenu en résidence surveillée. Ils évoquent une «transition» plus ou moins longue sous direction militaire, au moment où la junte installe son gouvernement, formé «par décret» dimanche. De l'autre, les anti-putsch demandent avant tout que le président élu en mars 2007 recouvre sa liberté de mouvement et de parole, et soit rétabli dans ses fonctions, avant qu'un dialogue puisse s'engager. Refusant de reconnaître la junte, M. Ould Boulkheirl son leader, réaffirme la position du Front contre le putsch: «On veut que le président reprenne ses responsabilités et ensuite, tout est possible. C'est tout, il n'y pas de solution intermédiaire». «Une fois ceci acquis, dit-il, il est certain que nous sommes prêts à discuter avec toutes les parties.