La hausse des prix des denrées alimentaires, en ce Ramadhan, n'a finalement pas empêché les Algériens d'acheter avec ferveur. Vieux et jeunes, femmes et hommes, pas d'exception. Tout le monde fait du shoping. La hausse des prix des denrées alimentaires, en ce Ramadhan, n'a finalement pas empêché les Algériens d'acheter avec ferveur. Vieux et jeunes, femmes et hommes, pas d'exception. Tout le monde fait du shoping. Les présentoirs des magasins et les étalages des marchés sont envahis dès les premières heures de l'après-midi par des armées de clients. Vieux et jeunes, femmes et hommes, pas d'exception. Tout le monde fait le shoping. Le moins dépensier des acheteurs, revient chargé d'une petite boîte de qalb elouz ou d'une brioche remarquable. Les plus gourmands, sont les plus faciles à reconnaître. Ils rentrent chez eux, les bras chargés de sachets et autres paquets contenant une variété inimaginable de bouffe. «J'aime manger, mon frère», se contente de dire, Ami Ahmed qui faisait ses emplettes au marché d'El-Biar. «J'adore réunir ma famille autour d'une table bien garnie», ajoute, souriant, le quinquagénaire. La course à la bouffe s'accélère au fur et à mesure que s'approche l'appel à la rupture du jeûne. Une heure avant l'appel du muezzin, tous les passants, ou presque, portent quelques choses à la main. Si ce n'est pas de la Zlabia, ça sera des sachets de « charbate ». Une boisson, fabriquée à base de citron, qui s'est affirmée ces dernières années dans le paysage alimentaire algérien. De la bousculade à … la poubelle L'empressement des clients devant certains commerces spécialisés dans la fabrication des gâteaux orientaux, se transforme, parfois en bousculade. Pis encore, il n'est pas rare d'assister à de véritables batailles rangées devant la porte d'un fabricant de zelabia ou d'un vendeur de pain traditionnel. Certains des acheteurs semblent atteints d'une véritable frénésie. Craignant de rater leur part du produit convoité, ils laissent libre cours à des comportements que certains n'hésitent pas à qualifier de «bestiaux». Il faut reconnaître cependant, que cet énervement est le résultat du stress affectant la majorité des jeûneurs. La situation devient plus délicate encore pour les fumeurs et les accros au café dont les nerfs se lâchent plus facilement. Les pains comptent parmi les produits les plus sollicités. En cette période de carême, on ne se contente pas du pain ordinaire du boulanger du coin. «Chacun de mes trois frères, entre à la maison avec une quantité de son pain préféré», nous dit un autre jeune de ce même quartier. Et de conclure : «Le lendemain, on se retrouve avec une montagne de pain à jeter. » Les plus enthousiastes parmi les jeûneurs n'hésitent pas à aller loin de chez eux pour chercher la fameuse Zlabia de Boufarik ou le réputé qalbellouz de Salembier. Ce délire ne s'explique pas uniquement par un appétit peu ordinaire. Une partie de ces jeûneurs préfèrent s'occuper de ces menus achats pour passer les dernières heures précédant le coucher de soleil. «Manger des yeux» La fièvre d'acheter tout ce qui se mange, marquant particulièrement le mois de ramadhan, est directement liée, à la privation de la nourriture auquel se soumet le jeûneur. Selon, Mme Aicha, psychologue clinicienne, «La faim fait croire au jeûneur qu'il peut tout manger. Mais dès qu'il commence, il se rendra compte qu'il avait surévalué ses besoins. » C'est d'ailleurs, à cause de ça que l'on dévient extrêmement gaspilleurs durant le mois sacré, a-t-elle fait remarqué. «Les poubelles des ménages algériens deviennent réellement riches en ce mois sacré », estime, Hassan, un jeune habitant de Chevalley. « Les sans abris et les chats profitent de plats entiers, non consommés », note-t-il sarcastique. « Les gens mangent des yeux.», lance-t-il, pour dire tout ce qu'il a compris du comportement des jeûneurs. Les restaurants ne sont pas en reste dans cet empressement pour la bouffe. Un bon nombre de ces commerces affichent complet une heure avant la rupture du jeûne. Il est même courant de voir des grappes de personnes, sortis de la mosquée, agglutinées devant leur restaurant préféré. Ils attendent, en effet, la sortie de la première vague des jeûneurs pour les remplacer. La cherté excessive des plats (250 dinars une chorba et un petit plat contenant de la viande), ne font pas fuir les clients. Les présentoirs des magasins et les étalages des marchés sont envahis dès les premières heures de l'après-midi par des armées de clients. Vieux et jeunes, femmes et hommes, pas d'exception. Tout le monde fait le shoping. Le moins dépensier des acheteurs, revient chargé d'une petite boîte de qalb elouz ou d'une brioche remarquable. Les plus gourmands, sont les plus faciles à reconnaître. Ils rentrent chez eux, les bras chargés de sachets et autres paquets contenant une variété inimaginable de bouffe. «J'aime manger, mon frère», se contente de dire, Ami Ahmed qui faisait ses emplettes au marché d'El-Biar. «J'adore réunir ma famille autour d'une table bien garnie», ajoute, souriant, le quinquagénaire. La course à la bouffe s'accélère au fur et à mesure que s'approche l'appel à la rupture du jeûne. Une heure avant l'appel du muezzin, tous les passants, ou presque, portent quelques choses à la main. Si ce n'est pas de la Zlabia, ça sera des sachets de « charbate ». Une boisson, fabriquée à base de citron, qui s'est affirmée ces dernières années dans le paysage alimentaire algérien. De la bousculade à … la poubelle L'empressement des clients devant certains commerces spécialisés dans la fabrication des gâteaux orientaux, se transforme, parfois en bousculade. Pis encore, il n'est pas rare d'assister à de véritables batailles rangées devant la porte d'un fabricant de zelabia ou d'un vendeur de pain traditionnel. Certains des acheteurs semblent atteints d'une véritable frénésie. Craignant de rater leur part du produit convoité, ils laissent libre cours à des comportements que certains n'hésitent pas à qualifier de «bestiaux». Il faut reconnaître cependant, que cet énervement est le résultat du stress affectant la majorité des jeûneurs. La situation devient plus délicate encore pour les fumeurs et les accros au café dont les nerfs se lâchent plus facilement. Les pains comptent parmi les produits les plus sollicités. En cette période de carême, on ne se contente pas du pain ordinaire du boulanger du coin. «Chacun de mes trois frères, entre à la maison avec une quantité de son pain préféré», nous dit un autre jeune de ce même quartier. Et de conclure : «Le lendemain, on se retrouve avec une montagne de pain à jeter. » Les plus enthousiastes parmi les jeûneurs n'hésitent pas à aller loin de chez eux pour chercher la fameuse Zlabia de Boufarik ou le réputé qalbellouz de Salembier. Ce délire ne s'explique pas uniquement par un appétit peu ordinaire. Une partie de ces jeûneurs préfèrent s'occuper de ces menus achats pour passer les dernières heures précédant le coucher de soleil. «Manger des yeux» La fièvre d'acheter tout ce qui se mange, marquant particulièrement le mois de ramadhan, est directement liée, à la privation de la nourriture auquel se soumet le jeûneur. Selon, Mme Aicha, psychologue clinicienne, «La faim fait croire au jeûneur qu'il peut tout manger. Mais dès qu'il commence, il se rendra compte qu'il avait surévalué ses besoins. » C'est d'ailleurs, à cause de ça que l'on dévient extrêmement gaspilleurs durant le mois sacré, a-t-elle fait remarqué. «Les poubelles des ménages algériens deviennent réellement riches en ce mois sacré », estime, Hassan, un jeune habitant de Chevalley. « Les sans abris et les chats profitent de plats entiers, non consommés », note-t-il sarcastique. « Les gens mangent des yeux.», lance-t-il, pour dire tout ce qu'il a compris du comportement des jeûneurs. Les restaurants ne sont pas en reste dans cet empressement pour la bouffe. Un bon nombre de ces commerces affichent complet une heure avant la rupture du jeûne. Il est même courant de voir des grappes de personnes, sortis de la mosquée, agglutinées devant leur restaurant préféré. Ils attendent, en effet, la sortie de la première vague des jeûneurs pour les remplacer. La cherté excessive des plats (250 dinars une chorba et un petit plat contenant de la viande), ne font pas fuir les clients.