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«Le terrorisme est dépossédé de son potentiel»
Entretien avec Mohamed Issami, sociologue, spécialiste des questions sécuritaires
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 09 - 2008

Les terroristes de l'ex-GSPC, affiliés à l'organisation de Ben Laden, n'ont d'autres choix que de déposer les armes et se rendre aux services de sécurité avant qu'ils soient éliminés.
Depuis l'année 2006, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a fait allégeance à l'organisation d'Al Qaïda. Quel commentaire en faites vous ?
En effet, ce n'est que depuis 2006 que le Groupes salafiste pour la prédication et le combat a entamé une série d'attentats kamikaze, sous le dénomination d'«Al Qaïda au pays du Maghreb». A partir de cette date, c'est au nom d'Al Qaïda que les terroristes algériens commettent leurs forfaits. Il faut dire, aussi, que ce n'est qu'après les attentats de 11 avril contre le siège du Gouvernement que l'opinion publique national a fait connaissance avec le nouveau procédé terroriste, à savoir l'acte kamikaze.
Le terroriste Ayman Zawahiri a annoncé en septembre 2006 que le Groupe salafistes pour la prédication et le combat rejoignait Al Qaïda. Cette évolution avait été formalisée, en janvier 2007, par l'adoption du nom d'Organisation d'Al Qaïda au Maghreb islamique. Depuis cette année là, les actes terroristes survenus en Algérie ont pris des tournures nouvelles pour s'adapter aux nouvelles évolutions que connaît le terrorisme de par le monde.
Et à titre illustratif, l'on se rappelle que les hordes terroristes en Algérie ont emprunté les mêmes procédés que ceux utilisés ailleurs par d'autres branches liées à la nébuleuse organisation de Ben Laden. Elles commettent leurs actes, puis dans les heures qui suivent, elles le revendiquent via un communiqué en arabe en ligne, signé Al Qaïda au Maghreb, avec les photographies des « martyrs » et des détails sur l'individu qui s'est fait exploser.
Selon vous quel est le potentiel des groupes terroristes affiliés à l'organisation de Ben Laden ?
Les hordes terroristes de l'ex-GSPC n'ont, à mon avis, d'autres choix que de déposer les armes et se rendre aux services de sécurité avant qu'ils ne soient éliminés. Les quelques groupes terroristes qui persistent encore dans les maquis sont de plus en plus faibles et dépourvus d'aide. Pis encore, ces derniers se sont renfermés dans des zones bien précises à l'instar de la région de Kabylie, et complètement coupés des autres régions du pays. Il faut, par conséquent, dire que le nouveau nom, à savoir « Al Qaïda au pays du Maghreb », acquis par les ex-éléments du GSPC ne correspond en aucun cas à leur force de frappe réelle. Je pense que l'on ne peut pas parler d'Al Qaïda au pays du Maghreb, du moment que le phénomène du terrorisme ne touche pas tous les pays maghrébins. A cet effet, il est à souligner que l'appellation ou les revendications des actes terroristes au nom d'Al Qaïda ne reposent pas sur un fondement juste, qui traduit la réalité du champ d'action et le potentiel des groupes terroristes encore en activité.
En outre, les attentats kamikazes commis récemment en Algérie contre des civils révèlent d'une manière ou d'une autre l'état de faiblesse des terroristes. D'autre part, je pense que le terrorisme en Algérie est devenu résiduel et dépossédé de ses moyens et de ses réseaux de soutien. Résiduel par rapport à son champ d'action qui, de plus en plus, se réduit, et ce, grâce à la lutte antiterroriste que mènent sans répit les forces de l'ANP et d'autres services de sécurité.
Propos recueillis par Kamel Lakhdar Chaouche
Les terroristes de l'ex-GSPC, affiliés à l'organisation de Ben Laden, n'ont d'autres choix que de déposer les armes et se rendre aux services de sécurité avant qu'ils soient éliminés.
Depuis l'année 2006, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a fait allégeance à l'organisation d'Al Qaïda. Quel commentaire en faites vous ?
En effet, ce n'est que depuis 2006 que le Groupes salafiste pour la prédication et le combat a entamé une série d'attentats kamikaze, sous le dénomination d'«Al Qaïda au pays du Maghreb». A partir de cette date, c'est au nom d'Al Qaïda que les terroristes algériens commettent leurs forfaits. Il faut dire, aussi, que ce n'est qu'après les attentats de 11 avril contre le siège du Gouvernement que l'opinion publique national a fait connaissance avec le nouveau procédé terroriste, à savoir l'acte kamikaze.
Le terroriste Ayman Zawahiri a annoncé en septembre 2006 que le Groupe salafistes pour la prédication et le combat rejoignait Al Qaïda. Cette évolution avait été formalisée, en janvier 2007, par l'adoption du nom d'Organisation d'Al Qaïda au Maghreb islamique. Depuis cette année là, les actes terroristes survenus en Algérie ont pris des tournures nouvelles pour s'adapter aux nouvelles évolutions que connaît le terrorisme de par le monde.
Et à titre illustratif, l'on se rappelle que les hordes terroristes en Algérie ont emprunté les mêmes procédés que ceux utilisés ailleurs par d'autres branches liées à la nébuleuse organisation de Ben Laden. Elles commettent leurs actes, puis dans les heures qui suivent, elles le revendiquent via un communiqué en arabe en ligne, signé Al Qaïda au Maghreb, avec les photographies des « martyrs » et des détails sur l'individu qui s'est fait exploser.
Selon vous quel est le potentiel des groupes terroristes affiliés à l'organisation de Ben Laden ?
Les hordes terroristes de l'ex-GSPC n'ont, à mon avis, d'autres choix que de déposer les armes et se rendre aux services de sécurité avant qu'ils ne soient éliminés. Les quelques groupes terroristes qui persistent encore dans les maquis sont de plus en plus faibles et dépourvus d'aide. Pis encore, ces derniers se sont renfermés dans des zones bien précises à l'instar de la région de Kabylie, et complètement coupés des autres régions du pays. Il faut, par conséquent, dire que le nouveau nom, à savoir « Al Qaïda au pays du Maghreb », acquis par les ex-éléments du GSPC ne correspond en aucun cas à leur force de frappe réelle. Je pense que l'on ne peut pas parler d'Al Qaïda au pays du Maghreb, du moment que le phénomène du terrorisme ne touche pas tous les pays maghrébins. A cet effet, il est à souligner que l'appellation ou les revendications des actes terroristes au nom d'Al Qaïda ne reposent pas sur un fondement juste, qui traduit la réalité du champ d'action et le potentiel des groupes terroristes encore en activité.
En outre, les attentats kamikazes commis récemment en Algérie contre des civils révèlent d'une manière ou d'une autre l'état de faiblesse des terroristes. D'autre part, je pense que le terrorisme en Algérie est devenu résiduel et dépossédé de ses moyens et de ses réseaux de soutien. Résiduel par rapport à son champ d'action qui, de plus en plus, se réduit, et ce, grâce à la lutte antiterroriste que mènent sans répit les forces de l'ANP et d'autres services de sécurité.
Propos recueillis par Kamel Lakhdar Chaouche


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