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Quand peut-on parler de guérison ?
Cancer du sein
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 10 - 2008

Le plus dur est passé et vos traitements sont terminés. Mais peut-on dire pour autant que votre cancer est guéri ? Quels sont les risques de récidives ?
Le plus dur est passé et vos traitements sont terminés. Mais peut-on dire pour autant que votre cancer est guéri ? Quels sont les risques de récidives ?
Face à un cancer du sein découvert à un stade précoce, la prise en charge repose principalement sur l'ablation chirurgicale de la tumeur, associée ou non à une radiothérapie et une hormonothérapie. Mais une fois ces traitements réalisés, quels sont les risques de voir réapparaître la maladie ?
Schématiquement on peut les distinguer en deux familles : les récidives qui surviennent au niveau du sein qui a été traité et les récidives qui surviennent dans d'autres organes qu'on appelle des métastases.
Le plus important, c'est bien évidemment d'éviter les métastases. Moins on aura de métastases, plus on aura de patientes qui seront guéries du cancer du sein. Pour éviter les métastases, on a des traitements qui, après la chirurgie, sont la radiothérapie et surtout les traitements médicaux, la chimiothérapie, l'hormonothérapie, et des traitements qui sont des traitements dits ciblés, et on a donc un arsenal d'outils de traitement qui permettent, une fois que la tumeur a été retirée et parfois même avant l'acte chirurgical, que l'on propose à la patiente une prise en charge multidisciplinaire associant plusieurs spécialistes, qui va évidemment mettre en route des traitements médicaux qui vont réduire le risque de métastases.
Grâce à ces nouveaux traitements et à la généralisation du dépistage, les cancers du sein sont traités de plus en plus efficacement. Mais quels sont les critères qui permettent de dire aujourd'hui à une patiente qu'elle est guérie ?
En matière de cancer du sein, il existe des tumeurs qui ne peuvent jamais métastaser. Ce sont des tumeurs qui sont prises, grâce à une mammographie de dépistage, à un stade ultra-précoce qu'on appelle techniquement des cancers intracanalaires, dans les canaux. Ces cancers intracanalaires sont vraiment le triomphe du dépistage, parce que quand une patiente a un diagnostic de cancer intracanalaire, on va pouvoir lui dire «Madame, vous n'aurez jamais de métastases, on va vous traiter et vous serez guérie». Pour la majorité des tumeurs qui sont donc des cancers infiltrants, le terme de «guérison» est un terme qui est toujours pris avec beaucoup de précautions par les cancérologues et d'ailleurs par les patientes parce qu'un cancer du sein peut récidiver, peut donner des métastases et plutôt que de dire à une patiente «Madame vous êtes guérie», en particulier à l'issue des traitements. A la fin de la séquence des traitements, on préfère lui dire la vérité, c'est à dire lui dire : «Votre taux de guérison est très élevé ou élevé» et pour certaines patientes donner les chiffres de taux de guérison, et assortir cette annonce d'une surveillance qui permet dans le cas, peu probable pour les petites tumeurs, ou une autre tumeur ailleurs devrait apparaître, de la dépister à un stade où la patiente pourra être traitée encore efficacement. Après le traitement initial, le cancérologue revoit la patiente très régulièrement durant 5 à 7 ans, puis tous les ans. Ces consultations permettent de vérifier que tout va bien sur le plan cancérologique, mais aussi de s'assurer que la patiente a bien supporté le traitement. Donc schématiquement, la grande majorité des récidives surviennent dans les 5 à 7 premières années. Dès que l'on a dépassé le stade des 5 à 7 ans, les récidives existent encore, mais elles sont de plus en plus rares. Donc on ne parle pas de guérison mais on surveille les patientes de façon extrêmement attentive pendant les 5 à 7 premières années et puis on espace la surveillance après ce délai. S. H.
Face à un cancer du sein découvert à un stade précoce, la prise en charge repose principalement sur l'ablation chirurgicale de la tumeur, associée ou non à une radiothérapie et une hormonothérapie. Mais une fois ces traitements réalisés, quels sont les risques de voir réapparaître la maladie ?
Schématiquement on peut les distinguer en deux familles : les récidives qui surviennent au niveau du sein qui a été traité et les récidives qui surviennent dans d'autres organes qu'on appelle des métastases.
Le plus important, c'est bien évidemment d'éviter les métastases. Moins on aura de métastases, plus on aura de patientes qui seront guéries du cancer du sein. Pour éviter les métastases, on a des traitements qui, après la chirurgie, sont la radiothérapie et surtout les traitements médicaux, la chimiothérapie, l'hormonothérapie, et des traitements qui sont des traitements dits ciblés, et on a donc un arsenal d'outils de traitement qui permettent, une fois que la tumeur a été retirée et parfois même avant l'acte chirurgical, que l'on propose à la patiente une prise en charge multidisciplinaire associant plusieurs spécialistes, qui va évidemment mettre en route des traitements médicaux qui vont réduire le risque de métastases.
Grâce à ces nouveaux traitements et à la généralisation du dépistage, les cancers du sein sont traités de plus en plus efficacement. Mais quels sont les critères qui permettent de dire aujourd'hui à une patiente qu'elle est guérie ?
En matière de cancer du sein, il existe des tumeurs qui ne peuvent jamais métastaser. Ce sont des tumeurs qui sont prises, grâce à une mammographie de dépistage, à un stade ultra-précoce qu'on appelle techniquement des cancers intracanalaires, dans les canaux. Ces cancers intracanalaires sont vraiment le triomphe du dépistage, parce que quand une patiente a un diagnostic de cancer intracanalaire, on va pouvoir lui dire «Madame, vous n'aurez jamais de métastases, on va vous traiter et vous serez guérie». Pour la majorité des tumeurs qui sont donc des cancers infiltrants, le terme de «guérison» est un terme qui est toujours pris avec beaucoup de précautions par les cancérologues et d'ailleurs par les patientes parce qu'un cancer du sein peut récidiver, peut donner des métastases et plutôt que de dire à une patiente «Madame vous êtes guérie», en particulier à l'issue des traitements. A la fin de la séquence des traitements, on préfère lui dire la vérité, c'est à dire lui dire : «Votre taux de guérison est très élevé ou élevé» et pour certaines patientes donner les chiffres de taux de guérison, et assortir cette annonce d'une surveillance qui permet dans le cas, peu probable pour les petites tumeurs, ou une autre tumeur ailleurs devrait apparaître, de la dépister à un stade où la patiente pourra être traitée encore efficacement. Après le traitement initial, le cancérologue revoit la patiente très régulièrement durant 5 à 7 ans, puis tous les ans. Ces consultations permettent de vérifier que tout va bien sur le plan cancérologique, mais aussi de s'assurer que la patiente a bien supporté le traitement. Donc schématiquement, la grande majorité des récidives surviennent dans les 5 à 7 premières années. Dès que l'on a dépassé le stade des 5 à 7 ans, les récidives existent encore, mais elles sont de plus en plus rares. Donc on ne parle pas de guérison mais on surveille les patientes de façon extrêmement attentive pendant les 5 à 7 premières années et puis on espace la surveillance après ce délai. S. H.


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