De nombreux jeunes Algériens qui bossent des mois entiers dans des travaux aussi pénibles les uns que les autres ne sont pas payés par leurs employeurs. De nombreux jeunes Algériens qui bossent des mois entiers dans des travaux aussi pénibles les uns que les autres ne sont pas payés par leurs employeurs. Cette pratique est courante dans toutes les villes du territoire national. Des patrons refusent souvent d'honorer les salaires de leurs travailleurs. Ces jeunes qui se trouvent en bas âge hors du circuit éducatif sont livrés à de véritables peines. Ejectés par l'école, refusés par la société, «bouffés» par leurs patrons, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Si au niveau des inspections du travail, qui interviennent dans tout lieu de travail qu'occupent des travailleurs salariés ou apprentis des deux sexes, on affirme que les citoyens ne se plaignent que rarement de telles pratiques, il demeure que la réalité du terrain est tout autre. Sans jeu de mots, plusieurs travailleurs dans différents secteurs du travail, comme les travaux de bâtiment, les restaurateurs, les cafetiers… n'hésitent pas à qualifier leurs employeurs de véritables monstres qui ne se soucient que de leurs intérêts. Ces travailleurs se font renvoyer par leurs patrons bredouilles après des mois de sacrifices laborieux. Ils sont exploités par des patrons sans foi ni loi dans des travaux dans le secteur du bâtiment et autres secteurs non moins difficiles. Leur situation laisse vraiment à désirer. Exploités, mal payés et exerçant dans des conditions difficiles, sans aucune couverture sociale, ni assurance, ni congé de maladie, ni prime de panier, ni aucun autre droit, ces gens se considèrent « victimes de leur algérianité qui ne leur offre que des horizons sombres». Arezki, un jeune de 24 ans qui habite dans la wilaya de Tizi-Ouzou en a bien connu des bouts. Il affirmera qu'il a été à maintes fois déçu par ces patrons qui ne l'on pas payé à ce jour. Sans aucune gêne, il nous raconte ses mésaventures et ses déboires avec ces patrons «inhumains et de mauvaise foi». «Je suis victime plusieurs fois de ces actes irresponsables de mes employeurs. Ils se prennent pour des seigneurs et nous traitent comme de véritables esclaves et au bout du compte ils refusent même de nous payer », a-t-il dit. Notre interlocuteur a précisé que le dernier patron à refuser de le payer l'a même empêché de récupérer ses affaires personnelles qu'il a laissées dans son lieu de travail, un salon de thé aux Ouadhias. Ali, un autre jeune manœuvre, a affirmé qu'il était plusieurs fois «mangé» par des entrepreneurs. «On m'a fait faire monter du sable jusqu'au septième étage pour en fin de compte être privé de mon dû. Je ne vais jamais leur pardonner », a-t-il martelé. A ce problème qui fait vivre le pire cauchemar à cette frange de la société, il faut ajouter le problème des conditions «dérisoires» dans lesquelles ils travaillent. Profitant de leur ignorance et de leur manque d'instruction, ces patrons exploitent à outrance ces jeunes dans l'espoir de se faire des fortunes. Dernièrement, un entrepreneur a failli être tué par ses employés non payés dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le pire a été évité de justesse suite à l'intervention de quelques passants. Pour leur part, des entrepreneurs concernés par ces pratiques que nous avons pu joindre avancent que cette situation est due à plusieurs facteurs. L'un d'eux qui préfère garder l'anonymat a affirmé que les travailleurs auxquels le payement était refusé sont indisciplinés, voleurs et ne respectent pas leur contrat. D'autres se déclarent en faillite donc ne pouvant payer leurs travailleurs. Si au nord des patrons ne payent carrément pas leurs ouvriers, dans le Sud du pays, c'est à une autre pratique que se livrent notamment les entrepreneurs de cette région. En effet, des témoins oculaires, à Adrar, nous ont révélé que les patrons de cette région ainsi que ceux des wilayas voisines recourent à un procédé moralement condamnable et traditionnellement blâmable. Ils exploitent les Africains qui viennent en masse dans ces régions dans le secteur du bâtiment et des travaux publics pour des sommes modiques qui ne dépassent pas les 100 dinars par jour. Ces Africains s'embusquent chaque matin et par groupes dans des coins de la ville en attendant qu'un entrepreneur fasse appel à eux. De ce fait, les jeunes Algériens qui refusent le travail pour un tel salaire se trouvent terrassés par la crise endémique du chômage. Voilà ce qui décourage le plus les Algériens, ce qui donne naissance à plusieurs phénomènes aussi dramatiques les uns que les autres. A. K. Cette pratique est courante dans toutes les villes du territoire national. Des patrons refusent souvent d'honorer les salaires de leurs travailleurs. Ces jeunes qui se trouvent en bas âge hors du circuit éducatif sont livrés à de véritables peines. Ejectés par l'école, refusés par la société, «bouffés» par leurs patrons, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Si au niveau des inspections du travail, qui interviennent dans tout lieu de travail qu'occupent des travailleurs salariés ou apprentis des deux sexes, on affirme que les citoyens ne se plaignent que rarement de telles pratiques, il demeure que la réalité du terrain est tout autre. Sans jeu de mots, plusieurs travailleurs dans différents secteurs du travail, comme les travaux de bâtiment, les restaurateurs, les cafetiers… n'hésitent pas à qualifier leurs employeurs de véritables monstres qui ne se soucient que de leurs intérêts. Ces travailleurs se font renvoyer par leurs patrons bredouilles après des mois de sacrifices laborieux. Ils sont exploités par des patrons sans foi ni loi dans des travaux dans le secteur du bâtiment et autres secteurs non moins difficiles. Leur situation laisse vraiment à désirer. Exploités, mal payés et exerçant dans des conditions difficiles, sans aucune couverture sociale, ni assurance, ni congé de maladie, ni prime de panier, ni aucun autre droit, ces gens se considèrent « victimes de leur algérianité qui ne leur offre que des horizons sombres». Arezki, un jeune de 24 ans qui habite dans la wilaya de Tizi-Ouzou en a bien connu des bouts. Il affirmera qu'il a été à maintes fois déçu par ces patrons qui ne l'on pas payé à ce jour. Sans aucune gêne, il nous raconte ses mésaventures et ses déboires avec ces patrons «inhumains et de mauvaise foi». «Je suis victime plusieurs fois de ces actes irresponsables de mes employeurs. Ils se prennent pour des seigneurs et nous traitent comme de véritables esclaves et au bout du compte ils refusent même de nous payer », a-t-il dit. Notre interlocuteur a précisé que le dernier patron à refuser de le payer l'a même empêché de récupérer ses affaires personnelles qu'il a laissées dans son lieu de travail, un salon de thé aux Ouadhias. Ali, un autre jeune manœuvre, a affirmé qu'il était plusieurs fois «mangé» par des entrepreneurs. «On m'a fait faire monter du sable jusqu'au septième étage pour en fin de compte être privé de mon dû. Je ne vais jamais leur pardonner », a-t-il martelé. A ce problème qui fait vivre le pire cauchemar à cette frange de la société, il faut ajouter le problème des conditions «dérisoires» dans lesquelles ils travaillent. Profitant de leur ignorance et de leur manque d'instruction, ces patrons exploitent à outrance ces jeunes dans l'espoir de se faire des fortunes. Dernièrement, un entrepreneur a failli être tué par ses employés non payés dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Le pire a été évité de justesse suite à l'intervention de quelques passants. Pour leur part, des entrepreneurs concernés par ces pratiques que nous avons pu joindre avancent que cette situation est due à plusieurs facteurs. L'un d'eux qui préfère garder l'anonymat a affirmé que les travailleurs auxquels le payement était refusé sont indisciplinés, voleurs et ne respectent pas leur contrat. D'autres se déclarent en faillite donc ne pouvant payer leurs travailleurs. Si au nord des patrons ne payent carrément pas leurs ouvriers, dans le Sud du pays, c'est à une autre pratique que se livrent notamment les entrepreneurs de cette région. En effet, des témoins oculaires, à Adrar, nous ont révélé que les patrons de cette région ainsi que ceux des wilayas voisines recourent à un procédé moralement condamnable et traditionnellement blâmable. Ils exploitent les Africains qui viennent en masse dans ces régions dans le secteur du bâtiment et des travaux publics pour des sommes modiques qui ne dépassent pas les 100 dinars par jour. Ces Africains s'embusquent chaque matin et par groupes dans des coins de la ville en attendant qu'un entrepreneur fasse appel à eux. De ce fait, les jeunes Algériens qui refusent le travail pour un tel salaire se trouvent terrassés par la crise endémique du chômage. Voilà ce qui décourage le plus les Algériens, ce qui donne naissance à plusieurs phénomènes aussi dramatiques les uns que les autres. A. K.