La proclamation du Front de libération nationale affiche clairement que l'indépendance est le but du mouvement. La proclamation du Front de libération nationale affiche clairement que l'indépendance est le but du mouvement. Le 1er Novembre 1954, un petit groupe issu de plusieurs tendances du nationalisme algérien entame la lutte armée pour l'indépendance par une série d'attentats. La proclamation du Front de libération nationale affiche clairement que l'indépendance est le but du mouvement. Mais pour les gouvernements et la grande majorité de l'opinion française «L'Algérie c'est la France» déclare François Mitterrand alors ministre de l'Intérieur sous le gouvernement Mendes France le 5 novembre devant la commission de l'intérieur à l'Assemblée nationale. Jean Vaujour, directeur de la Sûreté nationale semble inquiet. Sur son bureau, une bombe de fabrication artisanale a été ramenée d'Oran . Selon des rapports de police, l'engin a été fabriqué à Alger. Le fait que l'on en ait trouvé une autre à 400 km prouve bien qu'il se prépare quelque chose. La date précise et l'étendue du mouvement échappaient aux renseignements qui ont sous-estimé l'opération qui se préparait. Les quelque 800 à 900 hommes concentrés principalement dans le Constantinois, les Aurès et la Kabylie ont procédé, avec des armes de fortune, à des attaques contre des fermes de colons, contre des casernes, à des sabotages à l'explosif et à des incendies d'édifices stratégiques. A Alger, l'inquiétude ronge un homme qui, lui, est un responsable de l'insurrection. Il s'agit du sergent Ouamrane. Il sait que les moyens dont disposent les nationalistes sont dérisoires. Son objectif, cette nuit- là, est de piller le dépôt de munitions à la caserne de Boufarik. Mais la précipitation des groupes chargés de protéger leur retraite va tout fremettre en question. A Blida l'assaut échoue complètement et c'est le repli qui est rendu difficile par l'intervention des militaires français. Un accrochage a eu lieu. Des morts et des blessés sont à déplorer dans les rangs des « insurgés » . Quelques armes conquises et des dégâts importants sont à relever. A Alger, en revanche, les bombes posées devant l'immeuble de la radio en pein centre de la ville européenne, à l'usine de gaz et aux pieds des vastes citernes de pétrole sur le port n'ont fait que très peu de bruit. Dans le Nord constantinois, la gendarmerie de Condé-Smendou a essuyé quelques coups de feu. Dans l'Oranie, deux fermes sont attaquées et une gendarmerie mitraillée. Un colon est tué. Des sabotages sont commis sur les poteaux électriques, les fils de téléphone sont coupés. En Kabylie, il a un mort mais les dégâts sont considérables. Un peu partout, des dépôts de liège sont incendiés. Des casernes essuient des coups de feu.Mais ce sera dans les Aurès que la situation est la plus grave. Mostefa Ben Boulaid qui est le chef de la zone dispose de moyens relativement importants et ses hommes sont entraînés. Les commissariats de Batna et Biskra sont attaqués, les gardiens de la paix sont dépouillés de leurs armes, la gendarmerie de T'kout est assiégée. Ce sera le bilan dressé par le gouverneur général de l'époque, Roger Léonard, aux premières heures de la matinée de ce jour de la Toussaint. Que ce soit à Alger, dans l'Oranie, en Kabylie ou dans l'Est algérien, ce qui frappe les esprits dans cette insurrection, c'est sa coordination et son extension à tout le territoire. La plupart des responsables français à Alger et Paris sont convaincus que le coup a été fomenté par l'Egypte. Ils garderont, du reste, cette conviction toute la durée de la guerre. Cependant, la France qualifie cette grandiose opération d'échec. Les fondateurs du FLN qui déclenchent l'insurrection du 1er Novembre sont tous des anciens membres du Parti populaire algérien (PPA) du vieux leader Messali Hadj. Ils ont tous participé à l'Organisation spéciale du groupe armé PPA-MTLD. Cette organisation fut créée en 1947. Ses membres sont activement recherchés par la police. Hocine Ait Ahmed, Ben Bella et Mohamed Khider rejoindront le caire. Quant à Didouche Mourad, Mostefa Ben Boulaid, Rabah Bitat et Mohamed Boudiaf, ils restent en Algérie et vivent dans la clandestinité. Ils fondent en 1954 le Comité révolutionaire d'unité et d'action.. Le ralliement des trois exilés du Caire permettra la création du FLN.. La proclamation du 1er Novembre annonçant la naissance du FLN. M. T. C'est au cours de deux réunions tenues les 10 et 24 octobre 1954 à Alger que le comité des Six a procédé aux dernières retouches liées aux préparatifs du déclenchement de la guerre de Libération. D'importantes questions furent débattues par les présents : - Le nom à donner à l'organisation dont la naissance était imminente et qui était appelée à se substituer au Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action. C'est ainsi que fut décidée la création du Front de libération nationale et de son aile militaire représentée par l'Armée de libération nationale. La première mission du Front consistera à entrer en contact avec l'ensemble des courants politiques composant le mouvement national afin de les inciter à rejoindre les rangs de la Révolution et à mobiliser les masses pour la bataille décisive contre l'occupant français. - Arrêter la date du déclenchement de la guerre de Libération : le choix de la nuit du dimanche au lundi 1er novembre 1954 en tant que date du déclenchement de l'action armée obéissait à des données militaires tactiques, parmi lesquelles le départ d'un nombre important de soldats et officiers de l'armée d'occupation en congé de fin de semaine qui sera suivi par la célébration d'une fête chrétienne, ainsi que la nécessité d'introduire l'effet de surprise. - Définir la carte des zones, désigner leur direction de façon définitive et mettre les dernières retouches à la carte du plan d'attaque de la nuit du 1er novembre (carte des principales opérations du 1er novembre 1954) - Première zone – Les Aurès : Mustapha Benboulaïd - Deuxième zone – Le Nord constantinois : Didouche Mourad - Troisième zone– La Kabylie : Krim Belkacem - Quatrième zone – Le Centre : Rabah Bitat - Cinquième zone - L'Ouest oranais : Larbi Ben M'hidi - Définir le mot de passe pour la nuit du 1er Novembre 1954 : Khaled et Okba Le 1er Novembre 1954, un petit groupe issu de plusieurs tendances du nationalisme algérien entame la lutte armée pour l'indépendance par une série d'attentats. La proclamation du Front de libération nationale affiche clairement que l'indépendance est le but du mouvement. Mais pour les gouvernements et la grande majorité de l'opinion française «L'Algérie c'est la France» déclare François Mitterrand alors ministre de l'Intérieur sous le gouvernement Mendes France le 5 novembre devant la commission de l'intérieur à l'Assemblée nationale. Jean Vaujour, directeur de la Sûreté nationale semble inquiet. Sur son bureau, une bombe de fabrication artisanale a été ramenée d'Oran . Selon des rapports de police, l'engin a été fabriqué à Alger. Le fait que l'on en ait trouvé une autre à 400 km prouve bien qu'il se prépare quelque chose. La date précise et l'étendue du mouvement échappaient aux renseignements qui ont sous-estimé l'opération qui se préparait. Les quelque 800 à 900 hommes concentrés principalement dans le Constantinois, les Aurès et la Kabylie ont procédé, avec des armes de fortune, à des attaques contre des fermes de colons, contre des casernes, à des sabotages à l'explosif et à des incendies d'édifices stratégiques. A Alger, l'inquiétude ronge un homme qui, lui, est un responsable de l'insurrection. Il s'agit du sergent Ouamrane. Il sait que les moyens dont disposent les nationalistes sont dérisoires. Son objectif, cette nuit- là, est de piller le dépôt de munitions à la caserne de Boufarik. Mais la précipitation des groupes chargés de protéger leur retraite va tout fremettre en question. A Blida l'assaut échoue complètement et c'est le repli qui est rendu difficile par l'intervention des militaires français. Un accrochage a eu lieu. Des morts et des blessés sont à déplorer dans les rangs des « insurgés » . Quelques armes conquises et des dégâts importants sont à relever. A Alger, en revanche, les bombes posées devant l'immeuble de la radio en pein centre de la ville européenne, à l'usine de gaz et aux pieds des vastes citernes de pétrole sur le port n'ont fait que très peu de bruit. Dans le Nord constantinois, la gendarmerie de Condé-Smendou a essuyé quelques coups de feu. Dans l'Oranie, deux fermes sont attaquées et une gendarmerie mitraillée. Un colon est tué. Des sabotages sont commis sur les poteaux électriques, les fils de téléphone sont coupés. En Kabylie, il a un mort mais les dégâts sont considérables. Un peu partout, des dépôts de liège sont incendiés. Des casernes essuient des coups de feu.Mais ce sera dans les Aurès que la situation est la plus grave. Mostefa Ben Boulaid qui est le chef de la zone dispose de moyens relativement importants et ses hommes sont entraînés. Les commissariats de Batna et Biskra sont attaqués, les gardiens de la paix sont dépouillés de leurs armes, la gendarmerie de T'kout est assiégée. Ce sera le bilan dressé par le gouverneur général de l'époque, Roger Léonard, aux premières heures de la matinée de ce jour de la Toussaint. Que ce soit à Alger, dans l'Oranie, en Kabylie ou dans l'Est algérien, ce qui frappe les esprits dans cette insurrection, c'est sa coordination et son extension à tout le territoire. La plupart des responsables français à Alger et Paris sont convaincus que le coup a été fomenté par l'Egypte. Ils garderont, du reste, cette conviction toute la durée de la guerre. Cependant, la France qualifie cette grandiose opération d'échec. Les fondateurs du FLN qui déclenchent l'insurrection du 1er Novembre sont tous des anciens membres du Parti populaire algérien (PPA) du vieux leader Messali Hadj. Ils ont tous participé à l'Organisation spéciale du groupe armé PPA-MTLD. Cette organisation fut créée en 1947. Ses membres sont activement recherchés par la police. Hocine Ait Ahmed, Ben Bella et Mohamed Khider rejoindront le caire. Quant à Didouche Mourad, Mostefa Ben Boulaid, Rabah Bitat et Mohamed Boudiaf, ils restent en Algérie et vivent dans la clandestinité. Ils fondent en 1954 le Comité révolutionaire d'unité et d'action.. Le ralliement des trois exilés du Caire permettra la création du FLN.. La proclamation du 1er Novembre annonçant la naissance du FLN. M. T. C'est au cours de deux réunions tenues les 10 et 24 octobre 1954 à Alger que le comité des Six a procédé aux dernières retouches liées aux préparatifs du déclenchement de la guerre de Libération. D'importantes questions furent débattues par les présents : - Le nom à donner à l'organisation dont la naissance était imminente et qui était appelée à se substituer au Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action. C'est ainsi que fut décidée la création du Front de libération nationale et de son aile militaire représentée par l'Armée de libération nationale. La première mission du Front consistera à entrer en contact avec l'ensemble des courants politiques composant le mouvement national afin de les inciter à rejoindre les rangs de la Révolution et à mobiliser les masses pour la bataille décisive contre l'occupant français. - Arrêter la date du déclenchement de la guerre de Libération : le choix de la nuit du dimanche au lundi 1er novembre 1954 en tant que date du déclenchement de l'action armée obéissait à des données militaires tactiques, parmi lesquelles le départ d'un nombre important de soldats et officiers de l'armée d'occupation en congé de fin de semaine qui sera suivi par la célébration d'une fête chrétienne, ainsi que la nécessité d'introduire l'effet de surprise. - Définir la carte des zones, désigner leur direction de façon définitive et mettre les dernières retouches à la carte du plan d'attaque de la nuit du 1er novembre (carte des principales opérations du 1er novembre 1954) - Première zone – Les Aurès : Mustapha Benboulaïd - Deuxième zone – Le Nord constantinois : Didouche Mourad - Troisième zone– La Kabylie : Krim Belkacem - Quatrième zone – Le Centre : Rabah Bitat - Cinquième zone - L'Ouest oranais : Larbi Ben M'hidi - Définir le mot de passe pour la nuit du 1er Novembre 1954 : Khaled et Okba