L'arrivée de Barack Obama n'est donc pas une surprise. Elle est l'aboutissement d'un long combat et d'un long parcours pour l'émancipation des Noirs, d'autant plus que Obama se présente comme le candidat de tous les Américains, sans distinction de peau. Il est l'expression du rêve américain. L'arrivée de Barack Obama n'est donc pas une surprise. Elle est l'aboutissement d'un long combat et d'un long parcours pour l'émancipation des Noirs, d'autant plus que Obama se présente comme le candidat de tous les Américains, sans distinction de peau. Il est l'expression du rêve américain. Barak Obama (le béni en swahili) sera-t-il élu demain par les électeurs américains 44è président des Etats-Unis d'Amérique? Quel que soit le résultat, on peut déjà considérer que c'est déjà un succès. Le fait même qu'il soit au coude à coude, voire qu'il l'emporte dans les sondages face à son rival républicain John MacCain, après l'avoir remporté dans les primaires face à la sénatrice démocrate Hillary Clinton, est en soi l'indice d'un long chemin parcouru par les Noirs dans leur lutte contre l'esclavage d'abord, contre la ségrégation ensuite. Qu'on se rappelle seulement le discours prononcé par Martin Luther King au Lincoln Memorial de Washington D.C., le 28 août 1963. « Y have a dream », dans lequel il déclarait, faisant référence à Abraham Lincoln : « Il y a un siècle de cela, un grand américain qui nous couvre aujourd'hui de son ombre symbolique signait notre acte d'émancipation. Cette proclamation historique faisait, comme un grand phare, briller la lumière de l'espérance aux yeux de millions d'esclaves noirs marqués au feu d'une brûlante injustice. Ce fut comme l'aube joyeuse qui mettrait fin à la longue nuit de leur captivité. Le militant des droits civiques Mais cent ans ont passé et le Noir n'est pas encore libre. Cent ans ont passé et l'existence du Noir est toujours tristement entravée par les liens de la ségrégation, les chaînes de la discrimination; cent ans ont passé et le Noir vit encore sur l'île solitaire de la pauvreté, dans un vaste océan de prospérité matérielle; cent ans ont passé et le Noir languit toujours dans les marches de la société américaine et se trouve en exil dans son propre pays ». On ne peut pas comprendre la transformation et les mutations qui s'opèrent dans la société américaine, si l'on oublie ce rêve de Martin Luther King. Il y a à peine 50 ans, un Noir américain était obligé de se lever dans un bus, pour céder sa place assise à un Blanc. Un mur séparait les deux communautés. : Tous les droits politiques, sociaux, culturels étaient réservés aux Blancs. « Il n'y aura plus ni repos ni tranquillité en Amérique tant que le Noir n'aura pas obtenu ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte continueront d'ébranler les fondations de notre nation jusqu'au jour où naîtra l'aube brillante de la justice. » ajoutait Martin Luther King dans le même discours «j'ai fait un rêve». Martin Luther King, pasteur baptiste afro-américain, est un militant non violent pour les droits civiques de Noirs, aux Etats Unis, pour la paix et contre la pauvreté. De la fin des années 50 jusqu'au jour de son assassinat, en 1968, il va diriger et organiser le mouvement pour l'émancipation, tel le Boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l'emploi des minorités. Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté. Le soutien de JFK Il est soutenu par John F. Kennedy dans la lutte contre la discrimination raciale ; la plupart de ces droits seront promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson. Après l'attentat qui l'a visé, son combat sera relayé par Ralph Abernathy et le révérend Jesse Jackson qui se trouve à Memphis avec King le 4 avril 1968, assistant impuissant à l'assassinat de son mentor. Le cas de Jesse Jackson est intéressant parce qu'il deviendra un acteur incontournable de la scène médiatique en tant que plus important représentant de la population noire aux Etats Unis. Jesse Jackson lutte pour les droits civiques mais défend également différentes causes hors de la communauté, prouvant son attachement au drapeau américain, notamment en œuvrant pour la libération de soldats américains faits prisonniers en Syrie et à Cuba. Il en sera remercié par le président Reagan lors d'une cérémonie spéciale à la Maison Blanche en 1984. La même année, il se présente à l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle de 1985. Ce faisant, il brise un tabou. Il obtient 3,5 millions de votes lors des primaires, ce qui lui donne la troisième place. C'est Walter Mondale qui est choisi pour défendre la gauche face au président sortant, Reagan, qui sera réélu pour un second mandat aidé de son vice-président Georges Bush. Par deux fois, le révérend Jesse Jackson reviendra à la charge : en 1988 et en 2004. Ce que l'on peut dire aujourd'hui, après tout cela, c'est que, malgré la persistance de la ségrégation, le combat des Noirs commence à donner ses fruits. Les républicains ont été les premiers à avoir osé, en nommant Colin Powel à la tête de l'Etat-major, ensuite en lui accordant le secrétariat d'Etat, et enfin en le faisant remplacer par Condoleeza Rice. On oublie souvent que Condoleezza Rice est à la fois une femme et une noire. On n'a voulu voir en elle que l'exécutrice de la politique étrangère de George Bush. L'arrivée de Barack Obama n'est donc pas une surprise. Elle est l'aboutissement d'un long combat et d'un long parcours pour l'émancipation des Noirs, d'autant plus que Obama se présente comme le candidat de tous les Américains, sans distinction de peau. Il est l'expression du rêve américain. R. M. Barak Obama (le béni en swahili) sera-t-il élu demain par les électeurs américains 44è président des Etats-Unis d'Amérique? Quel que soit le résultat, on peut déjà considérer que c'est déjà un succès. Le fait même qu'il soit au coude à coude, voire qu'il l'emporte dans les sondages face à son rival républicain John MacCain, après l'avoir remporté dans les primaires face à la sénatrice démocrate Hillary Clinton, est en soi l'indice d'un long chemin parcouru par les Noirs dans leur lutte contre l'esclavage d'abord, contre la ségrégation ensuite. Qu'on se rappelle seulement le discours prononcé par Martin Luther King au Lincoln Memorial de Washington D.C., le 28 août 1963. « Y have a dream », dans lequel il déclarait, faisant référence à Abraham Lincoln : « Il y a un siècle de cela, un grand américain qui nous couvre aujourd'hui de son ombre symbolique signait notre acte d'émancipation. Cette proclamation historique faisait, comme un grand phare, briller la lumière de l'espérance aux yeux de millions d'esclaves noirs marqués au feu d'une brûlante injustice. Ce fut comme l'aube joyeuse qui mettrait fin à la longue nuit de leur captivité. Le militant des droits civiques Mais cent ans ont passé et le Noir n'est pas encore libre. Cent ans ont passé et l'existence du Noir est toujours tristement entravée par les liens de la ségrégation, les chaînes de la discrimination; cent ans ont passé et le Noir vit encore sur l'île solitaire de la pauvreté, dans un vaste océan de prospérité matérielle; cent ans ont passé et le Noir languit toujours dans les marches de la société américaine et se trouve en exil dans son propre pays ». On ne peut pas comprendre la transformation et les mutations qui s'opèrent dans la société américaine, si l'on oublie ce rêve de Martin Luther King. Il y a à peine 50 ans, un Noir américain était obligé de se lever dans un bus, pour céder sa place assise à un Blanc. Un mur séparait les deux communautés. : Tous les droits politiques, sociaux, culturels étaient réservés aux Blancs. « Il n'y aura plus ni repos ni tranquillité en Amérique tant que le Noir n'aura pas obtenu ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte continueront d'ébranler les fondations de notre nation jusqu'au jour où naîtra l'aube brillante de la justice. » ajoutait Martin Luther King dans le même discours «j'ai fait un rêve». Martin Luther King, pasteur baptiste afro-américain, est un militant non violent pour les droits civiques de Noirs, aux Etats Unis, pour la paix et contre la pauvreté. De la fin des années 50 jusqu'au jour de son assassinat, en 1968, il va diriger et organiser le mouvement pour l'émancipation, tel le Boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l'emploi des minorités. Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté. Le soutien de JFK Il est soutenu par John F. Kennedy dans la lutte contre la discrimination raciale ; la plupart de ces droits seront promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson. Après l'attentat qui l'a visé, son combat sera relayé par Ralph Abernathy et le révérend Jesse Jackson qui se trouve à Memphis avec King le 4 avril 1968, assistant impuissant à l'assassinat de son mentor. Le cas de Jesse Jackson est intéressant parce qu'il deviendra un acteur incontournable de la scène médiatique en tant que plus important représentant de la population noire aux Etats Unis. Jesse Jackson lutte pour les droits civiques mais défend également différentes causes hors de la communauté, prouvant son attachement au drapeau américain, notamment en œuvrant pour la libération de soldats américains faits prisonniers en Syrie et à Cuba. Il en sera remercié par le président Reagan lors d'une cérémonie spéciale à la Maison Blanche en 1984. La même année, il se présente à l'investiture démocrate en vue de l'élection présidentielle de 1985. Ce faisant, il brise un tabou. Il obtient 3,5 millions de votes lors des primaires, ce qui lui donne la troisième place. C'est Walter Mondale qui est choisi pour défendre la gauche face au président sortant, Reagan, qui sera réélu pour un second mandat aidé de son vice-président Georges Bush. Par deux fois, le révérend Jesse Jackson reviendra à la charge : en 1988 et en 2004. Ce que l'on peut dire aujourd'hui, après tout cela, c'est que, malgré la persistance de la ségrégation, le combat des Noirs commence à donner ses fruits. Les républicains ont été les premiers à avoir osé, en nommant Colin Powel à la tête de l'Etat-major, ensuite en lui accordant le secrétariat d'Etat, et enfin en le faisant remplacer par Condoleeza Rice. On oublie souvent que Condoleezza Rice est à la fois une femme et une noire. On n'a voulu voir en elle que l'exécutrice de la politique étrangère de George Bush. L'arrivée de Barack Obama n'est donc pas une surprise. Elle est l'aboutissement d'un long combat et d'un long parcours pour l'émancipation des Noirs, d'autant plus que Obama se présente comme le candidat de tous les Américains, sans distinction de peau. Il est l'expression du rêve américain. R. M.